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culture et histoire - Page 943

  • Explosion de l’illettrisme en France : nouvel opus de “L’Actu animée”

    22/10/2017 – PARIS (NOVOpress) – Le jeune et talentueux réalisateur de “L’Actu animée” vient de mettre en ligne une nouvelle vidéo consacrée à l’explosion de l’illettrisme en France. Au menu, second degré et humour noir féroce, comme pour la plupart de ses productions ! Pour découvrir ses vidéos, cliquez ici.

    https://fr.novopress.info/

  • Politique magazine • Le numéro d'octobre est paru : « Prophète de l'Europe »

    3970853321.9.jpgEt c'est une bonne nouvelle car Politique magazine n'avait pu paraître en mai et juin dernier et voici, après le numéro de septembre, celui d'octobre. Nous publierons mardi prochain l'analyse d'Hilaire de Crémiers : « Prophète de l'Europe ». LFAR

    Au sommaire de ce numéro d'octobre :

    UN DOSSIER : ENSEIGNEMENT 

    ALSTOM SIEMENS Le bradage

    ELECTIONS ALLEMANDES Ça change

    CATALOGNE Rien n'est encore joué 

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Qui est l’ennemi ?

    1477559132.jpgAristide Leucate

    Qui est l’ennemi ? Telle est l’ambitieuse question politique et géopolitique à laquelle nous convie à réfléchir la dernière livraison de la revue Conflits fondée et dirigée par Pascal Gauchon. Pour aborder cette question ô combien ! cruciale, l’éditorialiste choisit de sortir du mode binaire « ami-ennemi », selon lui trop simplificateur, ne permettant pas « de bien appréhender le réel ». Aussi, en tient-il pour une approche plus complexe – dans l’acception bien connue en systémique ou en science des organisations.

    « En fait, désigner l’ennemi, le fondement de l’action politique, n’est pas si simple, nous dit Gauchon. Dans l’entre-deux qui sépare l’ennemi et l’ami, se situent le neutre, le partenaire, le faux ami, le rallié… Même en ne retenant que l’ennemi franchement hostile, il est impossible de mettre ce terme au singulier ; nous sommes confrontés à de multiples ennemis en fonction du champ de bataille (militaire, économique, diplomatique et même « cyber ») et de l’époque (ennemi d’aujourd’hui et de demain). Désigner l’ennemi revient à désigner l’ennemi, celui qui fait peser la menace la plus grave aujourd’hui, sans oublier les autres. »

    Intéressante définition qui met l’accent sur le caractère protéiforme de l’ennemi, lequel revêt divers aspects qui ne dupent que ceux qui ont opté pour l’impolitique du verbe creux ou l’impuissance de la résignation lâche. L’ennemi d’aujourd’hui n’est certes plus l’ennemi conventionnel aisément reconnaissable par son uniforme à l’horizon d’un champ de bataille. L’ennemi d’aujourd’hui est tout aussi bien le terroriste – terme d’autant plus flou qu’il rend à peu près incompréhensible ce qu’il prétend viser ou désigner – que l’ancien guérillero angolais ou cubain – les deux étant souvent liés – ou le hacker informatique se livrant à des attaques cybernétiques, tapi aux tréfonds du Darknet, voire le faux ami que constitue la multinationale qui délocalise ou prétend vertueusement créer des emplois là où elle a choisi de s’implanter.

    Dès lors, reconnaît encore Pascal Gauchon, « les frontières entre civil et militaire, entre intérieur et extérieur, entre guerre et paix se fissurent et avec elles l’ennemi clairement identifié. Il faudrait plutôt parler de rival, de concurrent, d’antagonisme, d’adversaire… autant de termes rassurants qui évitent de recourir à la notion d’ennemi celui face auquel la violence est le seul recours […]. Ces précautions de langage servent surtout à se cacher la réalité : l’ennemi se différencie de tous ses synonymes par l’idée d’hostilité radicale. »

