PARIS (NOVOPress) – Dans Le Point du 21 juin, un magistrat écrit une tribune sous le pseudonyme de Malesherbes (l’homme qui défendit Louis XVI au procès qui le condamnera à mort).
Il parle de la France comme d’une “dictature” et rappelle l’article II (image en Une) de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui “élève au rang de droit naturel et imprescriptible la résistance à l’oppression”.
Et de poursuivre en disant: “Oui, la résistance est un devoir. Et elle s’appelle rébellion dans notre droit positif. Mais ce n’est pas une infraction, c’est un devoir de l’homme libre.” Bravo à ce magistrat.
Il y a toujours eu des amoureux de la France et de ses valeurs ancestrales. 1,5 million d’opposants à la singerie de mariage qu’on nous a imposée, ce n’est pas rien,
Cela dit, la loi est quand même passée et trois jours après son vote, un premier couple gay sortait “marié” de la mairie de Montpellier (29 mai 2013). En terme militaire, on appelle ça une défaite. Fort de cette victoire apparente, notre gouvernement semble ne plus rien avoir à craindre.
Mais voilà, il a oublié que sa force, il la doit aujourd’hui aux fonctionnaires qui acceptent encore d’obéir sans se poser de questions. La pénibilité de cette situation est renforcée par leur prise de conscience qu’ils agissent de plus en plus pour “le mal public”, qu’ils obéissent à des ordres que la morale la plus élémentaire désapprouve, qu’ils protègent un système non la République et n’agissent pas pour l’intérêt de leurs concitoyens…
Si l’on fait la sale besogne pour un système que l’on condamne secrètement, il faut parvenir à étouffer sa conscience quand on se retrouve seul avec ses mains sales le soir venu. Le policier par exemple se rappelle ce pour quoi il a décidé d’entrer dans la police : arrêter les racailles et les violeurs, protéger les citoyens, etc. Or le voilà qui remplit les paniers à salade par des arrestations abusives… Se cacher derrière le devoir d’obéissance ne suffit plus.
Le gouvernement PS est bel et bien en passe de perdre une partie des membres de son allié historique, le corps des fonctionnaires. Ces derniers comprennent qu’ils ne sont plus là que pour contenir la colère populaire, arrondir les angles et mâter “les rebelles”. Mais Il arrive un point de rupture où la conscience de l’homme juste ne lui permet plus de suivre les ordres… La tribune de Malesherbes est dans ce sens un cri de libération…
Franck Vinrech http://fr.novopress.info