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Mariage gay : lettre ouverte d’Alain Dubrulle à François Hollande

Alain Dubrulle, Principal honoraire du Collège Gambetta à Cahors, opposé à la dénaturation du mariage a écrit une « Lettre ouverte » à François Hollande. Le bon sens près de chez nous. La voici dans son intégralité.
Il y a cinquante-trois ans et demi, lorsque mon épouse et moi-même nous sommes mariés, nous avons souscrit aux termes d’un contrat parfaitement clair, qui ne laissait place à aucune ambiguïté, et qui était prévu pour durer jusqu’à la fin de nos jours. Aussi, aujourd’hui – six enfants, dix-neuf petits enfants et quatre arrière-petits-enfants plus tard – sommes-nous surpris d’apprendre que, sans nous consulter, les termes du contrat ont été complètement modifiés, et ses objectifs totalement dénaturés. Nous avons donc décidé, mon épouse et moi-même, d’un commun accord, d’entamer une procédure de divorce, le mariage civil ayant perdu pour nous toute signification. Notre mariage religieux, qui conserve, lui, tout son sens pour l’éternité, suffira à assurer notre bonheur et celui de notre famille.
En tant qu’ancien membre de l’enseignement public, professeur de philosophie, puis pendant trente ans chef d’établissement, commandeur des Palmes Académiques, je suis personnellement très attaché aux principes de la laïcité – la vraie -, et je déplore que par votre projet du « mariage pour tous » un coup fatal soit porté à l’une des institutions les plus représentatives de notre code civil, laïque et républicain. Le mariage civil perdant, par cette tromperie, beaucoup de sa valeur, c’est le mariage religieux qui sera revalorisé aux yeux de nombreux citoyens. Sans doute est-ce d’ailleurs pour cette raison que vos partisans se sont opposés à la suppression de l’obligation du mariage civil avant tout mariage religieux : laisser le choix serait peut-être trop dangereux !
On peut comprendre, Monsieur le Président, que vos échecs personnels en ce domaine vous conduisent à attacher peu d’importance et de considération au mariage. Mais en arriver à modifier le code civil contre l’avis d’une majorité des citoyens et à imposer au pays, comme première dame de France, une concubine ou une maîtresse – on ne sait pas trop quel terme choisir – n’est pas, pour moi, le fait d’un Président normal.
N’espérant pas vous avoir convaincu, mais la conscience libérée d’un grand poids, le respect n’interdisant pas, mais supposant au contraire la franchise, j’ai l’honneur de vous prier, Monsieur le Président de la République, de bien vouloir agréer l’expression de mon plus profond respect.¢

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