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Face à la dénatalité, une mesure pour rendre la garde d’enfants… plus chère !

Capture d'écran
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Vous faites garder vos enfants ou petits-enfants à l'extérieur de votre domicile ? Vous pouvez bénéficier à ce titre d'un crédit d'impôt.

Depuis 2005, un système d’aide vise à alléger la charge financière des familles en réduisant le coût net de la garde d'enfants dans un établissement d’accueil spécialisé (crèche, halte-garderie, garderie…). Ce crédit s'élève à 50 % du montant des dépenses supportées, dans la limite d’un plafond de 3 500 euros par enfant gardé, soit un crédit d’impôt maximum de 1 750 euros. Un coup de pouce substantiel et apprécié, mais qui pourrait prochainement être raboté.

La fin prochaine d’une aide pour les familles ?

En effet, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, n’exclut pas de réduire cette « niche fiscale » qui bénéficie à plus de 4 millions de foyers par an. En quête de 40 milliards d’économies, Bercy envisage d’en abaisser « le taux » ou « le plafond » du crédit d'impôt, afin de s’attaquer aux « dépenses dites de confort »

 

Immédiatement, cette piste de réflexion a suscité une large levée de boucliers, jusque dans le bloc central. « Supprimer ou réformer ce crédit d’impôt sans contrepartie, ce n’est pas faire une "économie", c’est augmenter les impôts sur les classes moyennes qui travaillent », a par exemple fustigé le député macroniste, Mathieu Lefèvre, ce vendredi sur X. Même désapprobation du côté du vice-président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée pour lequel cette piste serait « un très mauvais signal pour les Français qui travaillent ».

Face aux critiques, le cabinet de Madame de Montchalin a tenté de se justifier : « L’idée n’est pas de couper à la hache ce crédit d’impôt, a fait valoir un conseiller. Ce que dit simplement la ministre aux parlementaires, c’est qu’elle est ouverte à étudier et expertiser leurs propositions ». Pas sûr que cela suffise à rassurer tout le monde.

D’ailleurs, sur les réseaux sociaux, les Français n’ont pas tardé à faire entendre leur colère. « Et les hauts fonctionnaires et politiques qui cumulent les retraites, on y touche pas ? », s’est ainsi agacé Georges« Et sinon, jamais vous ne baissez les dépenses ? », a abondé Loïc. « En plein effondrement démographique, rendre encore plus onéreuse la garde d'enfants (…) Brillant », a également réagi l’avocat au barreau de Paris Philippe Prigent.

Une proposition contraire au bon sens

Il est vrai que la réduction de cette aide à la garde d’enfants serait pour le moins contradictoire avec le « réarmement démographique » voulu par Emmanuel Macron. Difficile de contrer la baisse de la natalité en supprimant les aides à la parentalité…

La situation actuelle est si inquiétante qu’elle demanderait au contraire une politique nataliste ambitieuse. En 2024, l'Insee a encore enregistré une baisse de 2,2 % des naissances en France par rapport à l’année précédente. Une chute du nombre d'enfants moyen par femme qui s’explique par un profond changement des mentalités, mais aussi par de conditions économiques parfois difficilement conciliables avec l’arrivée d’un bébé.

 

« Parce que c’est notre projet !! », avait beuglé le candidat Emmanuel Macron, durant sa campagne présidentielle de 2016. Ce « projet » consiste-t-il à accélérer la disparition du peuple français, tout en le diluant dans un grand bain de diversité ? Si oui, cela semble se dérouler comme sur des roulettes. Encore quelques mesures anti-natalité et la prophétie de Mathieu Kassovitz sur la disparition des Français de souche pourrait bien se réaliser.

Jean Kast

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