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culture et histoire - Page 1325

  • France / Occident : les dissidents du XXIe siècle

    « L’apparition de la dissidence montre qu’un système touche à sa fin. »

    En France, en Occident, le temps de la transgression est venu, la dissidence explose : dissidents littéraires qui rejettent la médiocrité et le conformisme ; artistes dissidents qui refusent le non-art contemporain ; dissidents politiques qui ne croient plus aux partis institutionnels ; dissidents médiatiques qui ne supportent plus les bobards ; dissidents économiques qui préfèrent l’exil au fiscalisme ; dissidents moraux qui manifestent contre le mariage homosexuel ; dissidents scolaires qui fuient le naufrage de l’école publique ; dissidence populaire qui ne fait plus confiance à l’oligarchie ; dissidence identitaire contre le grand remplacement programmé des Européens ; dissidents contre les fauteurs de guerre occidentaux. Dissidents de toute tendance, unissez-vous ! Michel Geoffroy analyse le phénomène et le compare à ceux qui ont précédé la chute de l’Union soviétique.

    Polémia

    Honneur aux dissidents

    Les dissidents soviétiques avaient bonne presse en Occident dans les années 1970, car ils permettaient d’attaquer l’URSS sur les droits de l’homme – dont l’idéologie commençait à prendre sa forme moderne – et en particulier sur le droit d’émigrer (déjà…). Ils révélaient aussi la réalité cachée du communisme, même si en fait on savait déjà tout depuis Victor Kravtchenko (J’ai choisi la liberté, 1946) et même bien avant.

    On se souvient notamment de V. Boukovski, d’A. Zinoviev, d’A. Ginsburg, des frères Kopelev, ou Medvedev, de L. Pliouchtch et, bien sûr, d’A.Soljenitsyne.

    Les dissidents ont cependant commencé à moins intéresser l’Occident quand, ayant quitté l’URSS, ils ont commencé à déclarer que le « monde libre » n’était pas non plus le paradis. Et plus encore quand ils ont préféré revenir en Russie après la chute du communisme, comme Soljenitsyne, par exemple. Mais tant qu’il s’agissait de mettre en accusation l’Union soviétique, l’Occident souhaitait la bienvenue aux dissidents. Mais aujourd’hui les rôles se sont inversés.

    Le phénomène de dissidence marque l’usure d’un système

    L’apparition de la dissidence montre qu’un système touche à sa fin.

    Le phénomène de dissidence correspond au fait qu’un jour, et d’une façon imprévisible, des personnes du système décident de ne plus jouer le jeu en acceptant, en outre, d’en supporter personnellement les conséquences. Ce qui signifie qu’ils ne croient plus au système dans lequel ils vivent et qu’ils n’ont en outre plus peur de vouloir le changer.

    Ainsi, recrutés avant tout parmi les intellectuels et les chercheurs choyés par le régime, les dissidents soviétiques montraient que le mythe communiste ne faisait même plus rêver « l’avant-garde du prolétariat ». Comme le décrit A. Soljenitsyne dans son livre Le Chêne et le Veau, l’existence de la dissidence portait des coups de boutoir répétés sur le régime soviétique d’autant plus redoutables qu’elle provenait de l’intérieur du système lui-même. Comme un jeune veau têtu peut finir par abattre à la longue un vieux chêne.

    Ce phénomène s’est déjà produit dans l’histoire, notamment à la fin de l’Ancien Régime, quand une partie de la noblesse s’est ralliée aux « Lumières ».

    Les dissidents du XXIe siècle 

    La dissidence réapparaît aujourd’hui en Occident.

    Julian Assange, Bradley Manning et Edward Snowden sont en effet des dissidents du XXIe siècle. Et comme leurs homologues soviétiques, ils annoncent que le système occidental se fissure de l’intérieur.

    Bien qu’anglo-saxons, donc issus de la population dominant le système occidental, ces trois dissidents ont décidé un jour, et d’une façon imprévisible, de révéler au monde la réalité cachée de la politique américaine, en faisant la lumière sur les activités secrètes d’écoute des communications mondiales par la NSA auxquelles il participait, pour Snowden, ou en organisant la divulgation de documents diplomatiques ou militaires américains classifiés, pour Assange et Manning, via Wikileaks.

    Ces dissidents ne pouvaient ignorer les risques auxquels ils s’exposaient. Ils les ont pourtant assumés en démontrant par là même qu’ils plaçaient l’exigence de vérité plus haut que leur propre sécurité ou que leur loyauté vis-à-vis du système occidental.

