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culture et histoire - Page 1324

  • N PEU DE VOCABULAIRE : LE FASCISME.

    Parce que j’en ai un peu marre de tous ces peigne-culs incultes, de droite comme de gauche, qui emploient les mots, souvent sous forme d’invective, sans en connaitre le sens !…

    « Le fascisme est une conception totalitaire de l’état. mais beaucoup plus qu’une doctrine, le fascisme est une action, une volonté de lutte, c’est aussi une tentative pour créer un homme héroïque, un combattant. Mussolini croyait que sa tâche serait facilitée par le fait que, pour la plupart, les adhérents de son parti, au début, étaient d’anciens combattants, provenant des formations de choc de l’armée italienne, les Arditi.

    Il pensait que la solidarité du front continuerait dans la vie civile, et qu’elle serait plus forte que la solidarité de classe. Le même phénomène se produisit en Allemagne après la première guerre mondiale.
    Du point de vue idéologique, le fascisme dérive :
    – de Maurras pour la critique de la démocratie.
    – de Nietzsche pour al volonté de puissance.
    – de Sorel pour l’emploi politique de la violence.
    – et aussi, dans une certaine mesure, des premiers écrits de Lénine, Mussolini pouvant être tenu, comme lui, pour un « révisionniste révolutionnaire » du marxisme.
    Le fascisme se veut aristocratique, par la sélection d’une élite et opposé à tout égalitarisme, en particulier l’égalitarisme démocratique.
    – Le fascisme est tout naturellement anti-communiste, né qu’il est d’une lutte à mort contre les socialo-communistes et son anti-communisme est total dans le sens où il entend détruire le marxisme, ses structures et même ceux qui la diffusent. D’un autre côté Mussolini, ancien socialiste utilisera toujours une terminologie socialisante, qui lui ralliera les anciens partisans du marxisme, en particulier lors de la renaissance du fascisme, en septembre 1943, à la création de la République de Salo.
    – Le fascisme est aussi anti-capitaliste, c’est à dire qu’il s’oppose, comme contraire à l’intérêt de l’état, à la formation de trusts gigantesques et anonymes, capables d’influencer la vie du pays ; il respecte la propriété privée dans la mesure où l’intérêt de l’État ne s’y oppose pas.
    Cette tendance plus ou moins rejetée dans l’ombre pendant le fascisme 1925-1943 sera mise en lumière lors de la « République Sociale Italienne » où l’étatisation sera un fait et où le régime deviendra rapidement un état de forme socialiste, malgré les protestations des allemands, fort soucieux de voir l’industrie italienne leur échapper par ce biais.
    – Le fascisme est anti-démocrate car il refuse de reconnaitre la même valeur à tous les êtres humains sans exception. Comme tous les états totalitaires modernes, il se considère cependant comme investi de son autorité par le peuple, et comme jouissant de sa confiance, puisqu’il le consulte fréquemment (il conserve même la Chambre des Députés jusqu’en 1938).
    – Si le fascisme nie les principes de 1789 ce n’est pas parce qu’un désir frénétique de retour en arrière et de réaction sociale le meut, c’est parce que loin d’être contre-révolutionnaire, le fascisme a dépassé ce vague conformisme qu’est devenue la déclaration des droits de l’homme et cherche à créer un monde nouveau.
    – Le fascisme est impérialiste. Ceci peut s’expliquer pour deux raisons :
    – Mussolini est imprégné de ce que fut la grandeur romaine et toute sa vie il poursuivra le rêve de voir la Méditerranée redevenir le « Lac Romain ». Il voudra donc essayer de conquérir le maximum de territoires possible sur la rive africaine de la Méditerranée afin d’en contrôler le plus grand secteur possible.
    – Les Italiens se sont considérés comme frustrés par les Traités de Paix de 1919 dont ils jugent l’actif dérisoire, eu égard aux sacrifices consentis, et aux promesses mirifiques des Alliés, lorsqu’ils tentaient d’entraîner l’Italie à leurs côtés.

