
Crédits Photo: Damien MEYER / AFP
Acharnement
Dans "Une Justice politique" (éditions de L’Artilleur), Régis de Castelnau retrace et dévoile les différents visages de la politisation de la justice.
Atlantico : Vous publiez « Une Justice politique: Des années Chirac au système Macron, histoire d'un dévoiement » aux éditions de L’Artilleur. De Michel Noir à Emmanuel Macron, en passant par Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou l’affaire Fillon, vous retracez et dévoilez les différents visages de la politisation de la justice. Comment expliquer ce phénomène ? Comment en sommes-nous arrivés là ?
Regis de Castelnau : Il est difficile de résumer un processus trentenaire en quelques phrases. Simplement il faut essayer d’identifier les ressorts qui ont enclenché une évolution aboutissant à une situation très problématique pour un pays comme la France. Où l’appareil judiciaire est en mesure de peser lourdement sur les processus politiques et démocratiques comme on l’a vu justement avec la disqualification judiciaire du favori de la présidentielles 2017 pour permettre l’arrivée au pouvoir d’un parfait inconnu choisi par les grands intérêts économiques et la haute fonction publique d’État.