Lu sur Islam Confidentiel :
"À 64 ans, Alain Marsaud dispose d’une solide connaissance des réseaux terroristes. Avant de se lancer en politique, il a été juge d’instruction, spécialisé dans la lutte antiterroriste. Il a même dirigé, de 1986 à 1989, le Service central de lutte antiterroriste du parquet de Paris. Depuis juin 2012, il est député (UMP) de la 10e circonscription des Français établis hors de France, qui recouvre une grande partie de l’Afrique et une partie du Moyen-Orient, dont la Syrie.
Le 10 septembre 2013 à l’Assemblée nationale, il a posé une question écrite à Christiane Taubira, ministre de la Justice, au sujet des individus de nationalité française partis faire le djihad en Syrie. « Selon nos services de renseignement, il apparaît qu’il est impossible de mettre en oeuvre quelques mesures coercitives que ce soit ou procédures pénales [à leur égard]. En effet, lorsque ces djihadistes reviennent en France, ils ne peuvent être interpellés, mis en garde à vue, et éventuellement mis en examen car il est considéré qu’ils agissent dans le cadre d’une action certes violente, mais dans la droite ligne de celle de la diplomatie française. » Et d’enfoncer le clou : « Doit-on considérer dès lors que ces personnes seraient parties prenantes ou le bras armé de notre action diplomatique en Syrie et seraient, en quelque sorte, des collaborateurs occasionnels du service public de l’engagement de la France en Syrie ? » Si ce n’était pas le cas, il faudrait modifier la loi afin que ces individus, « qui présentent à coup sûr un danger éminent pour l’ordre public à l’occasion de leur retour en France », puissent être juridiquement neutralisés.
Un mois plus tard, Christiane Taubira n’a toujours pas répondu à Alain Marsaud…"
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