Une crise sociale, économique, identitaire, morale, d’une violence et d’une dangerosité sans précédent depuis la guerre tabasse les Français, l’insécurité explose, mais pour le Système, l’apocalypse (y compris au sens étymologique du terme…) réside dans la propagation de la quenelle ! Ils prennent vraiment les Français pour des abrutis! Bruno Gollnisch l’a dit le 19 décembre dans l’hémicycle du Conseil régional de Rhône-Alpes, en réponse à un élu écolo-gauchiste le mettant en cause : oui ce geste de la quenelle est un «bras d’honneur édulcoré fait aux puissances de l’établissement». Non «il ne s’agit pas d’un salut nazi ou antisémite». C’est pourtant cette dernière signification fantasmée que veulent imposer à des fins intéressées un certain nombre d’officines communautaristes liées aux partis de l’Etablissement et/ou vivant de nos impôts.
Dernière affaire en date, le converti à l’islam Nicolas Anelka, ex attaquant de l’équipe de France, a fêté son premier but samedi avec West Bromwich Albion en championnat d’Angleterre avec une quenelle en qualifiant ce geste « juste de spéciale dédicace à (son) ami humoriste Dieudonné ».
Il n’en fallait pas plus pour que l’ex ministre de sports Chantal Jouanno conspue « un geste nazi clairement antisémite », criant au scandale comme sa remplaçante socialiste, Valérie Fourneyron, sur la même longueur d’onde que Dalil Boubakeur, recteur de l’Institut musulman de la Grande Mosquée de Paris. Celui-ci s’est fendu d’un communiqué pour condamner le footballeur, et qualifier la « quenelle » de « geste hybride entre le salut nazi et le bras d’honneur inversé ».
Même son de cloche d’un pseudopode du PS comme l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui a dénoncé dans un communiqué « la lâcheté du soutien de Nicolas Anelka à Dieudonné », assurant «qu’à l’instar de Dieudonné qui se cache sous le masque de l’humour, les personnes qui miment le geste de la quenelle n’assument pas leur antisémitisme». «Anelka déshonore aujourd’hui les valeurs du sport».
M. Anelka a eu beau jeu de répliquer via Twitter : «Signification de quenelle: anti-système. Je ne sais pas ce que le mot religion vient faire dans cette histoire !». «Je demanderai donc aux gens de ne pas se faire duper par les médias. Et bien sûr, je ne suis ni antisémite ni raciste et j’assume totalement mon geste».
Comme nous le notions sur ce blog le 18 décembre rapportant les propos de Marine Le Pen sur Europe 1, «le FN n’a pas d’avis sur la quenelle d’un humoriste (Dieudonné, NDLR)». « Ce n’est pas parce que Le Monde et Libé se ridiculisent à faire leur une (sur ce phénomène) et une analyse sociologique de la quenelle que nous devons les suivre. »
Bref, comme l’affirmait Bruno Gollnisch, les Français jugeront aussi durement que Marine les petits Machiavel qui tentent une nouvelle fois ce type de diversion pour camoufler leurs impuissances et leurs turpitudes.
Il n’empêche qu’une offensive se dessine pour interdire si ce n’est le geste, du moins les spectacles de son « inventeur », à savoir Dieudonné. Un humoriste à l’évidence de très loin parmi les plus populaires de France, si l’on en juge par le succès de ses spectacles…qui font rire beaucoup de nos compatriotes.
Dans Le Parisien, avec le soutien explicite de François Hollande, soutien que ce dernier à réitéré depuis l’Arabie saoudite où il est en visite officielle, Manuel Valls expliquait vendredi vouloir étudier «toutes les voies juridiques» pour interdire les spectacles de Dieudonné, afin de «casser une mécanique de la haine».
Dimanche après-midi, Jean-François Copé a cautionné les pulsions éradicatrices du ministre socialiste par un tweet : «Soutien total à la décision de M. Valls. Assez de ce silence convenu devant l’antisémitisme de Dieudonné et de ceux qui le cautionnent».
Le maire UMP de Perpignan (Pyrénées-Orientales), Jean-Marc Pujol, a lui aussi dit soutenir «totalement l’action du ministre de l’Intérieur». Il y a sept mois, il avait tenté de faire interdire le spectacle de Dieudonné par un arrêté municipal, finalement cassé par le tribunal administratif de Montpellier. La ville de Marseille, dirigée par le tout aussi calamiteux Jean-Claude Gaudin, vient également de demander l’annulation d’une représentation. Le maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a salué, dès vendredi soir, la «bonne initiative de Manuel Valls face à l’attitude inqualifiable, l’antisémitisme et le racisme de Dieudonné».
Bruno Gollnisch, à l’instar de tous les dirigeants du Front National, s’élève contre cette menace d’interdiction. Notre Mouvement a en effet le mérite de la cohérence, celle qui explique qu’il a toujours défendu le principe de la liberté d’expression. Un principe, faut-il le rappeler, encore et toujours, qui doit surtout permettre à celui qui ne pense pas comme vous, ou dans le même sens que l’idéologie dominante, de s’exprimer.
