Chronique de Laurence Maugest.
Période estivale. La nature exhale ses fondamentaux, parfois repris par les médias qui nous ont montré des milliers de personnes dans les rues britanniques portées par une question de fond touchant le ventre rond de leur jolie princesse : « S’agira-t-il d’un garçon ou d’une fille ? »
Le peuple semble bien ignorant de l’avancée égalitaire censée nous libérer de ces considérations simplistes ! Heureusement, l’avenir est assuré par nos élites qui parlent d’homosexualité à nos enfants dès la maternelle pour leur éviter la pathologie de la discrimination.
Béotiennes de l’idéologie du genre, parfaitement rétrogrades, ces foules incultes ne lisent pas les livres de leurs progénitures. Car, en effet, l’unique question légitime qu’elles devraient se poser est : quel sexe se choisira lui-même l’enfant roi dans 12 ou 15 ans ?
Nos amis britanniques doivent attendre que le bébé « bien né » grandisse et choisisse, pour ses jeux, une panoplie de cow-boy ou des robes de princesse. Suspense… Cet enfant sera peut-être reine.
Les presses britanniques et mondiales s’emballent, les satellites frétillent, « the royal baby is born », belle fortune pour les enseignes mondialisées qui vont se mettre à l’heure du nouveau-né.
Du vin et des jeux pour amuser le peuple, du « buzz » pour le divertir jusqu’à l’abrutissement : rien ne change sous nos cieux où flottent les chansonnettes de l’égalitarisme qui dissimulent, derrière leurs mélodies faciles de supermarché, les chiffres disharmonieux de l’avortement qui atteignent leur acmé européenne (*) dans cette île britannique à genoux devant son enfant roi.
C’est un bel été ! Un peu mouvementé dans les banlieues parisiennes, certes, mais nos instances veillent.
La complémentarité police-justice est accomplie. Là où la police prend des coups sur la tête, la justice apaise les petits jeunes qui brûlent et saccagent leur cité. Nicolas Bernard-Buss doit réaliser combien la vie peut être douce si l’on accepte d’être tout simplement traité en criminel lorsque l’on est innocent et en victime lorsque l’on est coupable.
Le ciel est bleu, la plage ou les vallées de nos montagnes nous attendent mais un vent de spiritualité persiste. Depuis novembre 2012, les jeunes et moins jeunes Français, veilleurs, marcheurs ou « klaxonneurs », nous ont signifié avec ferveur que l’âme existe encore et que l’asservissement « médiatico-déraciné pour globalisation rapide » n’est pas encore parvenu à la victoire d’un gouvernement mondial régenté par les grands manitous de la finance.
Laissez-nous respirer, Messieurs, Mesdames (parité oblige !) les journalistes que l’on entend trop ! Ne venez pas gâcher nos jolies matinées d’été par vos chroniques allergènes.
Voilà que le sable chaud de l’été se gonfle au passage pernicieux de vos tentacules de boas constrictors ! L’étouffement guette le vacancier ou le travailleur fatigué à l’écoute de chroniques formatées jusqu’à l’outrance. A l’aube des JMJ, le ton assuré d’un chroniqueur nous tétanise lorsqu’il assène sa grande révélation du jour : « Ce n’est pas un hasard si le président parfaitement normal et le pape partagent le même prénom, mais c’est un signe… ! » Voilà, c’est dit, message touchant, à la frontière de l’ésotérisme, entendu sur une radio à audience nationale.
Dans un contexte acidulé, la grande farce des médias confond le cosmopolitisme, véritable rouleau compresseur des cultures singulières de nos nations, et l’universalisme intemporel de la chrétienté basée, en premier lieu, sur le sacré de la vie et sur la part de divinité en l’homme.
Ces valeurs, M. François Hollande les bafoue allégrement, du mariage homosexuel aux expérimentations sur l’embryon, en passant par la négation de la complémentarité des sexes ou bien par la PMA déjà en gestation dans la torpeur estivale.
Profitons du soleil qui dissimule les ombres, oublions les radios bruyantes à fort potentiel commercial, contemplons le monde réel et allons en chœur préparer nos bannières pour septembre en nous souvenant bien que l’union fait la force !
Laurence Maugest
23/07/2013 http://www.polemia.com
(*) Le Royaume Uni, la France et la Roumanie arrivent en tête du nombre d’avortements dans les pays de l’Union européenne des 27, avec respectivement 215.975, 209.913 et 127.907 interruptions volontaires de grossesse (chiffres de 2008 répertoriés dans l’étude de l’Institut de politique familiale de 2010) : http://www.cpdh.info/~cpdhpdf/RapportIPF2010.pdf