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Conflits d'intérêts

Faut-il y voir le signe du virage social-démocrate tant espéré ici ou là ? De fait, les grands ancêtres n’ont plus la cote au PS. Voilà Jean Jaurès voué aux gémonies : loin de se satisfaire d’une carrière strictement politique, le bougre avait fondé L’Humanité – un vrai scandale !

Le changement, c’est maintenant, proclament Hollande et sa clique : à l’avenir, donc, nul parlementaire ne saurait demeurer journaliste - probité oblige. Jérôme Cahuzac étant passé par là, il conviendrait, paraît-il, d’éradiquer les conflits d’intérêts. Jusqu’à priver les élus de leur métier. Voire davantage : selon qu’un député élève ou non des enfants, qu’il soit propriétaire ou locataire, etc., ne serait-t-il pas tenté de façonner la loi dans un sens ou dans un autre ? Comme toujours, la République marche sur la tête. L’imbécile ! À quoi bon dépouiller les élus ? Leurs intérêts fondent précisément leur légitimité. Du moins le devraient-ils. À nos yeux, en tout cas, familles, syndicats, régions et autres associations, mus par leurs intérêts propres, méritent bien davantage de considération que les chapelles idéologiques et autres écuries partisanes. Lionel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes, partagerait-il notre avis ? Selon lui, le Sénat devrait être rénove par sa fusion avec le Conseil économique, social et environnemental, suivant le dispositif envisagé à la fin des années soixante. Ce serait un pas dans la bonne direction. Mais par quel miracle le Parlement se résignerait-il à pareil sabordage ? Si un conflit d’intérêts réside au cœur de nos institutions, c’est bien celui qui les oppose intrinsèquement à la France.

Grégoire Dubost http://www.actionfrancaise.net/

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