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La peur, l’obsession, le sacrifice, dominent les réflexions de Macron contre la Russie

Pour Macron, la Russie porte seule la responsabilité de la guerre et dans un entretien à RTL, selon lui, faire sacrifice pour le soldat, c’est un engagement. Il a pris ses distances avec les déclarations du général Mandon appelant les citoyens français à la « perte de leurs enfants », mais confirmé l'instauration du service militaire obligatoire en promettant de doubler le budget de l'armée d'ici 2027.  

Obsession. Macron dans son entretien avec RTL, révèle avoir une obsession et un complexe d'infériorité face à la Russie en parlant au nom de tous les Français : « Nous, aurions tort d’être faibles face à cette menace et, donc, si nous voulons nous protéger, nous Français, ce qui est ma seule obsession, nous devons montrer que nous ne sommes pas faibles avec la puissance qui nous menace le plus ». Constatant l'échec de sa politique contre la Russie, il réalise sa faiblesse : « Le grand risque, si nous sommes faibles en Ukraine » et que « si on dit ce n’est plus notre problème. Ce jour-là, vous donnez un signal de faiblesse à la Russie qui, au fond, depuis dix ans, a fait un choix stratégique, c’est de revenir à une puissance impériale. C’est-à-dire d’avancer partout où on est faible. Eh, bien, elle va continuer d’avancer. Donc, oui, il est clair que la Russie a une posture beaucoup plus agressive ». 

Macron constate son erreur en menaçant la Russie. Elle est devenue plus forte : « Et dernièrement, tout ça ces dernières années, elle a accru sa défense, sa capacité à agir. C’est-à-dire que la Russie aujourd’hui, elle met plus d’un tiers de son budget [dans l’armement], donc elle ne construit plus d’écoles, elle ne construit plus d’hôpitaux. Elle ne construit plus de politique publique, elle n’a pas de politique sociale. Elle produit des sous-marins, des tanks, et elle finance chez les tiers pour les envoyer sur le front ukrainien ou demain nous menacer, encore une fois, si nous sommes faibles parce qu’elle a toute une batterie d’équipements et que nous sommes à portée de ces équipements, les missiles balistiques. Nous sommes tous exposés à ces derniers ». ​Étonnamment, Macron accuse la Russie de le menacer alors que c'est lui qui la Russie dans cette position. D'ailleurs, la Russie ne se consolide pas contre les Français, mais contre ceux qui malmènent la France. Macron est la menace pour la France. 

Accusant la Russie de ne pas construire d’hôpitaux, il oublie que c’est surtout le cas de la France et que les Français malades ou accidentés doivent attendre des heures aux urgences souvent dans un couloir d'où ils doivent appeler le Samu pour être transportés aux urgences.

« Nous ne voulons pas une paix qui est une capitulation de l’Ukraine. La seule ligne rouge, elle s’appelle la Russie. Ceux qui ont déclenché la guerre, ce sont les Russes », insiste Macron dans l’entretien, ce qui est un mensonge. L'Occident, dont la France d'Hollande et de Macron organise la guerre contre la Russie. Pour lui, pour justifier l’engrenage de la guerre de la France contre la Russie, « il n’y a qu’une personne qui ne veut pas la paix, c’est la Russie ».

Macron est obsédé par la menace russe alors que les Français ne voient pas cette menace, mais plutôt la menace d’un président français habité d’une menace qui n’existe pas. Le président français pour rester au pouvoir a besoin de justifier l'existence d'une menace. Pour cela, il refuse seul le plan de paix proposé par Trump sans consulter les Français. À la question du journaliste de RTL, « est-ce que le plan de paix US doit être accepté par les Ukrainiens et les Européens ? », pour Macron, « la réponse est non ». Macron connaît les exigences russes, mais il bloque le chemin de la diplomatie en dictant ce que la Russie doit accepter.

« Quand le chef d’état-major [(CEMA), le général Fabien Mandon] dit qu’il va falloir que les familles françaises se préparent à perdre leurs enfants, vous comprenez que ça fait peur ? », demande le journaliste, « Non », répond Macron, rajoutant : « Parce que son propos a été déformé, sorti de son contexte. Il y a pour tout soldat de la nation un pacte et le soldat qui s’engage fait sacrifice ». 

Ce jeudi, Macron doit annoncer le lancement du nouveau service militaire où des Français sont appelés à se présenter pour se sacrifier dans le but de protéger le pays corrompu qui est l’Ukraine et que ce conflit n’est ni celui de la France, ni des Français.

Pour Macron, c’est le pays corrompu et le pays qui perd le conflit qui doit décider quel doit être le plan de paix : « Les Ukrainiens sont les seuls à dire les concessions qu’ils sont prêts à faire sur leur territoire ». Macron intervient pour dire qu’elle doit être la constitution de l’Ukraine et quel doit être le rôle de la place de la langue dans ce pays selon l’avis du gouvernement de Kiev. 

En outre, il touche au sujet sensible des actifs russes pour encore provoquer Moscou : « Les Européens sont les seuls à dire parce que ça fait partie du plan, ce qu’on fera avec les actifs russes gelés qui sont détenus par les Européens. Ils sont détenus en Europe, c’est aux Européens de décider ». Refusant le plan US, il lance : « Il est normal que le texte des USA de plan de paix mis sur la table soit amendé par les Ukrainiens ».

Bizarrement, dans une aversion accusatoire puisque les États-Unis et la Russie ont proposé un plan de paix, Macron martèle : « La seule question à laquelle on n’a pas de réponse aujourd’hui, c’est : est-ce que la Russie est prête à faire une paix qui soit une paix durable ? ». Macron ne veut pas la paix car il s'oppose aux exigences russes.

Les Français ont tout à gagner à stopper tout de suite les massacres en Ukraine avec le plan de paix US pour retrouver des relations diplomatiques et commerciales avec Moscou. Le président français, pour justifier la continuation de la guerre alors que la Russie est intervenue pour secourir les populations russophones, déclare : « La Russie a déjà lancé une guerre d’agression en 2014. Elle a pris la Crimée et une partie du Donbass ». Il avoue que Moscou a voulu la paix car elle a signé les accords à Minsk qui, d'après lui, étaient « des accords de sécurité qui étaient trop faibles pour les Ukrainiens », amenant la France et ses alliés à poursuivre la guerre. C'est ce qu'il fait encore aujourd’hui encore en refusant le traité de paix US.

Macron sait que Moscou refuse depuis le début la présence de forces occidentales sous la forme de l’OTAN en Ukraine, mais il insiste. D’une manière détournée, il affirme que l’OTAN ne sera pas impliquée en Ukraine car il est question, selon lui, de « mettre en place des forces de réassurance avec des soldats britanniques, français, turcs » le jour où la paix est signée. « Ce n’est pas dans le cadre de l’OTAN, mais dans une coalition intergouvernementale », pourtant ces pays sont membres de l’OTAN. 

Macron bloque la paix en Ukraine proposant même, au risque de déclencher l’article 5 de l’OTAN, de faire « une force de réassurance aérienne » qui « ne sera pas forcément basée en Ukraine », mais « basée dans les pays voisins », des pays membres de l'Alliance, « avec des opérations qui se feront en lien avec l’armée de l’air ukrainienne pour sécuriser son espace aérien ».

Quand le journaliste de RTL demande au président français, « Est-ce qu’aujourd’hui la Russie mène la guerre à la France ? », Macron certifie que « oui, il y a une confrontation ». Le président français prépare le sacrifice en instaurant le service militaire obligatoire.

Philippe Rosenthal

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