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Jacques Bompard à L’Action Française : "Il suffit de gérer différemment, proprement, efficacement..."

Jacques Bompard est Député-Maire d’Orange, il est Président de la Ligue du Sud. Nous l’avons rencontrés pour faire le point avec lui sur différents projets du gouvernement.

L’Action Française : Vous êtes partisan de la prise de pouvoir par la base, c’est-à-dire par les élections locales

Jacques Bompard : Absolument ! L’exercice d’un mandat local est indispensable, que ce soit pour l’individu ou le mouvement auquel il appartient. C’est à travers l’exercice d’un mandat local que le militant devient véritablement un cadre politique. C’est grâce à sa capacité à rassembler des milliers d’élus locaux qu’un mouvement se met en position de prendre le pouvoir à l’échelon national. J’ajoute que, pour ce qui est de l’individu, un passage dans l’opposition est une bonne école pour se préparer à travailler dans une majorité.

Il est un autre élément clé de cette importance du local : la lutte contre la désinformation. En effet, s’il est excessivement difficile de lutter contre la désinformation du journal télévisé de 20 heures, il n’en va pas de même à l’échelle d’une commune ou d’un canton. Un élu local, pour peu qu’il soit habile, souple, prudent, possède tous les atouts pour devenir un contre-pouvoir médiatique. Il peut, et donc doit, incarner la réalité concrète des idées qu’il défend et non la caricature qui en est faite.

En quoi un Maire, peut-il changer la vie de ses administrés ?

En faisant, tout simplement son travail ! La grande majorité des collectivités de notre pays sont très mal gérées. Les communes ne font pas exception, surtout lorsqu’elles gagnent en taille. Ce phénomène n’est pas dû à la gauche ou à la droite, mais aux deux. Ce constat est partagé par une immense majorité de Français. Il suffit donc de gérer différemment, proprement, efficacement, pour apparaitre comme véritablement révolutionnaire, apporter de l’espoir et démontrer qu’une autre politique est possible.

Comment un Maire peut-il s’opposer à certaines décisions prises par le législatif ou par le gouvernement ?

Dura lex sed lex. La seule possibilité pour le maire de réagir est de porter les dossiers qu’il conteste devant le Tribunal administratif. En général, le Tribunal administratif a des conclusions conformes à la position de l’Etat. Mais les tribunaux administratifs ont tendance à être plus indépendants que les autres juridictions. Ils n’hésitent pas à condamner l’’Etat. Cela ouvre donc un petit espace de liberté.

Par ailleurs, on peut utiliser les décisions aberrantes de l’’Etat en démontrant leur absurdité auprès des citoyens. La mise en exergue des disfonctionnements incite les citoyens à se mobiliser. Le réveil des Français peut passer par cette contestation d’un Etat qui ne les protège plus, d’un Etat dur avec eux et pusillanime avec les autres...

Etes-vous favorable au cumul des mandats ?

Oui, lorsqu’il s’’agit d’un mandat local et d’un mandat national. L’’exercice d’un mandat local permet l’’ancrage dans les réalités du terrain. Il permet de sortir un peu du carcan mortifère des partis politiques centralisés, et donc d’’insuffler un peu d’esprit démocratique dans la vie politique, via la démocratie locale.

Comment mettre en place la « préférence nationale » au niveau local ?

C’’est impossible directement. Mais le maire peut veiller à l’’application stricte de la loi et donc faire en sorte que n’existe pas une préférence étrangère. Ainsi, même s’il ne dispose d’aucun pouvoir en matière d’attribution de logements sociaux, un maire peut veiller à ce que l’’aide sociale municipale ne soit pas versée préférentiellement aux étrangers ou aux personnes d’’origine étrangère. C’’est pourtant ce qui arrive souvent car beaucoup d’’entre eux sont souvent mieux informés de la loi que les autochtones qui n’’osent pas toujours demander à bénéficier des aides publiques.

Comment une municipalité peut-elle endiguer le développement de l’’immigration et de l’’Islam dans une commune ?

Ce n’’est pas possible. Prétendre le contraire serait mentir car le maire n’’en a pas les compétences puisque ces dossiers sont régis par l’Etat. Cependant, être en place permet d’’éviter bien des dérapages de maires de gauche ou UMP. Nous ne donnons pas de terrains pour construire des mosquées, nous ne finançons pas des écoles coraniques.

Ne pensez-vous pas que le seul combat contre l’’immigration est un peu juste pour obtenir une majorité. Depuis le temps, il y a bien longtemps que l’’opposition nationale aurait dû marquer des avancées significatives.

Mais même sur ce sujet, l’’opposition nationale a eu malheureusement des positions fluctuantes qui ont désorienté les électeurs. Une bonne politique de l’’immigration ne suffit pas à faire une bonne politique nationale car, si c’’est un problème majeur pour la France, ce n’’est pas le seul dont elle souffre, tant sans faut. Une politique de redressement national passe par une lutte efficace contre l’’immigration, mais également par un assainissement des finances publiques, la défense et la promotion de la famille traditionnelle...

Qu’’est-ce qui a changé à Orange depuis 17 ans ?

Tout a changé. Par exemple, on investit deux fois plus que les autres villes de taille comparable. Dans le même temps, les impôts locaux n’’ont cessé de diminuer et la ville n’’est plus endettée. Et si l’’Etat n’’entravait pas sans cesse notre action, nous ferions plus. Comme quoi, même avec une politique désastreuse au niveau national, il est encore possible de conduire une politique de redressement.

En quoi pensez-vous pouvoir être utile comme député ?

C’’est indéniablement un plus pour notre action. Le député précédent me voyait comme un danger et tentait de saborder tous les projets. J’’essaye désormais de les débloquer. Et dans l’’hémicycle, je défends nos concitoyens en apportant une vision des choses que je suis le seul à apporter. Sur le logement social, j’’étais le seul à dire que c’’était un outil utilisé par les autorités pour développer l’’immigration et que la mixité demandée par le gouvernement était refusée par les étrangers eux-mêmes qui chassent les Européens des logements sociaux.

Propos receuillis par François Xavier Présent - L’AF n° 2852

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