L’agitation des bobos contre l’implantation d’un Carrefour City dans le très chic VIe arrondissement parisien est un révélateur, à la limite de la caricature, de la moraline de Tartuffe des privilégiés. Cette supérette symbolise toutes les incohérences de la tribu des nantis qui se disent progressistes. Une pantalonnade dérisoire si ces gens ne détenaient tous les leviers de pouvoir. Politique, économique, médiatique et culturel.
Ils définissent et imposent des normes pour les autres, mais pas pour eux
Ils sont pour le mélange des autochtones et des exotiques, mais atteignent vite leur seuil de tolérance ethnique. D’accord pour fréquenter ostensiblement un petit nombre de diversitaires… À condition que ceux-ci soient semblables à eux. Des bobos colorés.
Calfeutrés dans des beaux quartiers surprotégés où, en plus d’une police efficace au service de leur notoriété, ils entretiennent 24/24 des vigiles. Cela met leur tribu à l’abri des incivilités et leur permet de dénoncer le sentiment d’insécurité comme une dérive d’extrême drouâte.
Ils sont pour la mixité sociale et scolaire, sauf pour leurs moutards. Pas question que les petits bourges prennent de mauvaises manières au contact des zyvas et des wesh wesh. Et gâchent leurs chances de réussite dans la vie à cause d’un enseignement public adapté aux sous-doués.
Ces populations privilégiées par héritage, chance, malversations ou réel talent, s’octroient des dérogations à la créolisation qu’ils préconisent pour les autres, en sanctuarisant leur mode de vie dans des zones protégées des tumultes du vivre-ensemble. Leurs postures moralement inattaquables couvrent des impostures socialement inavouables.
Pour les ethnologues d’avant la cenSSure institutionnelle, le tribalisme était un phénomène naturel.
Sans porter de jugement de valeur, force est de constater que l’on s’agrège plus facilement avec des gens dont on partage l’apparence, les comportements, les croyances, les préjugés, la culture, les goûts vestimentaires ou culinaires. Le nier relève d’une cécité idéologique.
Le corollaire de ce tropisme de groupe se caractérise par une solidarité qui peut être ethnique, socio-économique, géographique ou religieuse, et conduit à privilégier ceux de son clan. Avec d’inévitables conflits de territoire, de prééminence, d’accaparement des richesses. Il en a toujours été ainsi sur tous les continents et sous toutes les latitudes.
La civilisation consiste à gérer ces antagonismes et à les pacifier sans qu’ils dégénèrent trop souvent en tueries. Par la négociation, les échanges économiques et culturels, le partage d’intérêts communs. Mais cela ne fait que repousser la problématique. Car l’entente conduit à l’alliance, prélude à des coalitions dirigées contre d’autres tribus.
Aujourd’hui, les Blancs rouges et verts ont criminalisé ces attitudes au détriment de leur peuple, tout en refusant de voir qu’elles s’épanouissent parmi d’autres tribus.
Les médias et l’enseignement asservis aux idéologies de gauche chantent les bienfaits du multiculturalisme. En vantant un monde imaginaire sans frontières. Quand la réalité est une tribalisation ethnoculturelle où chacun défend son territoire dans le mépris des lois de la République. Ainsi, ces apprentis sorciers ont participé à la déconstruction de l’identité nationale, en sabotant les facteurs d’intégration école, travail et civisme, qui permettaient naguère d’assimiler les nouveaux venus.
Une grande différence avec le melting pot américain. Où on ne demande pas aux derniers arrivés de nier leur spécificité ou de rejeter leur culture. Mais de se comporter en bons Américains dans la vie en société, dont ils doivent respecter les règles sous peine de sanctions dissuasives. Tout en inculquant à leurs enfants les bases d’un état d’esprit partagé. Superficiel comme le rêve américain et le culte du dollar, sans doute. Mais roboratif, au service d’une homogénéité structurante.
Rien à voir avec la France, où au nom de la tolérance et de l’antiracisme, on ignore volontairement une certaine délinquance, tandis que la justice fait preuve d’une mansuétude partisane pour ne pas discriminer. Renforçant de facto les fractures identitaires. Les allogènes pouvant faire n’importe quoi à leur guise. Tandis que les autochtones sont privés du droit de se défendre. Et même de critiquer. Le résultat est que les forces vives qui disposent de compétences ou de capitaux s’expatrient, appauvrissant un peu plus notre pays.
