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Œuvre française : Pierre Sidos passe le flambeau à Yvan Benedetti

Les 4 et 5 février se tenait dans la région lyonnaise le VIIIe congrès de l'Œuvre française. À l'occasion de ce rassemblement de la plus vieille organisation nationaliste en France - si l'on excepte l'Action française mais qui, elle, a fortement évolué depuis l'époque de Maurras -, son fondateur Pierre Sidos qui préside le mouvement depuis sa création il y a 44 ans le 6 février 1968 a passé le flambeau à son fidèle lieutenant Yvan Benedetti, dynamique militant de l'Œuvre depuis un quart de siècle, conseiller municipal de Vénissieux et bras droit de Bruno Gollnisch pendant la campagne interne en 2010-2011, aujourd'hui exclu du Front national par Marine Le Pen. Le nouveau bureau a été approuvé à l'unanimité : Yvan Benedetti est donc le nouveau président, Joseph Renault le secrétaire et Jean-Luc Vacherat le trésorier. Même si, à sa demande, le président statutaire a changé, Pierre Sidos reste, à 85 ans, la référence et le chef historique d'un mouvement dont la doctrine, les principes et les méthodes d'action n'ont jamais varié. En 1958, il avait appelé à voter non à De Gaulle. En juin 1967, il avait condamné la guerre des Six-Jours menée par l'entité sioniste. Et dès la création en 1957 de la Communauté économique européenne, ancêtre de l'Union européenne, il s'était opposé à l'Europe supranationale, mondialiste et mercantile qui en un demi-siècle a liquidé dans tous les domaines la souveraineté et l'indépendance nationales. Enfin, tout en étant totalement hostile au communisme et à l'Union soviétique, il n'a jamais été atlantiste. Avant d'avoir fondé l'Œuvre, P. Sidos avait créé en 1949 le mouvement Jeune Nation qui avait été dissous en 1958 au moment de la guerre d'Algérie puis en 1959 le Parti nationaliste aussitôt interdit par De Gaulle. Son militantisme en faveur de l'Algérie française lui a valu deux ans et demi de clandestinité et une année de captivité.
À l'issue de deux journée de travaux qui ont porté sur la situation politique actuelle, tant sur le plan national qu'international, sur l'état du camp national, sur les perspectives nationalistes, sur les méthodes de combat, l'Œuvre française a publié, le 5 février, une déclaration finale. La voici in extenso :
DECLARATION FINALE DU VIIIe CONGRÈS
Le huitième congrès de l'Œuvre française s'est réuni dans la région lyonnaise, les 4 et 5 février 2012, sous la présidence effective de Pierre Sidos, sur le thème : « Devenons ce que nous sommes ».
Depuis 2008, nous sommes confrontés à une crise financière majeure qui est l'aboutissement d'une politique menée de longue date sur des principes contraires à l'ordre naturel et mise au service de groupes de pression financiers prédateurs et apatrides de Wall Street et de Londres. Ce que l'on désigne sous le vocable de « Communauté internationale » n'est que le syndicat de défense de cette finance mondialisée et de l'entité sioniste de Palestine.
Par conséquent, nous sommes solidaires des États qui se lèvent contre cette politique criminelle de dépossession des souverainetés nationales menée sous l'égide de l'anti-nationalisme du dollar comme il existait naguère un anticommunisme du dollar. Nous dénonçons le lynchage politique et physique de Kadhafi auquel il n'a pas été pardonné de vouloir réduire en Libye les profits des grandes compagnies pétrolières et de mettre en place un financement indépendant de l'Afrique. Nous condamnons pareillement la diabolisation de la Syrie d'Assad, dernier régime laïque et nationaliste du monde arabe qui avait, jusqu'à la déstabilisation actuelle, activée par Washington, assuré la paix et la concorde dans cet État multiconfessionnel. Nous assurons de notre soutien tant la Russie de Poutine qui refuse de passer sous les fourches caudines de Wall Street que l'Iran d'Ahmadinejad qui lutte pour préserver sa légitime indépendance et le Venezuela de Chavez qui tient tête aux trusts prédateurs nord-américains. De même soutenons-nous le combat du gouvernement de Viktor Orban qui défend la morale naturelle et affirme les droits de la nation hongroise contre le diktat des sicaires de l'Union Européenne, cheval de Troie du mondialisme en Europe. Nous dénonçons la politique de fuite en avant des tenants du mondialisme qui tentent de sauver leurs fortunes frauduleusement accumulées par la spoliation des revenus du travail et leur entreprise d'hégémonie planétaire en n'hésitant pas à multiplier les bruits de bottes dans le monde et à appauvrir sans vergogne les peuples du monde blanc, dépossédés de leurs industries.
