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Derrière l'impopularité du gouvernement, celle du Système...

Derrière l'impopularité du gouvernement, celle du Système...
Le navire France prend l’eau au point que l’on peut se demander si cela vaut encore la peine d’écoper. C’est ainsi que la situation en France est devenue telle que de simples mesurettes (écopage) ne permettront pas d’éviter de sombrer. Trop de régions, mais aussi de secteurs, sont concernés pour qu’on ne puisse raisonnablement obérer un examen généralisé de la situation en France ainsi qu’un gigantesque chantier.
Je m’étais déjà exprimé sur « le pourquoi de la chute célère de François Hollande » dans le cadre d’un article (1), quelque peu surpris qu’il n’est pas été davantage repris. J’y rappelais que François Hollande avait perdu la campagne des présidentielles de 2012. En effet, à l’orée de celle-ci, François Hollande est crédité de 60 % des suffrages. Au final, il ne bénéficie plus que de 51% des voix. Non seulement donc, il a perdu, mais de surcroît il a été laminé… Que l’on ne s’étonne donc pas de l’impopularité qui le frappe aussi bien lui que son gouvernement.
Fréquemment présent sur internet, j’y étudie les prises de position des uns et des autres, sensible à l’évolution de l’état d’esprit ambiant. J’ai pu constater le nombre croissant de pétitions sur facebook, visant aussi bien le président que son équipe gouvernementale. Peut être faudrait-il songer à ne concevoir que deux ou trois pétitions sur lesquelles on se concentrerait, ce qui aurait l’avantage d’obtenir des millions de signatures.
J’ai aussi constaté qu’on y qualifiait le gouvernement actuel de socialiste : c’est lui faire par trop d’honneur. En aucun cas, ce gouvernement n’est fondamentalement différent des précédents. C’est flagrant aussi bien en économie qu’en matière de géopolitique où l’on constate bien davantage continuité que rupture. Plus grave en ce qui concerne la stratégie, qualifier l’actuel gouvernement de « socialiste » ou de « gauche », c’est rendre pérenne le référentiel gauche/droite alors qu’il me semble flagrant que depuis bien longtemps chez nous – au sens le plus large de l’expression – il y a consensus sur le fait que ce repère n’est plus valide. Plutôt que de vilipender un ministre en déplacement en utilisant les qualificatifs de « gauchiste » ou de « socialiste », mieux vaudrait utiliser le terme de « capitaliste »… On imagine alors le désarroi dudit ministre mais aussi des ténors du centre comme de l’ump. Comme si en matière de taxes et prélèvements, Nicolas Sarkozy et les siens ne s’étaient pas eux non plus, particulièrement distingués…
Je vois mal la présidence actuelle s’en sortir sauf à revendiquer et assumer paradoxalement sa détestable politique au nom des larmes et du sang churchilliens. Encore faudrait-il que François Hollande soit un battant, ce qui n’est nullement le cas et ne risque pas de le devenir. D’ores et déjà donc, la lutte pour la conquête de l’exécutif en 2017 va très probablement opposer l’Ump et le Front National. Je ne crois d’ailleurs pas que l’impopularité touche l’actuel gouvernement en raison d’une politique qui serait spécifiquement la sienne. L’enjeu est bien plus important : dans la détestation que de plus en plus de Français éprouvent, ce n’est pas tant l’actuel gouvernement qui est visé, mais plutôt une politique récurrente qui est menée depuis plusieurs décennies. Les critiques vives et nombreuses à l’encontre du gouvernement Ayrault ne constituent qu’un voile masquant une détestation croissante pour ce que l’on peut appeler le Système. François Hollande et les siens sont en train d’être les victimes du syndrome Jospin, premier ministre puis candidat à la présidentielle, lâché à l’époque par son propre électorat en 2002. Pouvait-on naguère imaginer un candidat estampillé « socialiste » sous la barre des 17,5% ? C’est pourtant ce qu’il advint.
S’il ne s’agit pas de cesser les critiques à l’encontre du pouvoir même si seul il trouve le moyen de se tirer une balle dans le pied, force est de constater que juste après les victoires qui vont être les nôtres aux municipales et européennes, nous devons focaliser nos attaques à venir sur l’Ump qui sera très certainement le seul adversaire à pouvoir nous empêcher de gagner lors du second tour de l’élection présidentielle de 2017.
Notes :

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