Le choc des cultures est une explication insuffisante qui estompe la volonté de domination et de conquête des islamistes qui prétendent imposer leurs normes.
Hugues Lagrange est un sociologue qui se veut sans œillères. Ses observations sont pertinentes pour un bobo du CNRS. Mais les conclusions qu’il en tire sont orientées, versant dans la culture de l’excuse. Pas loin de reprocher aux Français de souche de ne pas faire assez d’efforts pour s’adapter aux nouveaux Français. Parler arabe, manger halal, se vêtir en Bédouin, voiler les femmes, et le nec plus ultra se convertir, suffiraient-ils à restaurer la paix sociale ? On peut en douter quand on voit les tensions centrifuges qui déchirent les sociétés islamisées depuis des siècles.
À la différence de ses confrères, Lagrange ne ferme pas les yeux sur l’ethnicisation de la société française, sujet tabou dans les médias et proscrit à l’université. Il admet que les causes de la dérive des enclaves étrangères hostiles, à la limite de la sécession, ne sont pas réductibles au chômage, au déracinement et à l’éclatement des familles. Il écrit :
« Nul besoin d’uniforme quand l’uniforme, c’est la couleur de peau. Dans les univers adolescents que j’ai explorés, c’est le dénominateur et le détonateur commun. Ce qui se joue, c’est l’affrontement d’appartenances tribales (…) Les lignes de front ne sont pas géopolitiques. Elles s’observent dans les cours de récréation, dans la rue ou sur les terrains de foot. Là où l’intellectuel voit une diversité harmonieuse, l’adolescent voit une ligne de démarcation. »
Pour pallier ce problème, Lagrange préconise des politiques d’intégration par l’éducation, plus volontaristes. Mais comment puisque les sauvageons se retranchent farouchement derrière leurs différences ? Qu’ils portent en bannière comme autant de victoires.
En outre, il plaide pour une reconnaissance juridique des minorités. Légitimant la segmentation de la société. Avec un code spécifique, différent du code civil ? Comme naguère aux colonies. En clair, la charia pour les coraniques ou présumés tels ! Proche du racisme décomplexé au nom de l’antiracisme de l’ARCOM. Quand cette officine de basse police politique liste la proportion des Blancs, des Noirs et des Arabes à la télé.
La négation du racisme anti-Blancs
La plupart des sociologues officiels prétendent que ce phénomène n’existe pas, puisqu’ils refusent de le voir. La gauche qui décide de ce qu’on a le droit de dire et de penser pratique un antiracisme à géométrie variable. Les discriminations contre des personnes blanches perçues par 80 % des Français seraient une lubie de l’extrême drouâte.
Dans la doxa de gauche, les rôles sont distribués une fois pour toutes. Il y a les dominants et les dominés. Des Blancs éternels oppresseurs, et des racisés, perpétuelles victimes. Celui qui remet en cause ce manichéisme est interdit de séjour dans les médias et passible des tribunaux. Les exemples ne manquent pas.
Comme à Crépol où des dizaines de témoins rapportent les propos racistes anti-Blancs des agresseurs, que les médias refusent d’évoquer et que la justice s’abstient de sanctionner. Parce que le racisme anti-Blanc n’entre pas dans leur grille de lecture idéologique. Le déni est devenu un réflexe pavlovien. Alors qu’il suffit de survoler les forums de discussion, les réseaux sociaux et les sites favoris des jeunes, pour constater à quel point le racisme anti-Blanc est omniprésent. Banalisé, diffus, impuni.
La doxa postule que tous les leucodermes sans distinction bénéficient d’avantages indus dans une société structurée par des normes blanches et oppressives. Avec une double approche des mêmes phénomènes. Lorsque les mélenchonards dénoncent les soi-disant contrôles au faciès des suspects, c’est de l’humanisme. Mais quand Éric Zemmour affirme que de nombreux trafiquants sont Noirs ou Arabes, c’est un délit.
La culpabilisation des Blancs, leur surveillance par des officines de délation et la soumission par la menace, en complément du ramollissement général des muscles et des cerveaux, sont la martingale idéale pour finaliser une conquête islamique impossible par l’épée.
Christian Navis
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https://ripostelaique.com/le-retour-du-tribalisme-renforce-le-racisme-anti-blanc.html