C’est pourquoi le vice-président du FN, Florian Philippot a déclaré sur RMC qu’il trouvait « très dangereux » ce souhait de Manuel Valls d’«interdire des spectacles d’un humoriste, là on tombe dans une dérive extrêmement préoccupante pour la liberté d’expression en France. »
Un autre vice-président frontiste, Louis Aliot, a dénoncé l’initiative du ministre. « Faire interdire un spectacle, aussi provocateur soit-il, est une atteinte à la liberté et la marque d’une dictature idéologique rampante ». Et « Dieu sait si je ne partage pas la posture de Dieudonné », a-t-il précisé.
Avec une duplicité qui n’est pas pour nous étonner, Manuel Valls a vu dans cette réaction du FN «la démonstration qu’il y a aujourd’hui des affinités perfides qui sont à l’œuvre. Les propos de Dieudonné ne choquent pas le Front National alors qu’ils devraient choquer tous les républicains » (sic).
« C’est bien la preuve, s’il en fallait une, que le FN est un parti d’extrême droite ».« Monsieur Philippot reflète la complaisance de la famille Le Pen à l’égard de Dieudonné », a ajouté Manuel Valls qui affirme par ailleurs que « la liberté d’expression est sacrée mais le racisme et l’antisémitisme sont des délits. Depuis longtemps, Dieudonné n’est plus un comique et sa démarche ne relève plus de la création. Pour tout dire, il ne fait plus rire personne ».
Cette saillie mensongère et haineuse de M. Valls, vient en écho à l’article foutraque rédigé par David Doucet dans Les inrocks expliquant que c’est l’antisionisme des historiques du FN qui expliquerait ce soutien à Dieudonné. Quant à celui exprimé par Florian Philippot, il constituerait «un écart dans la stratégie de dédiabolisation entreprise par Marine Le Pen et un retour aux fondamentaux du parti… »
Plus prosaïquement, constatons que l’arrivée à la présidence du FN de Marine n’a pas introduit un bouleversement sur cette question. Comme avec Jean-Marie Le Pen et comme le disait Bruno Gollnisch, « le Front National campe sur une position juste et mesurée concernant le conflit israélo-palestinien: le droit pour le peuple juif, comme pour le peuple palestinien, de vivre en paix, dans des frontières sûres et reconnues. Un sentiment partagé officiellement, peu ou prou, par l’ensemble de la classe politique française et européenne. »
« En politique étrangère, dans les relations internationales comme en politique intérieure, un patriote doit toujours se demander si son action répond à la défense de l’intérêt national. Bref, le FN n’est dans l’absolu ni pro ni anti-sioniste, mais pro-français tout simplement !», sachant que selon la sentence bien connue les Etats ont des intérêts permanents et des amitiés transitoires…
Et nous savons aussi que «les intérêts géopolitiques de Washington, souvent liés à ceux de Tel-Aviv (et inversement), ne sont pas toujours, très loin s’en faut, ceux des Français et des Européens, et sont très souvent antinomiques avec la traditionnelle politique arabe de la France. »
Cela suffit-il à faire du FN un mouvement antisémite ? Bien sûr que non, sauf peut être aux yeux de MM. Valls, Copé, Hollande, des caciques de l’UMPS communiant dans la même servilité mondialo- atlantiste.
Enfin, dernière remarque, Manuel Valls en montant au créneau de manière si brutale contre Dieudonné ne peut-il pas être soupçonné d’être à la fois juge et partie? Car à l’antisionisme virulent de l’humoriste qu’il entend abattre en lui interdisant d’exercer son métier, s’oppose son sionisme militant.
En 1991 relevait le site musulman Oumma.com, le mentor de M. Valls, Dominique Strauss-Kahn, avait déclaré: « Dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, au travers de l’ensemble de mes actions, j’essaie de faire en sorte que ma modeste pierre soit apportée à la construction de la terre d’Israël ».
Le 17 juin 2011, lors d’une conférence-débat organisée par l’antenne strasbourgeoise de Radio Judaïca et qui a été filmée, c’était au tour du futur ministre de l’Intérieur, maire d’Evry et député de l’Essonne non seulement de se déclarer « également hostile à la demande palestinienne d’adhésion à l’ONU», mais aussi d’évoquer le «lien éternel» -à travers son épouse- qui le relie avec «la communauté juive et Israël ».
Cette vidéo fait le tour d’internet et au regard de l’activisme anti-Dieudonné déployé aujourd’hui par ce ministre, elle ne manquera pas, et c’est fâcheux, d’alimenter un sentiment que celui-ci prétend combattre.
http://www.gollnisch.com/2013/12/30/manuel-valls-juge-et-partie/