Affaire Clément Méric, suite. De nouvelles informations viennent battre en brèche encore davantage la version politico-médiatique des premiers jours, ruinant un peu plus les efforts de la presse et des Mélenchon, Besancenot, Désir et autres professionnels du théâtre politique pour transformer ce fait divers tragique en menace fasciste contre la « République ».
En visitant « Vigilance Végane Antifasciste », l’un des sites Internet des groupes « antifa », il est possible de découvrir un article daté du 1er décembre 2012 et intitulé « Les fascistes de la protection animale ». En fait d’article, il s’agit plutôt d’une liste de photos d’individus ou de profils Facebook d’individus agissant pour la protection des animaux.
Rappelons la définition du « véganisme », qui figure dans l’intitulé du site en question :
Le véganisme est un mode de vie fondé sur le refus de l’exploitation et de la cruauté envers les animaux. Au-delà de l’adoption d’un régime alimentaire végétalien, le véganisme exclut la consommation de tout produit issu des animaux, de leur exploitation ou testé sur eux (cuir, fourrure, laine, soie, cire d’abeille, cosmétiques, loisirs, etc.). Par rapport au végétarisme et au végétalisme, qui désignent stricto sensu des régimes alimentaires, le véganisme vise plus largement un mode de vie rattaché à des choix moraux et politiques, comme ceux du mouvement des droits des animaux. On nomme communément végane la personne qui opte pour le véganisme.
(Wikipédia)
Malgré cette proximité des objectifs apparents entre les antifa de la cause « végane » et les individus et profils présentés dans l’article, cette liste n’a évidemment pas été dressée pour féliciter ces derniers, mais pour les ficher, au motif qu’ils seraient certes défenseurs de la cause animale, mais « fascistes »... Figurent ainsi quelques indications près des noms de certains, comme par exemple « X, Fan de Troisième Voie et du groupe affilié Section défense animale ».
Mais le plus intéressant dans cette affaire est la liste de photos où figure la mention « Besoin d’identification please ». On découvre ainsi que depuis des mois, les antifa cherchaient l’identité de certains défenseurs de la cause animale, parmi lesquels... Esteban, le jeune homme mis en cause dans la mort de Clément Méric. Katia, sa petite amie, avait, elle, déjà été identifiée.
Curieusement, la page en question n’est pas accessible à partir de la page d’accueil du site Vigilance Végane Antifasciste. Suppression inopinée ? Heureusement, il existe le précieux « cache Google », ainsi qu’un outil formidable connu sous le nom de « capture d’écran » :
(NB : Nous avons flouté les visages et les noms pour ne pas causer de tort aux personnes concernées. Seul celui d’Esteban, d’ores et déjà diffusé dans la presse, a été conservé. L’image en grand format figure dans le portfolio en bas de l’article.)