    Mais, si l’ennemi change de visage, la riposte aussi. Et ce n’est pas parce que l’on ne fait pas usage de la force qu’une certaine violence de la réplique n’émerge pas. Sur le terrain économique, particulièrement symptomatique de cette violence douce qui n’appelle pas à verser le sang, le turbo-capitalisme, par son intrinsèque propension à la prédation destructrice, n’épargne personne, à commencer par les masses laborieuses, souvent avec le concours cynique des Etats, eux-mêmes placés dans la dépendance des grands groupes industriels et de leurs lobbys affiliés. Délocalisations, restructurations d’entreprises, licenciements de masse, déréglementation, fermetures et démantèlements d’usines, dumping, espionnage industriel, OPA, etc. les victimes directes et indirectes (qu’une novlangue tente de dissimuler sous la litote de « collatéral ») sont nombreuses, au point de déstabiliser progressivement le tissu économique et social de toute une nation. Toute chose égale par ailleurs, les dégâts n’ont parfois rien à envier à ceux que pourrait causer un bombardement aérien. Des familles entières au chômage, plongées dans un état de désespérance tel que l’on voit surgir d’autres catastrophes à fragmentations comme l’alcoolisme, les violences conjugales, le divorce voire – et ce n’est pas rare et les agriculteurs ne sont les pas les seuls concernés – le suicide – sinon l’homicide familial. Comme le souligne l’essayiste Jean-François Gayraud, qui a vu qu’« aux États-Unis, la crise des subprimes a transformé en champ de ruines des grandes villes, à l’image de Cleveland ou de Detroit, comme si leurs habitants avaient fui une armée d’invasion ou succombé à une attaque d’armes à neutrons : des centaines de milliers de maisons abandonnées, saisies, vides d’occupants et souvent pillées. »

    Par ailleurs, l’ennemi, quel que soit le terme sous lequel on le subsume – pour mieux l’ignorer, le nier ou le masquer – suppose que, tôt ou tard, la paix soit conclue avec lui. Or, il est manifeste qu’une telle éventualité semble proscrite ou inenvisageable quand l’ennemi n’est pas clairement identifiable ou identifié. C’est le cas du « terroriste », du prédateur capitaliste ou encore du hacker, autant de syntagmes ou vocable que l’on cherche à doter d’une substance pour que l’ennemi prenne précisément corps. Le terroriste tuant au nom du Coran sera taxé d’islamiste – qualificatif que l’on prendra même soin d’enrober d’une autre dénomination pour ne pas risquer l’« amalgame »… et s’éloigner un peu plus de la figure de l’ennemi, rendant alors toute paix inconcevable, d’une part parce que l’ennemi n’est pas désigné comme tel, d’autre part, parce que ce faisant, le pouvoir politique se prive sciemment de tous les moyens pour neutraliser une entité visiblement hostile.

    C’est toute l’ambivalence d’un terme, l’ennemi, qui, à en croire Carl Schmitt ou Julien Freund, ménage la possibilité de transmuer celui-ci en futur allié, partenaire ou ami, une fois résolu le conflit. Or, cette potentialité paraît avoir été circonvenue, sinon dévoyée, du fait même du refus systématique de concevoir tout antagonisme, certes en termes binaires (ce qui n’empêche pas, en pratique, d’isoler une multitude de nuances dans la façon d’appréhender l’hostis) mais relativement opératoires.

    La vision du monde partagée à l’ONU comme au sein des institutions européennes semble partir du principe que sous les auspices des droits de l’homme il n’y aurait que des amis quand ceux qui ne joueraient pas le jeu seraient, de plein droit, considérés comme des monstres. Pour le dire autrement, l’ennemi ainsi passé au crible d’une tératologie souvent fanatique (au nom des droits de l’homme, de la démocratie et de l’État de droit), a été renvoyé dans les cordes d’une marginalité sordide dont la seule expression ou manifestation suffirait, aux yeux des grandes consciences universelles autoproclamées, à en dévoiler la dimension dangereusement pathogène. Nous sommes passés du stade de l’inhumain ou du hors-humanité à celui du bizarre ou de l’abomination, l’ennemi étant traité comme un cancer ou un objet politique non identifié.

    Une telle approche, véritable déni anthropologique en tant qu’elle fait litière de toute altérité (l’ennemi n’étant plus considéré comme alter ego, soit un adversaire), se présente également comme l’acmé de l’impolitique, posture tragique mais empreinte d’une vanité inouïe, ce qui n’est pas sans rappeler l’interpellation lancée par Julien Freund en guise d’avertissement à son maître de thèse, Jean Hyppolite, lors de sa soutenance de thèse en 1965 : « vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi, comme tous les pacifistes. Du moment que nous ne voulons pas d’ennemis, nous n’en aurons pas, raisonnez-vous. Or c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitiés. Du moment qu’il veut que vous soyez son ennemi, vous l’êtes. »

