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La nuisance écolo frappe au quotidien

 

130912Qu'on se rassure. La dernière [en date] des folies écolo-socialistes sera suivie de beaucoup d'autres. Tant qu'il y aura des hommes et des femmes pour prétendre régenter nos vies selon leurs utopies on peut leur faire confiance pour empoisonner nos existences. Pour la gauche parisienne la circulation des automobiles offre une cible de choix que personne n'osera défendre. Que certains représentants l'opposition municipale suggère une pause après plusieurs années de persécution de la voiture individuelle, sans d'ailleurs oser en faire un cheval de bataille électoral, et hop ! le quotidien Le Monde imprimera que "l'UMP entend revenir aux années sombres du Tout Automobile", etc. Roma locuta est, Causa finita est.

Ainsi donc, la lubie du moment consiste à ralentir encore la circulation des voitures et celle des deux-roues, en limitant réglementairement leur vitesse à 30 km/h. Cet acharnement nous semble mériter, plus encore qu'un simple front du refus : il impose un diagnostic du dérangement mental qu'il reflète.

Argument absurde, et mensonger que ses partisans invoquent : cette mesure diminuerait la pollution. Toutes les études sérieuses démontrent le contraire. L'expérience a d'ailleurs confirmé que l'enfer des automobilistes, promesse formulée, et tenue, par l'équipe Delanoë a d'ores et déjà rejailli en termes de nuisances pour toute la population. Et, notamment, les encombrements, les difficultés de stationnement, la paralysie des véhicules produisent toujours plus de CO2.

Tout ceci confirme l'analyse selon laquelle il faut arracher la ville, grande ou petite, à l'Utopie. Son influence auprès des municipalités, des conseils généraux comme des bureaux doit cesser. En matière de transports, la vie urbaine comme la vie rurale, s'accumulent des besoins, de plus en plus diversifiés, que la passion régulatrice des hommes de l'État se révèle incapable de planifier et de financer.

La seule réponse adéquate, et en tout état de cause la moins insatisfaisante, doit reposer sur la libre entreprise, sur l'initiative privée et sur la concurrence.

Il faut donc cesser de persécuter inutilement les automobilistes.

Mais il faut aller plus loin.

L'écologisme de façade, utopie de rechange des années 1980, s'est progressivement emparé des exécutifs locaux en tétanisant ses adversaires politiques. Il s'en est suivi une persécution des moyens privés de déplacement, sans contrepartie correspondante, en termes de transports collectifs. Il n'y a, d'ailleurs, même pas lieu de déplorer cette insuffisance : car une réponse satisfaisante se révélera toujours impossible venant du secteur public. L'offre de ce dernier restera toujours inadaptée, bloquée par l'arbitraire administratif, la culture de la subvention et la démagogie syndicale.

À cet égard, on ne perdra pas de vue que les premières victimes sont apparues au sein des grands ensembles. Ceux-ci sont devenus au fil des années des cités coupées des centres de ville et des lieux de travail avec les conséquences que l'on déplore sans y remédier. Leur réintégration dans la société française passe donc, notamment, par une liaison territoriale correcte.

Motif permanent de l'irritation des conducteurs individuels, la pression réglementaire anti-automobiliste a pu servir d'exutoire à tous les instincts des coupeurs de tête en chambre et autres admirateurs de Robespierre, Staline et Mao Tsé-toung : ils demandent ainsi toujours plus à une magistrature et à une gendarmerie, auxquelles ils refusent les moyens d'exercer leur vrai métier. Sous prétexte de lutter contre ce qu'ils appellent la violence routière, qu'ils n'exorcisent d'ailleurs que sur le papier, ils parviennent, par leurs surcroîts de textes, à laisser libre cours à la délinquance réelle.

On prendra comme simple exemple l'estimation plausible à hauteur de 3 millions de gens conduisant sans permis et sans assurances, sur les routes de l'Hexagone, infiniment plus dangereux par conséquences que les petits dépassements de la vitesse autorisée sur les autoroutes.

On rappellera aussi la nocivité des suppressions de capacités de stationnement. À paris, les écolos associés à la gauche sont parvenus à les réduire en 10 ans de près de 100 000 places, équivalent de quelque 200 ou 300 garages souterrains. Cela rend plus difficile le travail quotidien des artisans et des livreurs. Cela restreint chaque jour la commercialité de la ville. Cela accroît les embouteillages donc la pollution.

Revenir sur les excès furieux de cette politique c'est redonner vie aux centres des villes.

Sortir les sectaires écolos (1)⇓ de la gestion municipale, indépendamment de leur néfaste présence dans le gouvernement de M. Hollande, c'est en quelque sorte, chacun dans sa ville, balayer devant sa porte.

JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/

Apostilles

  1. cf. "L'Imposture écologiste" par Christian Laurut. Ce petit livre nous sera livré le 16 septembre et nous en présenterons une recension ce jour-là. Vous pouvez le commander dès maintenant sur le site internet des Éditions du Trident

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