Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

culture et histoire - Page 944

  • Elisabeth Lévy publie un nouvel ouvrage détonant : Les Rien-Pensants

    elisabeth-levy-vire-soixante-huitarde-600x297.jpg

    Elisabeth-Lévy-Rien-Pensants-228x350.jpgOn ne présente plus Elisabeth Lévy, la directrice de la rédaction du magazine Causeur, l’auteur d’essais comme Les Maîtres censeurs et La Gauche face au réelSon nouveau livre, publié aux éditions du Cerf, va encore faire jaser. Rien que le titre : Les Riens-Pensants, induit que les « maîtres censeurs », en plus de censurer la pensée des autres, s’abstiennent de toute réflexion personnelle. En voici la présentation de l’éditeur.

    « Mais que se passe-t-il au pays de Descartes et de Voltaire ? Pourquoi, sous couvert de démocratie, la liberté d’expression s’amenuise-t-elle toujours plus ? À quelle étrange inversion assistons-nous quand ceux qui dénoncent l’islamisme et le néo-antisémitisme sont accusés d’attiser la haine ? Par quel retournement les féministes et autres héritiers de 1968 réclament-ils sans cesse plus de police des moeurs et de la pensée, et plus de sanctions ?

    Les Rien-pensants se sont substitués aux Maîtres censeurs, pointe Élisabeth Lévy quinze ans après son grand livre manifeste. Partout ils veulent interdire qu’on voie ce qu’on voit. Mais de la béatification de Taubira à la diabolisation de Zemmour, de l’exaltation du mariage pour tous à l’interdiction du racolage, de l’exonération des djihadistes à la stigmatisation du populo, de la transparence à la surveillance, se moquer des inventions langagières et politiques des nouveaux modernes est devenu un devoir citoyen. Surtout qu’au prétexte de vouloir notre bien, ils mènent une guerre sans merci contre tout ce qui nous rattache au passé.

    Voici donc la chronique ironique et énervée de la bataille qui fait rage entre les fluides et les lourdauds, les saute-frontières et les pieds dans la glaise. Un essai décapant, dans un style chahuteur. »

    https://fr.novopress.info/

  • Projet de documentaire sur Hélie de Saint Marc, témoin du siècle

    Hélie de Saint Marc, témoin du siècle- une histoire française  est un projet de documentaire destiné à être diffusé à la télé et en DVD. Autour d'archives inédites couvrant la période de 1914 à 2014, il a l'ambition de faire découvrir une période de l'histoire de France au plus grand nombre à travers le témoignage du Commandant de Saint Marc, résistent, déporté, héros des guerres d'Indochine et d'Algérie et auteur de plusieurs ouvrages dont Les Sentinelles du Soir, Les Champs de Braises, L'aventure et l'Espérance.

    Le projet a l'ambition d'apporter un éclairage nouveau sur une histoire encore mal connue.

    Vous pouvez contribuer au financement de ce reportage. Le financement servira principalement à financer les moyens techniques (banc de montage, caméras, post-production) et de diffusion (pressage des DVD, réservation des espaces de visionnage) qui permettront au film d'exister.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • OMAR SY, KNOCK CHATOUILLEUX, NE SUPPORTE PAS QU’ON LE GRATOUILLE

    Jean Rochefort s’en est allé comme il avait vécu, dans l’esprit et l’élégance. Omar Sy est arrivé, dans l’insulte et dans l’outrance. Promotion de son dernier film oblige, il est revenu des États-Unis pour nous vendre l’ânerie du moment : Knock, sinistre pochade de la cinéaste Lorraine Lévy qui doit faire se retourner le pauvre Jules Romains dans sa tombe.

    Notre époque n’a que ce qu’elle produit, si ce n’est ce qu’elle mérite, à savoir des artistes incultes qui, privés d’imagination, réinterprètent à leur sauce des classiques dont l’intelligence et la saveur leur ont totalement échappé.

