Pendant près de trois ans avant le retour de Trump, les États-Unis et l’Ukraine ont été liés par un "partenariat extraordinaire" en matière de renseignement, de stratégie, de planification et de technologie, écrit le quotidien.
Son fonctionnement n'était connu que d’un "petit cercle de responsables américains et alliés".
"Ce partenariat secret a permis d'orienter la stratégie de combat globale et de transmettre des informations de ciblage précises aux soldats ukrainiens", précise le New York Times.
Ainsi, une base US en Allemagne étudiait les images satellites, les émissions radio pour identifier les positions russes et communiquait ensuite leurs coordonnées aux Ukrainiens pour mener des frappes.
De plus, une trentaine de conseillers militaires ont été autorisés à "se rendre dans les postes de commandement ukrainiens les plus proches des combats".
Un autre exemple: la CIA a été autorisée en 2022 à soutenir les opérations de Kiev dans les eaux de Crimée et le service a secrètement aidé des drones ukrainiens à frapper des navires de guerre russes dans le port de Sébastopol en automne.
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Certains avaient imaginé l'implication de la CIA dans l'attentat contre le gazoduc NordStream et les intérêts industriels de l'Allemagne (dont chacun sait qu'elle est le pilier économique de l'UE), bien AVANT que "DER SPIEGEL" ne publie une longue enquête, deux ans après les faits (dans son édition du 11 nov. 2024), sur la façon dont l'opération a été conduite, par un commando ukrainien, à partir d'un petit port polonais.
Le chef de ce commando, Roman Tscherwinsky, se félicite d'avoir ainsi frappé les intérêts de la Russie. Mais il a peut-être de cette façon torpillé l'Union européenne, que son président appelle à l'aide aujourd'hui après l'annonce du désengagement des Etats-Unis.