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Abdelhakim Dekhar nous rappelle que l’extrême gauche est souvent meurtrière. Focus sur la période terroriste de la mouvance autonome en France…

L’arrestation d’Abdelhakim Dekhar, le tireur qui a terrorisé Paris, et ses liens avec le Mouvement Autonome sont l’occasion de rappeler le danger que représente en France l’extrême gauche sous ses diverses formes (anarchistes, antifas, internationalistes,…). Si Manuel Valls avait à faire surveiller des organisations politiques, celles-là devraient faire partie des priorités car elles ont toujours banalisé les formes d’actions les plus violentes, y compris meurtrières.

Nous nous attarderons dans les prochains jours sur quelques rappels bien utiles à ce sujet. Aujourd’hui, focus sur la période terroriste de la mouvance autonome en France !

La lutte armée est une pratique admise par le mouvement autonome. Cette lutte armée ne se limite pas aux attentats : elle peut prendre la forme de hold-up, ce qui a constitué parfois un important moyen de financement pour la mouvance, avec d’autres pratiques clandestines ne nécessitant pas l’usage des armes comme les nombreuses escroqueries opérées avec des traveller’s chèques ou des chéquiers volés.

Entre 1977 et 1979, cette pratique du hold-up était vantée comme un fait banal dans les quats de la mouvance. On y inculquait également la culture du sabotage. Être autonome, c’était avoir balancé un cocktail molotov dans une agence intérim ou une agence immobilière, synonymes de société bourgoise.

Action Directe est le groupe autonome qui en France est allé le plus loin dans la lutte armée. Les militants d’Action Directe ont organisé en France plusieurs dizaines d’attentats de 1979 à 1987, allant jusqu’à l’assassinat du général Audran en 1985, et du PDG de Renault, Georges Besse, en 1986. Certains militants d’Action Directe ne considéraient pas leur organisation comme un groupe autonome mais plutôt comme un groupe anti-impérialiste sur le modèle de la RAF. Pourtant, de par ses origines et ses liens étroits avec la mouvance, Action Directe peut être considérée comme un groupe autonome. Ainsi, Action Directe se présente elle-même comme la transformation d’une « coordination politico-militaire interne au mouvement autonome » en une « organisation de guérilla » (1).

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