    Oma Sy est devenu Knock sans connaître ni Knock ni Jules Romains, et sans doute pas, non plus, Louis Jouvet qui en fut le génial interprète. On lui pardonnerait s’il était resté à sa place d’acteur au lieu de devenir un minable donneur de leçons de vie doublé d’un pleutre… En effet, remis vertement à sa place par Éric Zemmour qu’il avait grossièrement insulté sur Europe 1, le traitant de « criminel », Omar Sy s’en est vite retourné pleurnicher dans le giron d’Hollywood, abandonnant en rase campagne la promo de son navet. Il a eu peur, peur de se frotter aux mots qui ont un sens, à la culture politique, peur de la dialectique, la vraie, au-delà du bla-bla convenu.

    Comme on le craignait (en vérité, on s’en fout totalement), ce Knock est un navet. Une grosse daube. Pire : une insulte à l’œuvre de Jules Romains, cette peinture de mœurs tout en subtilité.

    Lorraine Lévy n’est pas la première à commettre ce genre de crime. On a déjà vu cela. Deux exemples me viennent à l’esprit.

    Boudu, pour commencer. Tourné par Jean Renoir en 1932, Boudu sauvé des eaux est l’histoire d’un clochard anar et cynique qui sème la révolution dans la famille qui l’a sauvé de la noyade. En 2004, Gérard Jugnot en fait un saint homme dans la carcasse de Depardieu, parce que dans son monde de Bisounours, on ne saurait être à la fois pauvre et méchant.

    Mais il y a pire, en 2004 encore. C’est la trahison suprême du roman Vipère au poing d’Hervé Bazin. Folcoche, cette mère monstrueuse (si magistralement interprétée par Alice Sapritch en 1971), connaît sous la caméra de Philippe de Broca une rédemption en forme de « happy end ». C’est que la mère – ici Catherine Frot – est forcément un être aimant, elle aussi, une pauvre victime des hommes et du système, alors le cinéaste décide de la réconcilier avec son fils ! Pauvre Bazin.

    Dans la même veine, Lorraine Lévy a fait un Knock à la sauce neuneu-gnangnan, hommage aux actuels balivernes et autres fadaises sur le vivre ensemble. Et, pour une fois, les avis sont unanimes : c’est nul !

    Jusqu’au critique de La Croix, Jean-Claude Raspiengeas, qui en oublie sa charité chrétienne pour déverser ce qu’il a sur le cœur. « Ce Knock version 2017 est un film rongé par sa bêtise, sa laideur amidonnée, ses bons sentiments », écrit-il, plaignant « la brochette d’excellents acteurs […] d’être allés se commettre dans pareil nanar ».

    La cinéaste se défend, plaide sa cause, dit avoir « voulu faire un film solaire, ludique, avec un héros fragile, faillible, humain ». Elle aurait pu ajouter « et issu de la diversité », comble de l’anachronisme dans la France rurale de 1923 ! Qu’importe, la démarche est stupide et indéfendable. Et comme l’écrit Jean-Claude Raspiengeas, à quoi bon vouloir faire un remake, si c’est pour dénaturer le propos, y plaquer des dialogues stupides, sacrifier à la vulgarité (la femme du pharmacien érotomane…) ? Dès la première séquence, on comprend que c’est mal parti. Le malaise ne fait que grossir pendant cette panouille interminable, d’une niaiserie confondante. »

    Bref, c’est à ne surtout pas voir !

    http://www.bvoltaire.fr/omar-sy-knock-chatouilleux-ne-supporte-quon-gratouille/

  • Communisme – 100 ans de persécutions visibles et cachées

    6a00d83451619c69e201b7c92ba467970b-250wi.jpgEn attendant les vidéos des interventions, Epoch Times (créé par des dissidents chinois) a réalisé une bonne synthèse de notre colloque sur les abominations communistes, samedi dernier à Paris. Extraits :

