PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) – Cette élection primaire se transforme en pugilat. Les Parisiens sont appelés jusqu’à ce soir à désigner le candidat de l’UMP pour les prochaines élections municipales. Ils doivent départager l’ancien ministre Nathalie Kosciusko‑Morizet, présentée comme la grande favorite du scrutin, et Jean‑François Legaret, Franck Margain et Pierre‑Yves Bournazel.
Cette élection n’a, semble‑t‑il suscité d’engouement que chez les opposants au mariage homosexuel qui entendent sanctionner l’abstention de Nathalie Kosciusko‑Morizet à l’occasion du vote de la loi Taubira. Ils privilégient les candidatures de Jean‑François Legaret et de Franck Margain, qui ont tous deux participé aux manifestations contre la loi Taubira.
Les défenseurs de la famille traditionnelle font aujourd’hui figure de faiseurs de rois.
Le scrutin se déroule dans un étrange climat de suspicion
Dès vendredi, le quotidien gratuit Métro annonçait avoir réussi à déjouer les sécurités du système de vote électronique. Ses journalistes ont fait voter une même personne plusieurs fois. Immédiatement, Pierre‑Yves Bournazel a réagi publiquement pour demander l’interruption du scrutin.
Antoine Rufenacht, ancien maire du Havre et président du conseil supérieur de la primaire, a opposé une fin de non‑recevoir à Bournazel.
Pour calmer les esprits, il a toutefois accepté d’organiser une réunion samedi soir entre les différents candidats. Présents en personne à l’exception de Nathalie Kosciusko‑Morizet, tous ont accepté que le scrutin se poursuive.
Cela veut‑il dire que tous les esprits sont calmés ?
C’est loin d’être le cas. A l’issue de la réunion de samedi, les candidats à la primaire ont également accepté de ne pas intervenir dans les médias jusqu’à la clôture du scrutin, ce soir. Les perdants ne devraient pas manquer de dénoncer des fraudes dès l’annonce des résultats. La démonstration de la faillibilité du système de vote, qui s’ajoute aux nombreuses difficultés techniques rencontrées par les votants, leur donnera du grain à moudre. Pendant ce temps, un boulevard s’ouvre pour la candidate socialiste, Anne Hidalgo.
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