1) AFFAIRE CAHUZAC : la majorité socialiste empêche la Commission d’enquête... d’enquêter ! Les socialistes auraient-ils quelque chose à cacher ?
L’audition du premier ministre par la commission d’enquête parlementaire a été rejetée par la majorité socialiste, par dix voix contre huit. Les députés UMP ont immédiatement suspendu leur participation.
La majorité socialiste de la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Cahuzac a refusé mercredi l’audition de Jean-Marc Ayrault. Alors que celle-ci tente de faire la lumière sur le rôle joué par l’exécutif dans l’affaire du compte suisse de l’ex-ministre délégué au Budget, cette décision, prise par dix voix contre huit, a provoqué une crise majeure en son sein. Les députés UMP, qui voulaient notamment interroger le premier ministre sur une réunion controversée à l’Élysée le 16 janvier, ont suspendu leur participation à la commission.
« La majorité vient de prendre une décision extrêmement grave en refusant d’auditionner le premier ministre, s’est offusqué l’élu UMP Daniel Fasquelle. Nous avons décidé de suspendre notre participation aux travaux de la commission tant que nous n’aurons pas entendu le premier ministre. » « Il faut que Jean-Marc Ayrault vienne s’expliquer devant la commission. S’il ne vient pas, cela veut dire qu’il a quelque chose à cacher et que l’on est sans doute devant un autre scandale que l’affaire Cahuzac », a renchéri le président des députés UMP, Christian Jacob, soulignant que « l’attitude du premier ministre est choquante et méprisante pour l’Assemblée nationale ». « L’Assemblée, dans le cadre d’une commission, doit être en situation d’auditionner toutes les personnes concernées », a-t-il encore estimé. Réponse sans appel du socialiste Alain Claeys : l’audition du chef du gouvernement, réclamée par l’opposition, « n’apporterait rien ». Pas d’audition commune de Jérôme Cahuzac et Pierre Moscovici
C’est la seconde audition de Jérôme Cahuzac, mardi, qui a de nouveau poussé les députés UMP à réclamer celle de Jean-Marc Ayrault. L’ex-ministre a affirmé n’avoir aucun « souvenir » d’un échange le 16 janvier, à l’Élysée, avec le président François Hollande, Jean-Marc Ayrault et le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici. Ce dernier avait pourtant reconnu la semaine dernière devant la commission la tenue d’une réunion « informelle » en marge du Conseil des ministres de la mi-janvier, dont l’objectif était de décider d’une demande d’entraide administrative aux autorités suisses.
La commission a aussi rejeté la demande d’audition commune de Jérôme Cahuzac et Pierre Moscovici, égamement formulée par l’UMP. Ce rejet a été acquis à une plus large majorité, les membres UMP ayant quitté la salle à ce moment en guise de protestation.
2 ) L’ENQUÊTE SUR LA CAMPAGNE DE BALLADUR EN 1995 EST ÉLARGIE.
RAPPELONS SIMPLEMENT EN INTRODUCTION QUE LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL, QUI VIENT DE VALIDER LE MARIAGE HOMO, AVAIT ÉGALEMENT VALIDÉ LES COMPTES DE CAMPAGNE DE BALLADUR...
Les juges chargés de l’enquête sur le volet financier de l’affaire Karachi [15 FRANÇAIS ASSASSINÉS ! ] ont désormais les moyens d’approfondir leurs investigations sur un éventuel détournement des fonds spéciaux de Matignon.
L’enquête sur le volet financier de l’affaire Karachi a été récemment élargie à un éventuel « détournement de fonds publics » afin d’approfondir les investigations sur le financement de la campagne d’Édouard Balladur en 1995, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information du Monde.
« Rien de nouveau sous le soleil. Ce sont toujours les mêmes accusations basées sur des témoignages contradictoires. Édouard Balladur estime avoir fait les choses dans les règles. Il rappelle que ses comptes de campagne ont été validés par le Conseil constitutionnel », fait savoir l’entourage de l’ancien premier ministre. [...]
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