    "Parmi les différents intervenants, le président de Salon beige, journaliste et écrivain, Guillaume de Thieulloy, a introduit ce colloque. « 100 ans, 100 millions de morts au minimum. Le moins qu’on puisse faire avec ce colloque était de se souvenir de ces victimes, mais pour réclamer aussi un procès du communisme, non pas un Nuremberg du communisme, où les staliniens sanctionnent les bourreaux nazis. Nous réclamons toujours un procès du communisme, car il n’est pas normal que ce totalitarisme sanglant soit encore l’objet de complaisance, voire de complicité de la part de tant d’intellectuels en France et en Occident en général. Nous réclamons une condamnation claire de l’ensemble de l’opinion publique contre cette monstruosité totalitaire. Ce n’est pas seulement un devoir de mémoire, c’est aussi un devoir de justice, car il faut le rappeler, le communisme tue toujours et opprime toujours… Un cinquième de la planète vit toujours sous l’oppression du communisme et il y a encore des millions de personnes en camps de concentration. Il n’est pas normal que nous restions silencieux devant ce fait. »

    Selon Guillaume de Thieulloy, « le communisme n’est pas mort »en France et vit encore à travers les comportements et affinités de nombre d’Occidentaux. Rappelant la présence d’un syndicalisme « de lutte des classes » qui défend l’idéologie marxiste-léniniste, il évoque aussi les très récentes élections présidentielles de 2017, comparant ainsi : « Imaginez, une élection présidentielle où il y aurait, ne serait-ce qu’un candidat se réclamant du nazisme ? Personne ne pourrait supporter cela ! Comment supporte-t-on que trois candidats aux élections présidentielles, dont un, ce qui n’est pas négligeable, a fait plus de 10 % des voix, se réclament encore et toujours du communisme ? ». Mais Guillaume de Thieulloy va plus loin dans son argumentaire, arguant de mutations profondes du communisme, qui, tel un virus pénétrant les cellules pour s’y installer sur le long terme, a généré de profondes incidences sur les comportements socio-culturels et affectifs des populations occidentales : « La lutte des classes n’est plus tellement à la mode, mais la lutte des sexes, la lutte des races avec l’anti-racisme, le multiculturalisme, le féminisme radical… ce sont tous des mutations du communisme ».

    La révolution bolchevik, fille de la Révolution française

    Stéphane Buffetaut, ancien député européen, a présenté les racines de l’idéologie communiste et démontré le lien intime existant entre la Révolution française et la révolution bolchevik. Par là-même, arguant de cette filiation, il dénonce les complaisances, voire les complicités des politiques français pendant ce siècle envers les atrocités du communisme. [...]Stéphane Buffetaut en arrive donc à la conclusion suivante : « Je pense que la mansuétude des intellectuels français à l’égard de Lénine ainsi que de ses successeurs, est due au fait que si on condamne la révolution bolchevik, on condamne la Révolution française ! Et si on condamne la Révolution française, on détruit le mythe fondateur de la République française. Et ça, c’est la nuit et le jour. Et ceci, même les hommes politiques de droite n’osent pas le faire. »

    100 ans de communisme : témoignages et décryptages d’hier à aujourd’hui

    Ces propos édifiants confirment l’impact que le communisme aura eu sur la France, l’Occident, mais encore sur toute la planète. Pour commémorer les millions de morts en Asie, Mme Billon Ung Bun-Hor, veuve du dernier président de l’assemblée nationale du Cambodge, est venue témoigner de l’entrée des khmers rouges à Saïgon. Elle affirme que ces khmers rouges ont été formés et financés par le PCF, évoque ce moment douloureux où son mari, tout comme 800 autres demandeurs d’asile, a été expulsé de l’ambassade de France pour être livré directement aux khmers rouges. Elle ne le reverra jamais. Elle accuse donc le Quai d’Orsay et le gouvernement de l’époque, dirigé par Valéry Giscard d’Estaing d’avoir trahi la confiance des Cambodgiens et d’être l’instigateur de leur assassinat.

    Se sont aussi succédés Isabelle Thi Tuyet concernant le système esclavagiste au Vietnam et l’eurodéputé polonais Marek Jurek qui a témoigné des persécutions subies lors de l’invasion communiste en Pologne.

    Didier Rochard est revenu sur le lien existant entre le communisme et le nazisme, rappelant l’entente économique et idéologique entre Staline et Hitler jusqu’en 1941.

