LONDRES (NOVOpress) - Le ministre de la Justice du Royaume-Uni Damian Green étudie actuellement différentes options qui permettraient de contourner un jugement de la Cour européenne des droits de l’homme rendu en juillet dernier, stipulant que la prison à vie sans aucune perspective de libération constitue un traitement inhumain et dégradant.
Cette décision de Strasbourg a ouvert une brèche qui incite des condamnés britanniques à faire appel. Une des pistes envisagées par David Cameron serait de mettre en place des peines de cent ans, à l’image de la loi américaine : « Il y a des gens qui commettent des crimes si atroces qu’ils doivent être envoyés en prison et pour lesquels perpétuité doit signifier perpétuité réelle. Quoi qu’en dise la Cour européenne, nous devons prévoir des aménagements pour nous assurer qu’il en soit toujours ainsi », a-t-il prévenu.
Parallèlement, Damian Green travaille à l’élaboration du manifeste pré-électoral du Parti conservateur, qui prévoit de réformer les relations entre le Royaume-Uni et la Cour européenne. Les ministres les plus influents s’accordent sur la nécessité de conférer à la Cour suprême britannique l’autorité ultime d’interpréter la législation des Droits de l’homme, afin d’empêcher Strasbourg d’étendre son pouvoir dans sa juridiction. « Les lois britanniques doivent être faites en Grande-Bretagne. Je veux restaurer la respectabilité des Droits de l’homme. Je pense qu’il est absurde et préjudiciable que ce terme soit désormais agité comme un épouvantail », a expliqué Damian Green, qui voit dans cette dérive « un signe que le système se détraque horriblement ».