Le postulat de la “singularité” allemande sert à marquer certains épisodes bien précis de l’histoire germanique ; récemment, on le retrouve dans une décision du Tribunal Fédéral Constitutionnel (Bundesverfassungsgericht) concernant le paragraphe 130 du Code pénal. Il a acquis le statut de l’évidence et pourtant… Déjà, immédiatement après la première guerre mondiale, ce postulat avait été bel et bien établi, figé dans ses contours : bon nombre d’horreurs de guerre commises par les Allemands n’existaient en fait que dans la seule propagande alliée puis, graduellement, revêtaient un statut d’évidence, admis par tous. Au niveau de la propagande, l’image du barbare singulier était donc bien assise dans les esprits, comme l’histoire des mains tranchées des garçonnets belges. Mais au niveau politique, elle était également devenue un “topos” incontesté.
culture et histoire - Page 375
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Fabriquer l’ennemi allemand de l’humanité : propagande alliée pendant et après la Première Guerre mondiale 1/2
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NOS HÉROS VENDÉENS : Gaspard de Bernard de Marigny. Ép. 2/2 [BONUS]
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Djihad 1914-1918 (Jean-Yves Le Naour)
Jean-Yves Le Naour, historien, est un spécialiste de la Première Guerre mondiale à laquelle il a consacré plusieurs ouvrages.
Il nous revient avec un livre consacré à un projet méconnu de l’empereur d’Allemagne Guillaume II : reproduire « l’alliance impie » de 1536 entre le roi chrétien François Ier et le sultan Soliman le Magnifique. En 1898, le Kaiser Guillaume II se rend à Constantinople pour y rencontrer le sultan Abdulhamid II, isolé diplomatiquement depuis qu’il a laissé se perpétrer des massacres de centaines de milliers d’Arméniens de 1894 à 1897.
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Conseil de lecture.
La philosophe Chantal Delsol est de retour avec un très intéressant ouvrage :
Le dernier essai de Chantal Delsol ressemble à une longue complainte mais qui n’est pas de celles que l’on aurait lu sous la plume de Voltaire. La philosophe déploie une rhétorique de la déploration pour décrire la fin de « la chrétienté », qui n’est pas la fin du christianisme mais celle de son incarnation temporelle : une « marche à l’abîme », une « chute » où « tout se [défait] », tandis que « d’autres religions ont envahi la scène ».
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« Notre motivation première est la transmission d’un patrimoine civilisationnel »
Trois questions à Guillaume Travers sur La Bibliothèque littéraire du jeune Européen, ouvrage collectif qu’il a dirigé. Dix-neuf membres de l’Iliade y ont également contribué.
Après La Bibliothèque du jeune Européen, sélection de 200 œuvres qui ont marqué l’histoire de la pensée de notre continent, vous récidivez en publiant La Bibliothèque littéraire du jeune Européen. Sur quels critères peut se fonder une œuvre telle que celle-ci ? L’Europe littéraire ne manque pas de romans ou de récits mythologiques. Cela implique forcément une discrimination sévère…
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Le Japon et les Centraux pendant la Première Guerre mondiale
Recension : Josef KREINER (Hrsg.), Japan und die Mittelmächte im Ersten Weltkrieg und in den zwanziger Jahren, Bouvier Verlag/Herbert Grundmann, Bonn, 1986, 253 p.
Dans cet ouvrage collectif, on lira surtout avec profit les conclusions de Rolf-Harald Wippich sur l'histoire des relations germano-japonaises avant la première guerre mondiale. Les rapports entre l'Allemagne et le Japon sont alors essentiellement déterminés par le facteur russe. Japonais et Allemands voulaient ménager la Russie qui se rapprochait de la France. En 1898, Ito Hirobumi déclare : « Le Japon doit tenter de s'entendre avec Saint-Pétersbourg et de partager la grande sphère d'intérêts de l'Orient avec sa puissante voisine. L'Allemagne pourrait jouer un rôle important en tant que troisième partenaire ».
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Grandes figures du scoutisme : l’impératif de la formation de la jeunesse
Dans cet ouvrage, Christophe Carichon nous emmène sur les traces de ce mouvement de jeunesse qu’est le scoutisme et qui façonne encore 150.000 jeunes Français aujourd’hui.
Quatorze vies de fondateurs ou moteurs du scoutisme en France, c’est ce que nous offre Christophe Carichon dans son dernier livre paru chez Artège en octobre 2021. Quatorze vies hors-normes et pourtant si accessibles. Quatorze vies de Français convaincus de la nécessaire implication de la jeunesse dans notre société et pour l’Europe. Investissement dans ces jeunesses qui seront les adultes et donc les décideurs de demain.
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La grande histoire des guerres de Vendée (Patrick Buisson)
Patrick Buisson est connu du grand public pour avoir été le conseiller de Nicolas Sarkozy. Mais c’est l’aspect le moins intéressant de cet homme très cultivé. Historien, essayiste et politologue, il dirige la chaîne Histoire et a publié un livre qui a connu un énorme succès : La Cause du peuple.
Son nouveau livre La grande histoire des guerres de Vendée devrait lui aussi être promis à des records de ventes et devenir un cadeau de Noël de référence.
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Il y a 80 ans : Verdun
[Ci-dessus : La Guerre, Marcel Gromaire, 1925]
Plusieurs décennies après la Première Guerre mondiale, on parle encore de la bataille de Verdun, hissée à juste titre au rang de mythe tragique de l’histoire européenne de ce siècle. Malgré les horreurs de la Deuxième Guerre mondiale, la bataille de Verdun de 1916 demeure le symbole impassable de la dureté et de la rudesse excessives que les soldats subissent au cours de tout affrontement militaire de longue durée.
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La bataille de Legnano (Pierre Racine)
Pierre Racine, professeur honoraire d’histoire médiévale à l’Université Marc-Bloch de Strasbourg, est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l’Italie ainsi que d’une biographie de Frédéric Barberousse.
Mais c’est une bataille méconnue en France qu’il examine dans cet ouvrage. Legnano désigne une ville de cinquante mille habitants du nord de l’Italie. Elle fut le lieu d’une bataille en l’an 1176 au cours de laquelle les troupes de la Ligue lombarde ont vaincu celles de l’empereur Frédéric Barberousse.