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Vers un nouveau militantisme (Partie 3)

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Imaginons à présent ce que pourrait donner, de manière très générale et hypothétique, une force nationaliste-révolutionnaire construite sur de nouveaux principes, et entièrement dédiée à son objectif.
Objectif :

-Renverser la Vème République

-la remplacer par un état social-nationaliste fondé sur :

-le contrôle de l’économie par un Etat fort aux fonctions régaliennes,

-sur une organisation locale et populaire à la base.
Cela nécessite :
-des tro
upes (des penseurs, des cadres, des militants, des sympathisants,) aux compétences variées.

-des réseaux (dans toute la société et dans tous les domaines, pas seulement le milieu faf ou gauchiste, mais partout ou s’exprime et ou s’appuie le peuple).

-des moyens (diplomatiques, financiers, idéologiques, etc).

-un front commun (c'est-à-dire tirer tous dans la même direction sans se gêner mutuellement si possible, et ne pas gâcher ses munitions sur des cibles inutiles).
Aucune faction révolutionnaire en France ne dispose de cela.

La structure révolutionnaire :

Outils publics, organisation souterraine.

Quelle que soient leurs noms, les fédérations, les courants politiques, les groupes, les cellules ou les sections devront être complètement clandestines.
Finit les associations loi de 1901. Finit les cartes de membre, les bureaux avec pignon sur rue, les beaux logos et les sites officiels. Un mouvement clandestin est plus difficilement infiltré, et impossible à dissoudre. On ne peut pas le mettre hors la loi s’il n’a pas de charte ni de nom ni de liste d’adhérents…

Les structures externes, associatives, logistiques ou diverses (maison d’édition, local associatif, syndicat, collectif de distribution de nourriture etc) elles, seront légales et déclarées. Elles ne seront que des outils au service de la force révolutionnaire et devront donc être gérées par le conseil révolutionnaire central. Par contre, les gens qui y travailleront ne seront que des sympathisants ou des bénévoles divers, sans liens direct avec l’organisation mais si possible encadrés par un militant révolutionnaire. Tout sera fait pour que les structures légales et apparentes n’aient aucun lien visible ni avéré avec le mouvement révolutionnaire, ni même sous-jacent. Elles doivent être le plus neutres possibles.

Division et structure pyramidale
Les militants devront travailler en cellules hermétiques. Tous les militants seront obligatoirement sous pseudo. Seul le chef de cellule (ou les chefs) peut rencontrer les autres chefs (qu’il ne connaît que sous pseudo, lui aussi) et participer aux différentes réunions de coordination. Cela réduira la contamination et l’infiltration des cellules, les scissions, etc. Les cellules de 3 à 10 membres maximum permettent aussi de réduire les conflits personnels. Si un type ne s’intègre pas dans une cellule, qu’il travaille dans une autre. Si une cellule éclate, le mouvement ne perdra qu’un nombre infime de militants.
Les cellules devront se former à la base (quartier, ville) puis se fédérer progressivement (bureau régional, bureau national) vers le haut, et pas l’inverse.

Organisation du bas vers le haut, le contraire de ce qui est fait actuellement.
Eventuellement, un Comité Révolutionnaire Central pourrait être mis en place indépendamment, puis rattaché progressivement aux cellules autonomes, via les chefs de sections et les réunions de coordination. Comme ces chefs seront anonymes et travailleront de manière collégiale et invisible, on supprime automatiquement le conflit de chefs ou le « syndrome gaulois » du « moi je ne marche pas avec untel ni avec untel ».
Ce serait difficile à mettre en place, certes, mais 100 fois plus efficace que la conception dépassée des partis classiques fonctionnant plutôt comme des gangs. . Les membres sont avant tout des militants, pas des amis. [En conséquence, si un mec fout le bordel dans la cellule, ne vient pas aux réunions ou désobéit aux ordres approuvés collectivement, il en est exclut et la mesure disciplinaire apparaît comme naturelle car basée sur une décision collective lors d’une réunion et non sur la volonté arbitraire d’un chef. ]
Un tel modèle de structure ne se construira pas sans pertes, sans heurts, sans échecs mais dans une première phase il serait :

-Bien plus dangereux pour le régime en place que tout ce que nous avons pu faire jusqu’à présent.
-D’une efficacité décuplée sur tous les plans
-Apte à mener la guerre sur un front large sans opposer les diverses tendances politiques ni les différe
nts

-Apte à faire émerger des chefs valables révélés sur leurs compétences réelles et leur capacité de sacrifice et de travail.

-Apte à occuper tous les domaines de luttes (politique, associative, culturelle, économique en pensant de manière utile, plutôt que dogmatique ou romantique.
-Apte à briser l’enfermement en recrutant des militants et des sympathisants en dehors d’une tribu définie et réduite. Une association de quartier qui distribue de la bouffe ce n’est pas fasciste. Un réseau invisible sans charte, sans nom, sans logo, sans sectarisme idéologique n’est pas « infréquentable ». Le militant révolutionnaire peut être un ultranationaliste fan de black metal, un col blanc apolitique ou un encarté de la CGT. De telles expériences ont déjà fonctionné.
-Capable d’engendrer l’embryon d’un Etat révolutionnaire réellement capable de prendre le relais quand la Vème République s’écroulera ou perdra ses moyens (hausse des prix, situation de chaos, etc). [Un comité de quartier « apolitique », en cas d’absence de l’Etat, peur assurer dans l’urgence une gestion de la nourriture et de l’eau, et d’un coup, comme par magie, se doter d’un beau drapeau rouge & noir. Il peut même fonder une milice d’autodéfense légitime aux yeux des habitants, en cas d’émeute, etc…]
Tout le monde parle de révolution mais on oublie qu’il ne suffit pas que le système s’écroule. Il faut avoir quelque chose pour prendre le relais de ce système.

Dans une deuxième phase, une telle structure, pourrait, le jour ou l’Etat passe à un stade supérieur de décomposition (comme en Grèce) :
-servir d’interlocuteur crédible à une puissance étrangère qui bénéficierait d’un changement de régime, et donc à recevoir des soutiens plus importants.
-remplacer peu à peu un Etat de plus en plus démissionnaire, dans une société de plus en plus pauvre et anarchique, éclatée, aux structures sociales traditionnelles absentes. Etre présent pour les gens.
-donner naissance à une branche armée capable d’entrer en guerre ouverte contre l’Etat en s’appuyant sur le peuple (comme l’a fait le Hezbollah au Liban, comme l’Aube Dorée est en voix de le faire en Grèce.).
Il n’y a aucuns raccourcis pour la révolution. Le seul chemin, c’est la constitution lente et minutieuse de cette force.

Guillaume Lenormand http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

Source: Rouge & Noir

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