    Pour revenir à l’actualité, Marc Fromager, directeur de l’AED (Aide aux Eglises en détresse) a détaillé les persécutions subies encore par les Chrétiens présents dans les derniers bastions communistes, la Chine, la Corée du Nord, le Vietnam et Cuba. Il a ainsi précisé que si les Chrétiens ne sont plus tués comme avant, ils subissent tout de même des discriminations socio-culturelles évidentes.

    Enfin, Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance catholique, et François Billot de Lochner se sont exprimés sur les conséquences actuelles de l’idéologie marxiste-léniniste sur la société occidentale. Selon eux, l’objectif marxiste de « désaliéner et créer l’homme nouveau » a eu pour conséquence actuelle le multiculturalisme associé au refus de toute domination (substituer la lutte des classes par la lutte des races, des sexes, des âges). M. de Lochner a particulièrement souligné le rôle de la femme dans cette lutte, montrant que le communisme russe avait pour objectif de détruire l’image de la femme en instituant le divorce, l’avortement et en prônant la liberté sexuelle."

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/10/communisme-100-ans-de-pers%C3%A9cutions-visibles-et-cach%C3%A9es.html

  • Pourquoi Jean Raspail ? (2ème partie et fin)

    Nous sommes tous des Oumiates jetés hors de nos forêts

    Ce déracinement, cette évaporation de la mémoire du lignage est une réalité concernant la majorité des Français d'aujourd'hui. Que chacun se regarde, qu'il contemple l'onde du Styx et il y verra une histoire similaire. Le malheur ne vient pas de cette disparition de la mémoire et des racines. Les civilisations sont mortelles et nous assistons à un cycle naturel de la vie de l'humanité.

    Le malheur vient de l'indifférence dans laquelle se trouvent la plupart des hommes. Sans regarder ils  voient mourir leur âme et semblent sans moquer parfaitement. Or, la vie à venir exige de se souvenir !

    Plus aucune fumée ne s'échappe du sanctuaire de Corinthe. La pythie plus jamais ne prophétisera. Mais la sagesse grecque nous est parvenue et sous d'autres formes, nous en vivons. Notre vie contemporaine se nourrit de l'intelligence de Rome, d'Athènes et de Jérusalem. Notre langue s'est construite principalement sur l'addition et la mutation du francique, du latin et du vieux gaulois. Se souvenir, ce n'est pas rêver du monde fixe, ce n'est pas contempler la mort, c'est vivre ! Vivre et avancer en s'appuyant sur ce qui fut !

    Pour cela il faut transmettre. Plus jamais votre serviteur ne fera revivre sa famille cévenole, ni la culture juive alsacienne et encore moins son vieux Paris dont il connut les derniers feux. Mais il use son énergie à parler et transmettre, à conserver vivante cette flamme parfaitement inscrite dans le foyer plus large de l'esprit de la civilisation française. Elle se modifie avec les ajouts des vies nouvelles, mais sa source demeure. Là est l'essentiel.

    L'indifférence de nombre de Français pour leurs racines et leur âme, le peu de souci qu'ils ont de transmettre leur passé à ceux qui viennent est une cause de grande souffrance car elle nous rapproche du destin des Kaweskars ou Alakalufs. Un jour viendra le dernier homme et après lui nul ne se souviendra plus, à moins qu'il ne rencontre son Jean Raspail ou son Georges Dumézil, passeurs de flammes devenues petites et vacillantes flammèches, dans l'attente d'un hypothétique renouveau. (Celui-ci est toujours possible. Le XIXe siècle fut le temps d'une renaissance du gaélique et du finnois tous deux en voie de dégénérescence à l'époque.)

    Quelque part dans la ville des hommes gris, Zéphyr le clochard transmet le message laissé par ceux qui partirent de la Principauté.

    Un bel exemple de cette indifférence réside dans notre muséographie. La fermeture, en 2005, à Paris, du musée des Arts et traditions populaires et le transfert des collections à Marseille pour l'ouverture du musée des civilisations de la Méditerranée est en soit évocatrice… La réduction de notre spécificité française à une civilisation d'interface avec les cultures méditerranéennes revient à nier la réalité atlantique, septentrionale et rhénane du pays, mais aussi ses profondeurs continentales qui n'ont rien à voir avec aucune frontière externe.

