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Récession !

Par l'intermédiaire d'une des toutes dernières publications de l'insee, on sait désormais ce que l'on ne faisait que sentir auparavant:La France est dorénavant en récession, ce depuis les deux derniers trimestres (fin 2012 et début 2013). C'est ainsi que le produit intérieur but a chuté de 0,2% aussi bien fin 2012 que début 2013. Si d'aventure le phénomène venait à perdurer lors des prochains trimestres, on pourrait alors évoquer une tendance lourde.

Déjà sur l'ensemble de l'année 2012, les résultats n'avaient pas été bons puisque la croissance l'année dernière fut nulle. On sait la volonté des gouvernements de ne surtout pas «désespérer Billancourt» et d'annoncer presque toujours des prévisions bien plus favorables que ce que l'avenir finit par nous apprendre. L'effet boule de neige est assez facile à comprendre: de mauvaises prévisions annoncées par un gouvernement se traduisent par la morosité des Français qui, par réaction, diffèrent leurs achats en épargnant. On ne s'étonnera donc pas que les Français aient de nouveau augmenté leur épargne, celle ci se situant désormais à 16%. D'où la spirale... Le gouvernement a donc décidé de tabler sur une hausse du produit intérieur brut à hauteur de 0,1% pour 2013. Outre que c'est là bien peu, l'insee affirme elle, une diminution de 0,1% du produit intérieur brut.Or, on sait par expérience, qu'il vaut beaucoup mieux croire l'insee parce que bien plus neutre, que les gouvernements nécessairement politisés.

Si la consommation des ménages est en berne, l'investissement des entreprises ne l'est pas moins. On peut comprendre que la grande aventure ainsi que la prise de risque ne constituent pas la priorité dès lors où l'activité est en panne. Dans les entreprises, comme c'est aussi le cas chez les Français, la tendance est donc à l'attente en espérant des jours meilleurs. Ce n'est bien sur pas ce type de comportement économique qui va sortir le pays de l'ornière dans lequel il se trouve. Si le climat économique actuel ne favorise pas l'activisme des entreprises, il faut bien admettre aussi que la faiblesse de leurs marges, conséquence de la concurrence sauvage choisie par les différents gouvernements, ne leur facilite pas la tâche.

Autre voyant au rouge, le commerce extérieur, n'obtient pas de résultats meilleurs, lui qui a souffert d'une baisse des importations dans certains pays comme le Royaume Uni ou l'Allemagne. Pour noircir davantage le tableau, les importations ont augmenté dans le même temps, creusant la balance.

Les prévisions transmises par l'insee sont d'autant plus inquiétantes qu'elles sont corrélées, aussi bien par le Fmi que par la commission européenne.

On ne peut dans de telles conditions qu'admettre que lorsque François Hollande a fait preuve d'optimisme le jeudi 20 juin au palais d'Iéna, lors de son discours d'inauguration de la deuxième conférence sociale de son quinquennat, il s'est moqué du monde. Le chômage n'est-il pas censé d'ailleurs, selon les prévisionnistes, dépasser bientôt le seuil de 11% ?

Philippe Delbauvre http://www.voxnr.com/

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