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Saint-Herblain. Un ancien membre du Parti socialiste entre au conseil municipal… sous l’étiquette RN

L’arrivée d’un nouvel élu au conseil municipal de Saint-Herblain, en banlieue nantaise, fait grincer des dents dans les rangs de la majorité socialiste. Et pour cause : celui qui va intégrer l’assemblée municipale le 8 décembre prochain, Jocelyn Gillet, ne représente plus le courant politique pour lequel il s’était présenté en 2020. Ex-adhérent du Parti socialiste, l’intéressé siègera désormais au nom du Rassemblement national.

Tout est parti d’une démission : celle de l’adjointe à la culture, Frédérique Simon, contrainte de quitter ses fonctions pour raisons professionnelles. En vertu du mode de scrutin, c’est le suivant sur la liste élue en 2020 qui est appelé à la remplacer. Il se trouve que ce nom est celui de Jocelyn Gillet, à l’époque jeune militant socialiste, aujourd’hui cadre du RN en Loire-Atlantique.

Entre-temps, le parcours de ce trentenaire passionné de politique a connu plusieurs virages : soutien à une candidate LREM aux départementales en 2021, puis ralliement au Rassemblement national, où il milite désormais activement. Responsable de campagne de Julio Picho à Saint-Nazaire, il a récemment multiplié les prises de position en faveur de Marine Le Pen et de ses alliés locaux. Sur les réseaux sociaux, il affiche désormais sans complexe son engagement frontiste, jusqu’à s’illustrer dans un photomontage le montrant devant l’Élysée.

Le premier élu RN de l’histoire municipale de Saint-Herblain

Pour la municipalité socialiste, au pouvoir sans discontinuer depuis 1977, c’est une première, et une déconvenue politique de taille. Le maire, Bertrand Affilé (PS), se retrouve contraint d’intégrer dans son conseil un élu désormais passé à l’opposition, et au RN qui plus est. La majorité entend bien le tenir à l’écart. Le message est clair : Jocelyn Gillet siégera seul.

Du côté de l’élu concerné, on revendique une cohérence politique en expliquant que ce qu’il défendait déjà, en 2020 n’a jamais été appliqué : insécurité, insalubrité, inertie municipale. Il veut jouer un rôle d’opposant constructif jusqu’à la fin du mandat. Il précise toutefois qu’il ne sera pas candidat aux municipales de 2026.

Dans l’opposition comme dans la majorité, les réactions sont vives. Jean-François Tallio, élu écologiste, y voit une « opportunité attrape-tout du RN » et un « égarement personnel », tout en dénonçant un manque de soutien à l’égard de Gillet lorsqu’il présidait une association locale. Le conseiller municipal Renaissance Matthieu Annereau, lui, attaque frontalement le maire socialiste, qu’il accuse d’avoir « fait entrer le RN dans l’enceinte municipale ». Un tacle politique assumé, venant de celui dont l’épouse avait par ailleurs déposé plainte contre Gillet dans un passé récent.

L’affaire dépasse le simple cadre municipal. Elle illustre, à l’échelle locale, les recompositions politiques à l’œuvre dans le pays : désaffection envers la gauche classique, effacement de LREM, et montée en puissance de l’opposition nationale. Gillet lui-même y voit un reflet de ce que vivent des millions de Français déçus par une gauche qui ne parle plus à personne .

Si l’épisode hérissonne les partis traditionnels, il reste conforme au droit électoral. Et préfigure peut-être ce qui attend d’autres villes en 2026 : un jeu de chaises musicales où le Rassemblement national n’attend qu’un trou dans l’armure pour s’y engouffrer.

Crédit photo : DR
[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

https://www.breizh-info.com/2025/11/27/254185/saint-herblain-un-ancien-membre-du-parti-socialiste-entre-au-conseil-municipal-sous-letiquette-rn/

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