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Roland Dumas dans l’œil du phénix

 

Personnage aux multiples facettes, Roland Dumas vient de publier un livre où il passe en revue les rencontres majeures de sa tumultueuse vie d’avocat, de député et de chef de la diplomatie du président François Mitterrand.

 

De gauche à droite : Jean-Marie Le Pen, Me Elie Hatem et Roland Dumas

Infatigable, lucide, jovial, fin analyste et diplomate - dans tous les sens du terme -, Roland Dumas me surprend avec son énergie débordante, ses projets et ses idées qu’il lance courageusement, à quatre-vingt-neuf ans. Charmant et charmeur, notamment de la gente féminine, qualité indispensable en politique, il multiplie les interventions sur les plateaux télévisés, les rendez-vous, les voyages et les aventures de toute sorte... Le suivre est un défi permanent.

Question syrienne

Fin juriste – avocat, mais aussi président d’honneur du Conseil constitutionnel -, il nourrit sesréflexions de son expérience politique et diplomatique. Rationnel et objectif, il s’insurge contre toute aberration, surtout quand sont en jeu les intérêts de notre pays. C’est ainsi qu’il rejoint, par exemple, la position de Marine Le Pen sur la question syrienne : « Ce n’est pas parce que Marine Le Pen le déclare que c’est mauvais de le penser ! [...] Je ne comprends pas la logique de notre diplomatie qui veut armer les rebelles en Syrie dont un grand nombre est constitué d’islamistes liés notamment à Al-Qaïda. Ce sont ces mêmes mercenaires qu’on veut armer en Syrie qui iront attaquer nos soldats au Mali ! »

L’intérêt supérieur de la nation et la défense du pays réel sont ancrés dans le subconscient de ses objectifs politiques. Il le rappelle dans cet ouvrage, notamment dans les deux chapitres consacrés à François Mitterrand, un personnage lui aussi complexe à placer sur l’actuel échiquier politique républicain. Est-il de droite ou de gauche ? L’origine du clivage droite-gauche remonte à la Révlution, où les partisans de la royauté se rangèrent à la droite du président de l’Assemblée nationale, et les républicains à sa gauche. Cette tradition est désuète aujourd’hui, la droite et la gauche étant toutes les deux républicaines... Au-delà de tout clivage, c’est la nation qui compte. C’est la raison pour laquelle, quand on l’interroge sur sa carrière politique et diplomatique, Roland Dumas répond : « J’ai servi la France. » Ce faisant, il reprend Talleyrand, qu’il considère comme « un homme exceptionnel » et auquel on l’a récemment comparé dans une émission de télévision. À l’instar de Talleyrand, il se défend d’avoir son propre style en politique mais surtout en diplomatie, marquant ainsi l’histoire contemporaine de notre pays. On disait que Mitterrand avait « deux amis avocats : Badinter pour le droit et Dumas pour le tordu ».

Colloque à la Faco

Cette énigme du personnage, mais surtout son intelligence, son sens de la réplique et sa rhétorique saisissante ont impressionné toute une assistance composée d’ancien présidents de la République, d’anciens ministres, de hauts diplomates, de personnages politiques, il y a quelques mois, lors d’un colloque que j’avais organisé à la Faculté libre de droit et d’économie de Paris. Il en a présidé la deuxième partie, tandis que la première l’avait été par M. Boutros-Ghali, ancien secrétaire général des Nations Unies - dont l’élection à cette fonction avait été manœuvrée par François Mitterrand et Roland Dumas.

Dans l’assistance se trouvait Jean-Marie Le Pen. [...]

Me Elie Hatem - La suite sur L’AF 2866

http://www.actionfrancaise.net

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