    Si le critère du politique est bien selon Schmitt la discrimination nécessaire de l’ami et de l’ennemi, celui de l’ennemi résiderait dans la capacité du politique à le désigner pleinement en tant que tel.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Imperium : roman de Christian Kracht

    Par Robert Steuckers

    1382357855.jpgEcrivain suisse, journaliste en Allemagne, grand voyageur, en Asie surtout, Christian Kracht a aussi escaladé le Kilimandjaro. Imperium est son quatrième roman. Il a provoqué le scandale car il a heurté la sensibilité des bien-pensants. Certes, tous n’ont pas suivi les mots d’ordre des zélotes du « politiquement correct ». Loin s’en faut. Mais la rage d’un journaliste en particulier, un certain Georg Diez, a sorti du placard toute l’habituelle litanie de reproches : proximité avec la « nouvelle droite », satanisme, similitude avec Céline, racisme (évidemment !), hostilité à la démocratie, totalitarisme, antimodernisme, etc. Cette recension acerbe du Spiegel, ridicule dans ses exagérations, n’a pas empêché Kracht de recevoir un prix du canton de Berne et le Prix Wilhelm Raabe en 2012, immédiatement après la parution du roman.

    L’intrigue se passe en Nouvelle-Guinée, ancienne colonie allemande d’avant le Traité de Versailles. Le héros August Engelhardt est un idéaliste, typiquement allemand. Il veut faire fortune en devenant planteur dans cette colonie lointaine. Il découvre une tribu indigène qui ne se nourrit que de noix de coco. Elle est pacifique. Elle correspond à ses idéaux : sur ce modèle exotique, Engelhardt veut fonder une nouvelle religion végétarienne et nudiste, jeter les bases d’un « nouveau Reich » écolo-végétarien qui doit évidemment inspirer le monde entier. En fin de compte, le projet vire à la catastrophe : les végétariens deviennent cannibales, les idéalistes deviennent antisémites, les ascètes se muent en scrofuleux.

    Engelhardt, un assistant en pharmacie qui a réellement existé et n’est donc pas simplement une figure de fiction issue de l’imagination de Kracht, était l’un de ces innombrables Lebensreformer allemands (un « réformateur de la vie ») qui annonçaient, avant la première guerre mondiale, les idéaux qui seront ceux des hippies, cannabis en moins. Les Lebensreformer tentaient d’échapper au service militaire et estimaient que l’Allemagne de Guillaume II était trop technique, trop moderne et trop ennuyeuse. Dans la foulée de ce refus, très fréquent à la Belle Epoque, Engelhardt a réellement fondé un paganisme farfelu, le « cocovorisme », religion solaire et naturiste d’origine américaine, gérée par un « Ordre solaire » et par les principes d’un communisme primordial. Le soleil étant la source de toute vie, il convenait de ne pas se vêtir pour laisser entrer dans le corps et dans l’esprit l’énergie de l’astre. S’exposer nu aux rayons du soleil et consommer seulement des noix de coco permet d’atteindre le divin et d’accéder à l’immortalité (« Le cocovorisme nudiste est la volonté de Dieu. La pure diète de coco rend immortel et unit à Dieu » - « Le cocovore reçoit tout directement des mains de son Dieu, le Soleil au cœur bon »). Hélas, la noix de coco n’offre pas suffisamment de force au corps et Engelhardt, miné par la lèpre, périra misérablement sur l’île de Kabakon, en Nouvelle-Guinée en 1919. Engelhardt n’eut que quelques rares disciples, ce qui ne l’empêcha pas de rêver à l’instauration d’un « Empire international et tropical du fructivorisme » qui se serait étendu aux îles du Pacifique, à l’Asie du Sud-Est, à l’Amérique du Sud et à l’Afrique équatoriale.

    augustengelhardt.jpg

    Engelhardt en Nouvelle-Guinée

    L’Allemagne wilhelminienne était promise à un bel avenir. Le siècle aurait parfaitement pu devenir le « siècle allemand » si l’horrible tragédie de la première guerre mondiale n’avait pas freiné brutalement le cours naturel des choses. Kracht joue ici la carte de l’ironie. Imaginons une société pareille à celle rêvée par Engelhardt. Idyllique au début de sa fondation, elle voit se généraliser la suspicion, surtout à cause de l’« amour libre », puis se déclencher une cascade d’inimitiés féroces. L’Engelhardt du roman de Kracht passe de l’idéalisme à la brutalité sans fard des indigènes.