    Leur dissidence porte aussi sur les télécommunications et l’internet : donc sur le cœur du réacteur occidental contemporain et sur le levier principal de sidération des populations.

    Tous les trois sont jeunes, enfin : ce qui montre que la contestation monte des profondeurs du système.

    Comme en URSS

    Le sort des dissidents occidentaux n’a rien à envier à celui des soviétiques. Les dissidents soviétiques ne trouvaient pas asile dans les pays du Pacte de Varsovie. Il en va de même pour les dissidents du XXIe siècle : aucun pays « libre » du bloc occidental – qui croule pourtant sous les « réfugiés » venus de toute la terre – n’a couru le risque de les accueillir et de mécontenter ainsi le « grand frère » américain. Y compris les pays espionnés par la NSA et qui se sont donc montrés pas très rancuniers ! L’oligarchie présente, bien sûr, les dissidents comme des délinquants et des hooligans, comme au temps de l’URSS.

    Manning, qui a déjà passé 1200 jours sous les barreaux, a été condamné à 35 ans de prison, même s’il a évité l’incrimination de « collusion avec l’ennemi » qui lui faisait courir le risque d’emprisonnement à vie. Manifestement, pour la justice militaire américaine le reste du monde s’assimile donc à un territoire ennemi, cela soit dit en passant. Peut-être le retrouvera-t-on un jour pendu dans sa cellule, comme cela arrive parfois en Occident ? Assange, réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres, se trouve sous le coup d’une demande d’extradition et de différentes accusations notamment d’abus sexuel. On a fait aussi circuler la rumeur qu’il se compromettait avec l’extrême droite (Le Monde du 23 août 2013), ce qui correspond en Occident au crime suprême de « contre-révolution » dans le bloc soviétique. Snowden, accusé d’espionnage, de vol et d’utilisation illégale de biens gouvernementaux, n’a pu obtenir que l’asile temporaire en Russie.

    Le goulag médiatique

    Les médias, habituellement si aimables avec les délinquants de toute sorte, n’ont cessé, avec un bel ensemble, de dévaloriser la portée de leurs gestes (ils n’auraient révélé qu’un secret de Polichinelle) ou leur personnalité.

    Manning, que l’on présentait ainsi comme un « jeune homme » un peu dépassé, en a d’ailleurs profité habilement devant le tribunal militaire pour faire adoucir sa peine ! Le goulag médiatique est, certes, plus soft que le goulag soviétique, mais il vise à produire les mêmes effets : réduire au silence et condamner à la mort sociale.

    L’Occident, URSS du XXIe siècle

    Les dissidents se multiplient en réalité en Occident, pour la même raison qu’en Union soviétique. Car on croit de moins en moins aux mensonges idéologiques sur lesquels repose le Système et ses résultats inspirent de plus en plus la défiance.

    Dissidents littéraires qui rejettent la médiocrité et le conformisme, artistes dissidents qui refusent l’art officiel cosmopolite déraciné, dissidents politiques qui ne croient plus aux partis institutionnels, dissidents médiatiques qui ne supportent plus les bobards, dissidents économiques qui préfèrent l’exil au fiscalisme, dissidents moraux qui manifestent contre le mariage homosexuel, dissidents scolaires qui fuient le naufrage de l’école publique, dissidence populaire qui ne fait plus confiance à l’oligarchie, dissidence identitaire contre le grand remplacement programmé des Européens, dissidents contre les fauteurs de guerre occidentaux.

    Malgré la police, malgré le goulag médiatique, malgré la menace économique, la dissidence progresse partout en Occident. Parce que le Système craque de toute part.

    Nous sommes tous des Assange, des Manning et des Snowden !

    Michel Geoffro,15/09/2013

    http://www.polemia.com/france-occident-les-dissidents-du-xxie-siecle/

  • Pont Saint-esprit, 1951 : un village empoisonné par la CIA ?

    Le 17 août 1951 à Pont-Saint-Esprit, dans le Gard, le village entier semble pris de folie, après ce qui ressemble à une banale intoxication collective. Pendant une semaine, les scènes surréalistes s’enchaînent, avec des habitants en proie au délire et à des hallucinations.

    A l’issue de cette semaine, on déplore cinq morts et 300 malades, dont une soixantaine internée dans des hôpitaux psychiatriques.

