Le député italien Luca Volontè est interrogé sur Le Rouge & Le Noir. Extrait :
"Je n’aime pas l’idée de sécularisation, pas même celle qui définit l’époque actuelle de « post-moderne ». Ce sont des concepts rétrogrades ! Nous devons être clairs, beaucoup de faits nous disent clairement que nous sommes à l’aube d’une nouvelle vague des barbaries. Comment pourrait-on expliquer autrement les décisions sur l’euthanasie infantile et pour les personnes âgées, la pédophilie légalisée, l’exaltation de l’idéologie totalitaire du Gender, l’esclavage oppressif imposé pas les spéculateurs financiers, le nouveau colonialisme occidental et le nouvel esclavage des peuples entiers sur femmes « en location » et les odieux trafics d’organes humains ?
Face à cette nouvelle barbarie il est indispensable que les chrétiens se mettent en jeu, qu’ils aient le courage de l’engagement public de la vie sainte. Tout ça selon deux manières, l’engagement direct dans les institutions et celui de la « politique antipolitique » suggéré par l’expérience de Vaclav Havel et des ex pays communistes.
Est-il possible d’être chrétien et homme politique ? Pourquoi ne devrait-ce pas être possible ? S’il est possible d’être esclaves du Gender ou du socialisme ou du nouveau conservatisme, alors il est possible aussi d’être pleinement chrétiens et protagonistes dans la vie politique institutionnelle. L’exemple du Serviteur de Dieu Robert Schuman devrait être médité en France. Mais on pourrait faire beaucoup d’autres exemples. Le chrétien veut la sainteté parce qu’il est pleinement heureux et sûr de la bonté de sa vie, et ce faisant il a le devoir de proposer aux autres la même rencontre avec Jésus-Christ qui a changé sa vie. Donc sa ferme adhésion aux « principes non-négociables » n’est pas une utopie naïve, mais c’est une proposition convaincante et riche de sens et de compétence au service du bien commun de la cité. Chacun peut et doit choisir de vivre sa propre expérience politique dans un parti chrétien ou dans un autre parti modéré. Le lieu de l’engagement est secondaire, ce qui est important, c’est la conscience de la tâche que nous avons devant nous. Nous voulons changer le monde actuel, proposer une expérience qui ravive la société et la démocratie, donc nous savons qu’il y aura la barbarie, le préjugé et la dérision comme opposés. Nous sommes une minorité créative et combative, maintenant c’est l’heure de reprendre notre place."