    Plus intéressant encore est le cas du musée du Quai Branly, musée des arts premiers, dont le slogan est « le musée où les cultures dialoguent ». La base de ce musée est composée des collections du défunt « musée des arts océaniens et africains », anciennement « musée des colonies », installé à la Porte-Dorée dans le XIIe arrondissement de Paris et devenu depuis la « Cité de l'immigration », tout un programme… Pour en revenir à ce musée du Quai Branly, on y voit se succéder des œuvres d'art africaines des différentes parties du continent, des œuvres polynésiennes, vietnamiennes, d'Asie centrale et sibériennes, du Maghreb, amérindiennes. En somme, ce musée de toutes les cultures est le musée des cultures non-européennes, mélangées dans un pêle-mêle étrange, sans tenir compte de la disparité d'ancienneté historique des vestiges comparés, ni des mutations diverses de ces sociétés. Ainsi, les œuvres polynésiennes sont toutes du XXe siècle, mais semblables à celles que découvrit Bougainville et semblables sans doutes à l'art de ces peuples il y a mille ans. Cet art figé a sa grandeur, mais il est parfaitement dissemblable de l'art khmer auquel il est comparé quelques galeries plus loin, faisant appel à une civilisation dont les traits ont profondément changé dans le même temps. Enfin, si toutes les cultures dialoguent, où sont les cultures européennes ? Pourquoi seules elles seraient exclues de cette conversation ? Pourquoi seules elles n'auraient pas le droit à la reconnaissance d'une diversité culturelle et ethnique digne d'être représentée ? Cependant, considérant le mépris inconscient dans lequel sont mélangés les totems de l'Oubangui et les masques rituels des îles Loyautés, sans doute est-il préférable que nous ne soyons pas mêlés à cette mascarade.

    Plus proche de notre quotidien, qui n'a jamais remarqué que lors des kermesses ou des marchés de Noël, il se trouvait toujours un stand pour vendre des produits « ethniques » ? Dans ces étalages on trouve des produits africains, asiatiques du sud ou amérindiens. L'Extrême orient développé et l'Europe semblent ne pas avoir d'ethnies. Pourtant les hommes qui y vivent sont des êtres de chair. Que s'est-il passé ? Pour sa part, votre serviteur y voit une grande ignorance, un mépris inconscient envers les peuples non-blancs réduits à un folklore, et une méconnaissance ou un désintérêt pour la richesse de notre propre civilisation.

    Cette richesse doit pourtant se vivre au quotidien, dans les petites choses, non pas seulement en visitant le Louvre ou nos cathédrale, héritage majestueux, mais que notre histoire conquérante a transformé en héritage commun de l'humanité et non en legs spécifique à nos petites communautés. La tradition doit avant tout se vivre dans les petits objets, les petits lieux, les locutions particulières qui font nos patries immédiates, nos familles, nos quartiers et nos villages. En ce sens, la destruction du musée des Arts et traditions populaires ainsi que la déshérence de la nombre de musées locaux sont autant de crimes contre la mémoire des peuples français et européens.

    Cela doit cesser, il est loin d'être trop tard. Français ! Pour vivre il faut te souvenir ! Interroge tes parents, tes grands-parents, tes grands-oncles et grandes-tantes ! Conserve autant que tu peux et transmets à ton tour, dans le meilleur état possible, non pas un cimetière, mais le dépôt de ton lignage individuel et commun. Il n'y a pas de plus belle et de plus grand antidote contre la mort éternelle qui frappe les peuples oubliés. Si dans le renfoncement du mur de la salle à manger de ton aïeule traîne une antique soupière en étain marquée d'inscriptions de toi inconnues, n'en perd pas le message, ce plat de chaque jour recèle un trésor.

    Gabriel Privat

    http://www.vexilla-galliae.fr/civilisation/litterature-cinema/2530-pourquoi-jean-raspail-2eme-partie-et-fin