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  • Le rapport du Sénat sur l’immigration : un gros caillou dans les babouches présidentielles

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Dans un rapport de la Commission des Lois du Sénat, Jean-Noël Buffet critique vertement l’action du Gouvernement sur l’immigration.

    Le Sénateur “Les Républicains” met carrément les pieds dans le plat et souligne le double langage gouvernemental en la matière. Il en veut pour preuve les annonces faites le 18 octobre dernier par Emmanuel Macron promettant d’expulser les clandestins ayant commis un délit. Or, le gouvernement sera dans l’incapacité d’y consacrer les moyens nécessaires, tant sur le plan financier que sur le plan politique et donc incapable de tenir ses engagements.

    Ce rapport est-il truffé de chiffres et de graphiques ?

    Oui, en 2016 alors que 92 000 mesures d’expulsions ont été prononcées, seulement 18% ont été effectives, soit 16 400. Cela veut dire qu’en 2016, plus de 75.000 clandestins expulsables sont restés dans notre pays en dépit des mesures d’éloignement prononcées à leur encontre. Dans le projet de loi de Finances pour 2018, seulement 14 500 éloignements forcés sont budgétés, soit 6% de moins que sous la Présidence Hollande.

    Quelles sont les causes de l’échec patent de cette politique d’éloignement ?

    D’abord, il ne faut pas oublier que, dans les centres de rétention, la justice libère trois fois plus de clandestins en 2017 qu’avant 2016 soient 19,3% contre 6,35%, car le juge des libertés et de la détention ne peut intervenir que pendant quarante huit heures au lieu de soixante douze précédemment.

    Ensuite, les moyens des services en charge des éloignements forcés sont insuffisants.

    En effet, la police des frontières a réorienté ses effectifs vers les contrôles aux frontières du Sud (4 500 policiers) au détriment des reconduites aux frontières qui ne disposent que de 300 hommes, un chiffre dérisoire. Le sénateur du Rhône rappelle aussi que de nombreux pays d’origine multiplient les obstacles au retour de leurs ressortissants expulsables, voire refusent de les reprendre. Enfin, dernier obstacle de taille, 62% des clandestins refusent la prise d’empreintes digitales à leur arrivée sur notre sol. Depuis un délinquant peut-il refuser qu’on recueille ses empreintes ?

    https://fr.novopress.info/

  • CES ÉLUS SANS VERGOGNE QUI CHANGENT DE VESTE MAIS GARDENT LEUR SIÈGE…

    La dignité voudrait que le transfuge démissionnât de son siège au lieu de l’emporter avec lui comme un trophée.

    Après Florian Philippot, qui a quitté le Front national tout en conservant son poste de député européen, c’est José Évrard qui abandonne le parti sous l’étiquette duquel il a été élu à l’Assemblée nationale. Il ne s’agit pas de juger ses motivations, mais il devrait être quelque peu gêné aux entournures de garder son siège dans ces conditions : sa notoriété n’est pas telle qu’on puisse jurer qu’il aurait été élu s’il s’était présenté sous son seul nom.

    Ce changement de veste n’est pas le propre d’élus du Front national.

    Thierry Solère est un exemple remarquable de retournement. Ce député ex-Les Républicains, qui siégeait dans le groupe des Constructifs, a joué sur son statut de faux opposant pour se faire élire à la questure – deux postes étant habituellement accordés à la majorité et le troisième à l’opposition. Maintenant qu’il s’est rallié à La République en marche, le voilà sommé, le pauvre, de quitter contre son gré cette fonction rémunératrice.

    Et que dire d’Olivier Dussopt, ce député socialiste, promu secrétaire d’État auprès de Gérald Darmanin, qui a voté contre le budget quelques jours auparavant ? Il était chargé, lundi dernier, de défendre ce même budget devant le Sénat ! Olivier Dussopt, l’as du transformisme : ce devrait être son nouveau surnom. 

    Cette inconstance politique où l’intérêt personnel se mêle à l’absence de convictions ne déconsidère pas seulement ceux qui la manifestent. Elle déshonore aussi ceux qui l’encouragent. C’est vrai dans d’autres domaines.

    On a vu, dans les années 1980, des commissaires paritaires, élus sur une liste syndicale, passer dans un autre camp avec armes et bagages – en l’occurrence avec leurs fichiers. Ce ne fut une bonne publicité ni pour les déserteurs ni pour l’organisation bénéficiaire. On a vu des professeurs, qui défendaient une école émancipatrice par le savoir, devenir les propagandistes des théories pédagogiques les plus fumeuses pour obtenir un avancement ou un poste d’encadrement.

    Alors que le gouvernement en place a fait adopter une loi « pour la confiance dans la vie politique », il a curieusement oublié le cas des transfuges, comme s’il était naturel de se faire élire sous une étiquette et, une fois élu, de changer de crémerie ou, comme un mercenaire, d’aller vendre ses services ailleurs. La dignité voudrait que le transfuge démissionnât de son siège au lieu de l’emporter avec lui comme un trophée. À défaut, que le règlement prévît la vacance du siège et une nouvelle élection.

    Cette attitude cynique, que les intéressés cherchent toujours à justifier, est un pied de nez aux électeurs. Elle porte atteinte à la démocratie qui apparaît comme une foire d’empoigne où il est plus important d’arracher un poste que de défendre des idées.