    Par suite, le fascisme est d’abord un Nationalisme mais encore la volonté pour l’État de se bâtir un Empire.
    Au départ, Mussolini avait déclaré : « le fascisme n’est pas un article d’exportation » mais rapidement il revint sur cette idée et déclara que, au prix de modifications inhérentes au caractère particulier de chaque nation, le fascisme avait un caractère d’universalité, ses grands traits en particulier, pouvant être appliqués partout. Il déclara même que toute l’Europe deviendrait bientôt fasciste et que le XXe siècle serait le siècle du fascisme.
    Il est de fait que dans un grand nombre de pays naquirent des mouvements fascistes. le salut à la romaine devint vite universel pour les nationalistes chinois comme pour les rexistes belges, pour les « chemises vertes » brésiliennes et pour l’Union des fascistes britanniques.
    – Le fasciste n’était pas raciste du fait de la conception état-nation qui était la sienne. Après l’union avec le Reich quelques mesures anti-sémites furent édictées en 1938 mais oubliées aussitôt après. De nombreux juifs avaient d’ailleurs adhéré au mouvement fasciste et milité dans ses rangs.
    Durant la guerre, les troupes italiennes d’occupation protégèrent les juifs en de nombreux pays. Même la République Sociale Italienne refusa de livrer des juifs aux allemands, quoique ayant accepté, sous leur pression, que les israélites soient tenus pour membres d’une Nation Ennemie, à interner pour la durée de la guerre.
    – Le fascisme était la réaction de Musolini face aux évènements qui agitèrent l’immédiate après-guerre, ce fut sa création et on ne peut pas le séparer de lui. Les Italiens ne s’y trompaient pas, eux qui vénéraient Mussolini comme un Dieu.
    En ce qui concerne sa doctrine, il y a peu à en dire sinon qu’elle fut essentiellement banale. Mussolini ne croyait pas aux doctrines mais à l’action. L’effort de mise au point d’une doctrine ne fut qu’un hochet pour occuper les intellectuels. En réalité Mussolini fut toujours un pragmatiste et ne se laissa jamais lier les mains par un quelconque a-priori doctrinal.
    Le fascisme est une organisation de l’état, une mise en forme de la nation en faisceaux d’énergie, non plus séparés mais unis en œuvrant dans le même but. A l’origine, ce n’était pas une idéologie messianique. Mais les admirateurs que le fascisme ne manqua pas d’avoir dans le monde entier élevèrent celui-ci à la hauteur d’un dogme absolu et éternel.
    Dans cette optique le fascisme international tendit à se confondre avec le national-socialisme, lui aussi transformé et épuré mais surtout dégermanisé. »
    François Duprat, Les mouvements d’extrême droite en France depuis 1944. Ed. Albatros.

    http://zentropista.tumblr.com/post/122863108664/un-peu-de-vocabulaire-le-fascisme

  • Les éditions chiré vous proposent : La confrontation Révolution Contre-révolution

    Erreur

    Il suffit de constater les effrayants progrès de la Révolution dans le monde pour affirmer que, dans certains pays - dont la France - les hommes vivent leurs dernières années de liberté. Italie, France, Argentine et même Espagne sont peut-être vouées à la "libération" qu'ont connue les Hongrois et les Tchèques ; à celle, aussi, du Vietnam, Cambodge et Laos où les hommes ont été si bien "libérés" qu'ils y ont perdu jusqu'au droit de conserver leur nom !
    La faute initiale en reviendra à ces gouvernants naïfs ou traîtres qui se proclament "libéraux" et qui permettent aux pires ennemis du pays de manoeuvrer à leur guise au nom même du libéralisme dont les premiers se réclament.
    Quand un gouvernement n'a aucune force parce qu'il n'a aucune vérité à brandir et à faire respecter impérativement, les forces révolutionnaires les plus néfastes sont sûres de triompher. à moins que le peuple ne soit prêt à défendre lui-même sa patrie. L' exemple du Portugal est là, et on tremblerait moins pour lui si le peuple avait été préparé à cette confrontation Révolution-Contrerévolution dont il est l'enjeu.
    Nous refusons la loi de la Révolution. Nous rejetons le libéralisme autant que le marxisme, le premier étant directement responsable de ce qui nous attend. Mais notre prise de position n'est pas sectaire : nous savons le respect dû à toutes mesures prises par un gouvernement quand elles ne sont pas contraires à la morale. Le gouvernement prépare, dit-il, la défense du territoire ; nous la prévoyons aussi, mais également la résistance possible contre toutes les agressions révolutionnaires et contre la Terreur déclarée "nécessaire" par les marxistes.
    Cet ouvrage s'appuie sur le respect le plus scrupuleux des vrais droits et devoirs des hommes, et il a le plus grand souci de la dignité de la personne humaine, même quand il s'agit d' "ennemis" ; idée que l'on aurait bien du mal à trouver chez les marxistes.
    Oui, c'est un livre qui ose parler d'employer des armes, mais quand il s'agit de se défendre, et dans le seul cas où il n'y a plus d'autre moyen pour empêcher certains d'assassiner les autres.
    C'est un livre basé sur la charité : il faut sauver les hommes et défendre les valeurs chrétiennes de notre civilisation car, hors d'elles, parler de justice et de liberté n'est que du bluff.

