- Page 2
-
-
ON PRÉFÈRE TOUJOURS L’ORIGINAL À LA COPIE…
On peut penser ce qu’on veut de Zemmour, le constat s’impose : c’est lui qui donne le “la” de la campagne présidentielle naissante, qui concentre sur lui l’actualité, en dicte les thèmes essentiels. C’est lui aussi qui est la cible de tirs nourris venant de toutes parts. Sa priorité est l’immigration et particulièrement celle de peuples musulmans dont il pense qu’elle menace à terme par sa démographie, et le maintien de son identité différente voire hostile, l’existence même de la nation française. Sa connaissance des chiffres actuels et des processus historiques balaie les critiques. Pourtant, personne ne songe à réduire sa pensée à une copie de celle du Rassemblement National. D’abord parce que ses idées viennent de plus loin et de plus haut que celles de l’actuelle direction de ce parti. Chargées d’histoire et de réflexion, elles tracent leur chemin dans l’opinion avec une continuité rare en politique et ne cherchent pas à s’adoucir ou à se durcir en fonction des sondages et de l’air du temps.
-
« A bien y réfléchir, sourit un cadre LR, la droite en ce moment ressemble à la 7e compagnie »
Alors que la participation de Xavier Bertrand au congrès du 4 décembre est encore tout sauf acquise, le parti Les Républicains peine à sortir des polémiques sur les modalités de désignation de son candidat.
A bien y réfléchir, sourit un cadre du parti Les Républicains (LR), la droite en ce moment ressemble à la 7e compagnie.
-
L’EUROPE : VERS LE GRAND COMPROMIS ?, par Georges-Henri Soutou.
Entre pandémie opportune et États-Unis décevants, l’Europe fédérale acquiert chaque jour un peu plus de substance. La Cour de justice s’efforce d’abolir les législations nationales, on lance une initiative commune chaque semaine, on punit les récalcitrants… La France de Macron y voit son avantage.
Nombreux sont ceux qui souhaitent que l’Union européenne, à la faveur de la situation actuelle, fasse un pas décisif dans le sens fédéral. Leur projet progresse. D’une part, à cause de la pandémie, Bruxelles a brisé un tabou : l’Union prête directement quelques 750 milliards d’euros aux États membres. Ce n’est pas encore une « union fiscale », mais on s’en rapproche, par un endettement commun, sinon encore par une « mutualisation des dettes ». D’autant plus que les États doivent faire approuver par la Commission les programmes pour lesquels ils comptent utiliser ces prêts. C’est ainsi que l’Allemagne pourra les utiliser pour de nouvelles centrales à gaz, mais pas la France pour son programme nucléaire, ce qui est le comble du comble… Mais enfin, si ça peut contribuer à sevrer un peu la RFA du charbon, qui est redevenu cette année sa première source d’énergie…
-
Christian Estrosi : « Si Macron est candidat je le soutiendrai sans la moindre ambiguité »
Le maire de Nice, président du mouvement La France audacieuse (LFA), a clairement annoncé au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFM que si Emmanuel Macron était candidat à l’élection présidentielle, il le soutiendrait « sans la moindre ambiguité », et non pas le candidat désigné par les Républicains. « Je voterai pour lui et je ferai tout pour convaincre autour de moi », a notamment ajouté M. Estrosi.
-
Les idées à l'endroit : "Sylvain Tesson évoque Homère"
-
Le modèle napoléonien 2/3
Surtout, ses victoires ont révélé Bonaparte à lui-même. « Après Lodi, je ne me regardais plus comme un simple général, dira-t-il, mais comme un homme appelé à influer sur le sort d'un peuple ». Désormais, il a les yeux fixés sur Paris. Le Directoire grince des dents. Ce général maigrichon en fait trop. Lui, feint la modestie. De retour à Paris, il ne se montre en modeste équipage que pour être reçu à l'Institut, section des sciences. Manœuvre qui lui assure le soutien des idéologues, “conscience” de la Révolution. Flairant la disgrâce, il prend du champ. Il propose une expédition en Égypte sous prétexte de gêner l'Angleterre.
-
Contre l’invasion migratoire, le retour des frontières et des barbelés ?
Avec les Danois, c’est Noël avant l’heure, sachant que les Lituaniens viennent de trouver sous le sapin de quoi construire un mur de barbelés de quinze kilomètres de long, petit cadeau venu de Copenhague… Comparé au mur de 500 kilomètres que Vilnius, sa capitale, est en train d’ériger pour protéger ce petit État balte de l’immigration venue de Biélorussie, c’est modeste. Mais ces barbelés ne sont pas, non plus, tout à fait comme les autres, nous dit Le Monde : « Ce ne sont pas des fils classiques, mais un modèle spécial, en accordéon, couvert de lames similaires à celles d’un rasoir, pouvant causer des blessures mortelles. » Bref, on n’arrête pas le progrès, n’en déplaise aux professionnels du progressisme.
-
Présidentielle 2022 : l’économie n’est pas le destin ! – Par Jean-Yves Le Gallou
« L’économie est le destin », la formule de Walther Rathenau, industriel, penseur de la révolution conservatrice, ministre de l’Allemagne de Weimar, assassiné en 1922, a servi de fil conducteur lors des élections législatives allemandes du 2 septembre 2021 : lors du débat de fin de campagne – dont l’accès a été limité au SPD, à la CDU, et aux Verts –, les questions régaliennes et les questions d’identité ne furent pas abordées. Le mot « migrant » ne fut prononcé qu’une seule fois et le mot « islam » jamais. Normal pour un pays devenu un satellite américain et sorti de l’histoire depuis 75 ans.