Que notre République des Lettres serait belle sans ses grandes jalousies, ses mesquineries et ses… plagiats !
Alain Minc, déjà condamné en 2001 pour « plagiat et contrefaçon » avec son livre sur Spinoza, est désormais poursuivi en justice par Pascale Froment pour avoir largement copié son René Bousquet.
À en croire l’écrivain Jean-Luc Hennig, « la littérature n’est qu’un travail de couture, de bouturage. Le véritable artiste ne craint pas d’être pillé ! »… Mais tout de même : de Thierry Ardisson qui confirme avoir « photocopié des pages » dans son Pondichéry à Patrick Poivre d’Arvor qui explique que la version publiée de son Ernest Hemingway, la vie jusqu’à l’excès était « de travail » et non « définitive »… D’Henri Troyat, condamné en 2003, à Calixthe Beyala qualifiée de « récidiviste de la kleptomanie littéraire » par Télérama, mais accusatrice elle-même de Ben Okri pour le même motif… De Marie Darrieussecq auteur de « plagiat psychique » à Joseph Macé-Scaron « maquillant l’emprunt par la substitution de certains mots », de Rama Yade qui aurait « recopié mot pour mot des phrases entières » au ministre allemande de la Défense Karl-Theodor zu Gottenberg, « baron du copier-coller », la liste des plagiaires cloués au pilori de l’indélicatesse est longue… et ancienne : Montaigne aurait ainsi plagié Plutarque, tandis que Molière aurait emprunté à Plaute !
Et ce n’est pas Gilles Bernheim, grand rabbin de France, qui déparera, lui qui a reconnu en avril dernier que le nègre employé pour écrire Quarante méditations juives avait beaucoup emprunté à Jean-François Lyotard. Reconnaissons au moins à cet homme de grande foi religieuse et de petite vertu littéraire que sa révélation, fort tardive, explique dans la plupart des cas que les auteurs incriminés soient les premiers surpris !
Les éditeurs, eux, ne sont quasiment jamais incriminés, se contentant éventuellement de régler quelques dédommagements aux victimes de plagiats… ou en publiant directement les œuvres futures de ceux-ci ; les petits arrangements valent souvent mieux que les grands affrontements.
Car c’est pourtant bien souvent les éditeurs qui proposent à des gens dont le nom et la personnalité seront un gage de ventes assurées croient-ils, qu’ils soient « aides »… Ce sont les éditeurs qui présentent, voire imposent, les « nègres », qu’ils vont jusqu’à rémunérer directement…
La moralisation de la République des Lettres passera sans doute par l’abolition de la négritude en littérature. La simple mention, sur chaque livre, de tous ceux qui y ont travaillés n’éviterait pas forcément les plagiats, mais réduirait sans doute énormément leur nombre… par la prise de responsabilité future de chacun et par une reconnaissance littéraire qui éviterait bien des « vengeances » ou des « paresses », certes inexcusables, mais finalement bien compréhensibles !
Alain Minc, déjà condamné en 2001 pour « plagiat et contrefaçon » avec son livre sur Spinoza, est désormais poursuivi en justice par Pascale Froment pour avoir largement copié son René Bousquet.
À en croire l’écrivain Jean-Luc Hennig, « la littérature n’est qu’un travail de couture, de bouturage. Le véritable artiste ne craint pas d’être pillé ! »… Mais tout de même : de Thierry Ardisson qui confirme avoir « photocopié des pages » dans son Pondichéry à Patrick Poivre d’Arvor qui explique que la version publiée de son Ernest Hemingway, la vie jusqu’à l’excès était « de travail » et non « définitive »… D’Henri Troyat, condamné en 2003, à Calixthe Beyala qualifiée de « récidiviste de la kleptomanie littéraire » par Télérama, mais accusatrice elle-même de Ben Okri pour le même motif… De Marie Darrieussecq auteur de « plagiat psychique » à Joseph Macé-Scaron « maquillant l’emprunt par la substitution de certains mots », de Rama Yade qui aurait « recopié mot pour mot des phrases entières » au ministre allemande de la Défense Karl-Theodor zu Gottenberg, « baron du copier-coller », la liste des plagiaires cloués au pilori de l’indélicatesse est longue… et ancienne : Montaigne aurait ainsi plagié Plutarque, tandis que Molière aurait emprunté à Plaute !
Et ce n’est pas Gilles Bernheim, grand rabbin de France, qui déparera, lui qui a reconnu en avril dernier que le nègre employé pour écrire Quarante méditations juives avait beaucoup emprunté à Jean-François Lyotard. Reconnaissons au moins à cet homme de grande foi religieuse et de petite vertu littéraire que sa révélation, fort tardive, explique dans la plupart des cas que les auteurs incriminés soient les premiers surpris !
Les éditeurs, eux, ne sont quasiment jamais incriminés, se contentant éventuellement de régler quelques dédommagements aux victimes de plagiats… ou en publiant directement les œuvres futures de ceux-ci ; les petits arrangements valent souvent mieux que les grands affrontements.
Car c’est pourtant bien souvent les éditeurs qui proposent à des gens dont le nom et la personnalité seront un gage de ventes assurées croient-ils, qu’ils soient « aides »… Ce sont les éditeurs qui présentent, voire imposent, les « nègres », qu’ils vont jusqu’à rémunérer directement…
La moralisation de la République des Lettres passera sans doute par l’abolition de la négritude en littérature. La simple mention, sur chaque livre, de tous ceux qui y ont travaillés n’éviterait pas forcément les plagiats, mais réduirait sans doute énormément leur nombre… par la prise de responsabilité future de chacun et par une reconnaissance littéraire qui éviterait bien des « vengeances » ou des « paresses », certes inexcusables, mais finalement bien compréhensibles !
Philippe Randa http://www.voxnr.com