    La confrontation Révolution Contrerévolution
    Ce traité fondamental du colonel Chateau-Jobert (1912-2005), édité il y a 40 ans par la Diffusion de la Pensée Française (voir l'entretien avec l'auteur paru dans le n° 59, mars-avril 1976, de la revue Lecture et Tradition, était indisponible depuis plusieurs années. Nous en proposons la réédition EN SOUSCRIPTION au prix exceptionnel de 18 € (+ port) au lieu de 24 € (prix après parution, prévue en novembre 2015).
    Contrerévolution : « expression de la doctrine chrétienne dans l’application qu’en font les laïcs – et notamment dans le domaine politique et social – dans leur lutte contre la Révolution pour rétablir en ses droits et à sa place l’ordre naturel et chrétien ».
    « La Contrerévolution représente une force politique mais elle ne se limite pas à cela car aucun domaine ne lui est étranger ; elle est aussi une force éducative, une force morale, une force spirituelle. Et elle est aussi une force d’action, une force d’efficacité (…) une force de réussite, et notamment dans le domaine familial et professionnel. »

    A commander ici

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuFyVZkkEuinuqFgrL.shtml

  • Dans l’insurrection, le pouvoir en place n’est plus qu’une force parmi d’autres sur un plan de lutte commun

    Pour destituer le pouvoir, il ne suffit donc pas de le vaincre dans la rue, de démanteler ses appareils, d’incendier ses symboles. Destituer le pouvoir, c’est le priver de son fondement. C’est ce que font justement les insurrections. Là, le constitué apparaît tel quel, dans ses mille manœuvres maladroites ou efficaces, grossières ou sophistiquées. « Le roi est nu », dit-on alors, parce que le voile du constituant est en lambeaux et que chacun voit à travers. Destituer le pouvoir, c’est le priver de légitimité, le conduire à assumer son arbitraire, à révéler sa dimension contingente. C’est montrer qu’il ne tient qu’en situation, par ce qu’il déploie de stratagèmes, d’artifices – en faire une configuration passagère des choses qui, comme tant d’autres, doit lutter et ruser pour survivre. C’est forcer le gouvernement à s’abaisser au niveau des insurgés, qui ne peuvent plus être des « monstres », des « criminels » ou des « terroristes », mais simplement des ennemis. Acculer la police à n’être plus qu’un gang, la justice une association de malfaiteurs. Dans l’insurrection, le pouvoir en place n’est plus qu’une force parmi d’autres sur un plan de lutte commun, et non plus cette métaforce qui régente, ordonne ou condamne toutes les puissances. Tous les salauds ont une adresse. Destituer le pouvoir, c’est le ramener sur terre. 