    En 2009, le journaliste américain Hank Albarelli assure dans un livre que le village aurait été victime d’une expérience sur les effets du LSD, menée conjointement par l’armée américaine et la CIA. Une théorie qui prend place aux côtés de l’empoisonnement par l’ergot de seigle ou les mycotoxines dans le catalogue des hypothèses.

    Vent de folie à Pont-Saint-Esprit – Réalisé par Olivier Pighetti (2015)

    http://fortune.fdesouche.com/387035-pont-saint-esprit-1951-un-village-empoisonne-par-la-cia

  • L’effacement des armées de masse va de pair avec l’affirmation du guerrier irrégulier

    Si l’on considère que la période actuelle est principalement caractérisée par la notion de chaos, par l’absence de vue d’ensemble satisfaisante ainsi que la très grande difficulté, voire l’impossibilité d’en dégager a priori une explication plausible, si l’on considère en outre que, les raisons de mourir ont disparu dans les tranchées de Verdun et les rizières du Mékong, alors il devient évident que la définition d’une « cause » pour laquelle se battre est un enjeu majeur de l’art de la guerre au nouveau Moyen Age. 
         En ce sens, l’effacement des grandes croyances collectives (l’idéal national entre autres) va de pair avec celui des armées de masse, de la nation en armes. A l’inverse, on constate l’affirmation du guerrier irrégulier, celui qui se bat en petites troupes et pour une cause qui lui est propre. On assiste en effet à un surprenant renversement du rapport de force : là où la masse représentait l’élément décisif succède la loi des petits nombres, le primat des forces matérielles cède le pas à celui des forces morales et du capital guerrier. C’est dorénavant l’initiative individuelle qui « fait la différence » – celle du partisan, du guérillero, du freedom fighter, du fedayin, du phalangiste, du moudjahidin, voire du contractor ou du shadow warrior des forces spéciales. Le combattant individuel, avec sa motivation et sa cause, domine le champ de bataille depuis la fin du 20ème siècle, au point qu’il devient possible de parler d’un retour de l’initiative individuelle à l’échelon non plus seulement tactique mais stratégique. Comment cela s’explique-t-elle puisque, paradoxalement, la recomposition de l’Etat moderne conduisait notamment à un affaiblissement de la citoyenneté ? Le retour de l’initiative individuelle ne s’inscrit cependant pas dans une logique de citoyenneté, mais dans une logique de « cause », celle nécessaire pour se battre. La notion de combattant individuel telle qu’entendue ici, ne se réfère pas nécessairement à un soldat d’élite, virtuose de toutes les techniques de combat ; elle renvoie essentiellement à deux caractéristiques – le combattant individuel sait pourquoi il se bat et connaît ses chances de succès. 
         Autrement dit, contrairement au soldat d’une armée régulière qui « réclame l’État sans plus le trouver », le combattant individuel considéré ici est un homme libre : il ne dépend pas d’une hiérarchie politique qui lui dicte son devoir et les raisons de son combat. En quelque sorte, c’est un « rebelle » au sens défini par Ernst Jünger. En lui, on retrouve également les traits du « partisan » schmittien ; celui qui se bat pour une cause que l’Etat n’est plus en mesure de lui donner. 

    Bernard Wicht, Europe Mad Max demain ?

    http://www.oragesdacier.info/

  • Des fresques aussi belles qu’à Pompéi découvertes en Arles


    Une fresque avec un visage de femme vient d’être découverte à Arles.
    La tête étonnamment bien conservée présente des lèvres roses et un regard d’une grande expressivité. Le personnage joue d’un instrument à cordes qui ressemble à une harpe. Ce morceau de fresque sur fond rouge vermillon date du 1er siècle avant Jésus-Christ.

    Les fragments de cette musicienne ont été découverts il y a trois semaines lors d’un programme de fouilles archéologiques menées depuis deux ans à Arles, dans les Bouches-du-Rhône. Plus exactement dans le quartier de Trinquetaille. Ce fragment est la première pièce d’un «véritable trésor archéologique» selon les archéologues du Musée départemental Arles Antique.

     

    Un témoignage essentiel

    Les scientifiques ont en effet récupéré depuis le 1er avril les éléments d’un décor peint sur trois murs de la salle d’apparat d’une riche maison romaine. Ces fresques murales sont datées en Gaule entre 70 et 20 avant Jésus-Christ, soit du IIe style pompéien. Elles n’ont d’équivalent qu‘avec moins d’une demi-douzaine de sites en Italie.

    Source

    http://www.contre-info.com/des-fresques-aussi-belles-qua-pompei-decouvertes-en-arles#more-38704