Face à ces menées mondialistes, nous appelons au retour des nations, et en premier lieu à la restauration de leur souveraineté, notamment financière : il faut rejeter un endettement illégitime qui les enchaîne à des banksters sans visage qui noyautent des régimes stipendiés, tandis qu'ils encouragent l'immigration de masse inassimilable pour peser à la baisse sur les salaires des nationaux en procédant à une substitution de population. Nous réaffirmons la nécessité du recouvrement d'un État national. Il ne s'agit plus aujourd'hui de défendre la souveraineté de l'État comme il y a un siècle mais de la reconquérir, de la rétablir car nous avons été dépossédés. Actuellement nous n'avons plus ni monnaie nationale, ni frontières, ni banque centrale indépendante, ni armée indépendante parce qu'elle est actuellement sous commandement intégré de l'Otan et nos soldats sont transformés en mercenaires au service du nouvel ordre mondial. Nous avons perdu notre souveraineté dans tous les domaines. Il n'est que notre dette qui reste souveraine ! Aussi la France doit-elle urgemment recouvrer sa souveraineté sur tous les plans : économique, politique, monétaire, militaire, rétablir le franc, notre compagnon de route de 642 ans depuis Jean II Le Bon en 1360, et en finir avec cette monnaie d'occupation qu'est l'euro.
UNE SECONDE RÉVOLUTION NATIONALE
Notre pays connaît périodiquement un déferlement médiatique lié à des campagnes électorales qui, au lieu de traiter des problèmes de la France, ne servent au final qu'à assurer une nouvelle répartition des prébendes d'une classe politique déconnectée des réalités de la France et de son peuple. Aussi rejetons-nous la duperie que constitue le mirage électoraliste d'un système qui vise à anesthésier les peuples en leur proposant de faux choix politiques dans un système totalement verrouillé, où les dés sont pipés et où n'ont droit à la parole que ceux qui ont peu ou prou fait allégeance à la pensée unique. En réalité, les véritables maîtres du moment ne se cachent même plus comme on le voit en Grèce et en Italie où ont été imposés comme chef de gouvernement des employés de Goldman Sachs.
Les solutions nationalistes, qui reposent sur la primauté du politique sur l'économique, du spirituel sur le matériel, du national sur l'étranger, du qualitatif sur le quantitatif, de la sélection sur l'élection, du talent sur l'argent, de la beauté sur l'utilité permettent d'échapper à cette spirale aliénante et destructrice.
Nous faisons appel aux hommes d'ordre, conscients des dangers mortels qui menacent l'existence de leur culture et des fondements de la civilisation dont ils sont les héritiers afin qu'ils nous rejoignent dans notre action pour que demain nos enfants puissent vivre dans un monde en continuité avec celui de leurs pères, sur la terre millénaire qu'ils ont façonnée.
Nous appelons à une seconde Révolution nationale, unique moyen de rétablir la France et de contribuer à la renaissance de la civilisation européenne qui, à la différence de toutes les autres, a permis à l'humanité de sortir de la stagnation plurimillénaire qui la caractérisait.
Seuls les nationalistes de l'Œuvre française sont en mesure de livrer ce combat de délivrance et de redressement, car ils sont guidés par une doctrine fondée sur le réel, sur l'amour de la nation et sur la tradition, plan architectural d'un peuple qui bâtit son histoire sans jamais briser ses lignes de fond et qui rassemble les forces de son sol et de son sang qui en sont la substance vivante et créatrice.
J.B. Rivarol du 10 février 2012

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