    Le roman, d’une part, la vie réelle d’Engelhardt, d’autre part, appellent des réflexions politico-philosophiques précises :

    • En redécouvrant certains « paganismes » propagés par les Lebensreformer, on peut comprendre le rejet de ces bricolages idéologico-mythologiques par bon nombre de têtes pensantes d’après 1918, même non chrétiennes. Dans le même ordre d’idée, on comprendra aussi les positions successives de Julius Evola dans Impérialisme païen puis dans Le malentendu du nouveau paganisme.
    • Le propos de Kracht est de fustiger les tendances actuelles au végétarisme, à un rousseauisme de bazar qui demeurent des idéologèmes de la pensée dominante contemporaine. Kracht, dans son roman et contrairement au destin finalement très malheureux d’Engelhardt, démontre que cet hippisme irénique avant la lettre peut se muer en son contraire sous la pression du réel : c’est l’hétérotélie, soit l’obtention d’un résultat très différent de ce qui était escompté au départ (voir le politologue Jules Monnerot). Les rêves trop éthérés finissent dans la déchéance, les pathologies mutilantes, les pourrissements. Ou dans l’horreur politique.

    L’utopie d’Engelhardt, telle que moquée dans le roman de Kracht, ne mène à rien, sinon aux quolibets de ceux qui ne l’ont jamais partagée ou au désintérêt des générations futures. Ce sont justement ces quolibets, mis en exergue, et ce désintérêt qui ont fâché les pourfendeurs bruyants du roman de Christian Kracht. L’utopie pré-hippy d’Engelhardt, avec son végétarisme irénique et son sexualisme nudiste, recèle des idéologèmes diffus de notre propre utopie dominante, de type libéral ou gauchiste. Moquer ces idéologèmes est donc un crime de lèse-correction-politique, que ne peut s’empêcher de fustiger un journaliste du Spiegel,chien de garde de l’utopie hippy-festiviste. Qu’on en juge par cette citation : « Engelhardt redevient enfant, Rex Solus. Végétatif et simplet, sans se souvenir de rien, sans perspective, il ne vit plus que dans le présent, reçoit de temps à autre une visite, parle en délirant, et les visiteurs s’en vont et rient de lui ; finalement, il devient l’attraction des voyageurs dans les Mers du Sud ; on vient le voir comme on vient regarder un animal sauvage au zoo ». Notre modernité tardive, ou postmodernité, n’est-elle pas ce pur présentisme, amnésique et sans projets, consécutifs d’un idéalisme déréalisant ?

    Kracht entrecoupe la description du naufrage de l’utopie d’Engelhardt de visites d’auteurs, de peintres, d’artistes, emblématiques de l’époque, renouant en quelque sorte avec le style de La montagne magique de Thomas Mann.

    Un roman donc qui a fait grincer des dents un chien de garde du système, particulièrement virulent, mais qui a finalement connu un succès retentissant. Comme quoi, ces chiens de garde, on les écoute de moins en moins… Aussi peu que les idéalistes hippies à la Engelhardt. Heureux augure ? Qui plus est, un roman dont on fera un film.

    Et, au fond, en le lisant, je n’ai découvert aucune trace d’extrême-droitisme, de racisme, de satanisme. Rien que du cocovorisme.

    Christian Kracht, Imperium, Fischer Taschenbuch, n°18.535, Frankfurt am Main, 2015.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Polémia organise son 3ème “forum de la dissidence”

    La Fondation Polémiathink tank dirigé par l’énarque et ancien député européen Jean-Yves Le Gallou, organise le 18 novembre prochain à Paris son 3ème “forum de la dissidence” dont le titre est aussi direct qu’un uppercut : “Face à Macron : une bonne droite !”.

    Sortir la droite de l’anesthésie dans laquelle elle se trouve plongée et poser les bases d’une refondation idéologique, telle est le programme du forum organisé par Polémia. Parmi les invités, dont la liste n’est pas exhaustive, l’on remarque la présence de Jacques de Guillebon (magazine L’Incorrect), l’entrepreneur et homme de presse Charles Beigbeder, mais aussi Bruno Mégret, Samuel Lafont, Pierre Cassen (Riposte Laïque), Jean-David Cattin (Les Identitaires) ou François Bousquet (revue Éléments).

    Pour en savoir plus : polemia.com

     

    3e forum de la Dissidence le 18/11/2017 : face à Macron, une bonne Droite ! 
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