         Quelle que soit l’issue de la confrontation dans la rue, l’insurrection a toujours-déjà disloqué le tissu bien serré des croyances qui permettent au gouvernement de s’exercer. C’est pourquoi ceux qui sont pressés d’enterrer l’insurrection ne perdent pas leur temps à essayer de ravauder le fondement en miettes d’une légitimité déjà périmée. Ils tentent au contraire d’insuffler dans le mouvement lui-même une nouvelle prétention à la légitimité, c’est-à-dire une nouvelle prétention à être fondé en raison, à surplomber le plan stratégique ou les différentes forces s’affrontent. La légitimité « du peuple », « des opprimés » ou des « 99% » est le cheval de Troie par lequel on ramène du constituant dans la destitution insurrectionnelle. C’est la méthode la plus sûre pour défaire une insurrection – celle qui ne nécessite même pas de la vaincre dans la rue. Pour rendre irréversible la destitution, il nous faut donc commencer par renoncer à notre propre légitimité. Il faut abandonner l’idée que l’on fait la révolution au nom de quelque chose, qu’il y aurait une entité essentiellement juste et innocente que les forces révolutionnaires seraient tâchées de représenter. On ne ramène pas le pouvoir sur terre pour s’élever soi-même au-dessus des cieux. 

     

    Comité invisible, A nos amis

    http://www.oragesdacier.info/

  • «L’art caché – Les dissidents de l’art contemporain» de Aude de Kerros

    L’essai est passionné et parfaitement documenté. Il est aussi polémique et lucide. Pour Aude de Kerros : « La révolution de l’art contemporain n’est pas une révolution des formes mais une subversion conceptuelle. »
    L’ « art contemporain » ne signifie pas l’art d’aujourd’hui. « C’est un label qui estampille une production particulière parmi d’autres : l’art conceptuel promu et financé par le réseau international des grandes institutions financières et culturelles et, en France, par l’Etat.

    Créé de toute pièce par les grands marchands américains, qui ont imposé cette nouvelle forme d’art en la différenciant ainsi de ce qu’il était convenu d’appeler jusque-là « l’art moderne », cet « art contemporain » serait né dans les années 1960, pour succéder à l’ « art moderne », enterré sans fleurs ni couronnes après une soixantaine d’années d’existence. Il devient alors le seul art légitime et officiel : « En France, on trouve normal que l’Etat prenne en charge les frais de la consécration d’artistes français à New York, aide les galeries à être présentes sur les foires de Bâle, Londres ou Miami… Mais sait-on que plus de la moitié des achats d’ “AC” par les Frac (Fonds régional d’art contemporain) et Fnac (Fonds national d’art contemporain) se font hors de France et contribuent à consacrer des artistes principalement anglo-saxons à l’international sans contrepartie aucune ? On s’interroge sur cette stratégie et surtout ses mobiles. » Le beau, d’un coup, semble être délaissé au profit de la spéculation.

    Or, la présentation officielle quasi exclusive de cet « art comtemporain » occulte une abondance créative : l’art dit « caché ». Face à cet art officiel qui obéit à des règles et des codes bien précis, il existe bien un « art caché » que l’on peut définir comme la suite de l’art, la modernité naturelle. Il est caché dans la mesure où ceux qui font la loi dans le monde de l’art lui dénient le droit d’exister ou l’occultent en le baptisant « art d’arrière–garde » ou « art pastiche ».

    On y trouve aussi bien le « grand art » que les artistes amateurs. Plus encore, le « grand art » aujourd’hui suit des voies singulières ; il n’est plus porté par aucun style ; il est donc difficile à reconnaître et à apprécier. Mais il existe et qui veut le chercher le trouve !

    Certes, la sculpture, la peinture, ne sont pratiquement plus enseignées à Paris. Eh bien, malgré cette vacuité des écoles des beaux-arts, cet art dissident, que nous révèle Aude de Kerros, est bien présent et les peintres amateurs qui vont jusqu’à louer de petites galeries pour exposer sont foison.

    Cet essai très documenté, écrit par une femme de l’art, raconte l’histoire et dépeint la nature de l’art contemporain et, surtout, il dévoile cet art dissident que l’art officiel cache.

    René Schleiter, © POLEMIA 12/03/08

    Aude de Kerros,  L’art caché – Les dissidents de l’art contemporain , éd. Eyrolles, 2007, 288 p., 24 euros.

    http://www.polemia.com/lart-cache-les-dissidents-de-lart-contemporain-de-aude-de-kerros-2/