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Du discrédit de la Commission européenne archive 1999

Pour la cinquième fois, la Commission européenne échappe à la censure du très timide Parlement européen. Un scandale qui intervient après l'euphorie des milieux financiers et de la modification honteuse de la Constitution qui prive la France de sa souveraineté. D'un côté on abandonne le franc, de l'autre le contrôle de l'immigration au profit d'une bureaucratie impliquée dans l'affairisme et soupçonnée de corruption.
Les eurocrates de Bruxelles, qui prétendent gouverner les nations, sont discrédités et jamais les parlementaires européens n'ont manifesté une telle défiance. Certes, ils n'ont pas été jusqu'au bout, mais ceux qui prétendent régenter les autres se retrouvent contrôlés par un comité d'experts... Comme quoi on trouve toujours plus bureaucrate que soi.
La Commission européenne se trouve hiérarchiquement juste au dessous du Conseil européen, organe de décision représentant les nations, et qui donne des directives préparées par ladite Commission. Elle est la cheville ouvrière et décisionnaire de l'Europe mondialiste.
Elle est composée de vingt commissaires désignés par leurs gouvernements respectifs, des fromages souvent lots de consolation comme le prouve la présence, pour la France, de l'ancien et calamiteux Premier ministre socialiste, Edith Cresson qui, rejetée de Paris, aurait dû se faire oublier à Bruxelles. On a du mal à croire que l'apparition de son nom au cœur du scandale en compagnie de l'Espagnol Manuel Marin, est due à la seule méchanceté des médias allemands comme elle le prétend.
Ce que l'on reproche à Manuel Marin et ses semblables, et dont il ne devra pas rendre compte - sauf si le comité d'experts que Jacques Santer, le président discrédité de la Commission, a dû accepter pour sauver son organisme, en décidait autrement - c'est tout de même une fraude gigantesque à l'aide humanitaire... C'est dans ce domaine que les fraudes sont les plus évidentes, pas les seules, mais les plus choquantes, ont été trouvées. Les crédits sont tellement multipliés que le personnel en place, débordé, fait appel à des consultants extérieurs, à des sociétés écrans. On connaît le processus. On agit dans l'urgence et, au passage, on se sert un peu dans la caisse, toujours pour la bonne cause, on établit des contrats bidon, des aides exagérées avec fausses factures à l'appui. Pour cent fois moins, le moindre petit maire qui fait tailler son jardin par un employé municipal se retrouverait en prison. Les fraudeurs de l'eurocratie, eux, doivent se sentir comme certains jeunes délinquants en banlieue : intouchables. Sauf que Santer et la Commission sont discrédités et sous tutelle. La Commission de Bruxelles termine son mandat sur un constat d'échec et dans un climat délétère, son action eurocratique s'en trouve paralysée.
De ce scandale peut sortir un bien. À quinze jours de l'euphorie et en plein abandon de la souveraineté française, l'Europe est ramenée à ce qu'elle est : une construction sans âme et sans peuple, régie par des fonctionnaires vivant dans l'affairisme et risquant à chaque instant de devenir de super-Tapie en super-Carignon. Si ce n'est déjà fait...
National Hebdo du 28 janvier au 3 février 1999

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