Quoi qu'on pense de Dieudonné, les évènements juridico-médiatico-exécutivo-policiers (on ne sait plus très bien où on en est au pays de la sacro-sainte "Sépâratiooon des pouvouâârs") de la semaine passée sont extrêmement graves - et en même temps une bénédiction.
Extrêmement graves car ils consacrent l'accélération du passage de la dictature molle de la pensée unique, celle que nous vivions depuis que les 68ards s'étaient emparés officiellement de la machine à lobotomiser au début des années 80, à une forme plus répressive, en cours de durcissement manifeste, de l'exercice de la totale-démocratie par la Ripoublique franchouillarde. Nous en avions eu un avant-goût au printemps dernier avec les rafles perpétrées sur les militants anti faux mariage. Toutefois, ce n'étaient là que des excès policiers, en distorsion plus ou moins manifestes avec le droit en vigueur, et sanctionnés comme tels, dans la plupart des cas, par les juridictions compétentes. Ici, nous franchissons un pas, puisque c'est l'exécutif, le premier flic de la Ripoublique (ne pas confondre avec la France, merci), qui tord le bras (bras complice, acquis à la cause, ...) à la plus haute juridiction administrative pour obtenir une décision d'exception de restriction d'une des libertés proclamées à temps et contre-temps par la même Ripoublique comme l'un de ses fondements. Quand l'on met ça en parallèle avec les projets d'interdiction totale d'information alternative sur l'IVG, on peut être légitimement très inquiet sur ce qui nous attend.
Pour convaincre le lecteur du caractère fasciste du procédé employé (fasciste: nous ne nous priverons pas de l'utilité, et du plaisir savoureux aussi, avouons-le, de récupérer cet épouvantail à notre profit et nous en abuserons sans vergogne), nous lui conseillons fortement de lire cet article qui résume bien les procédés d'exception employés. Extrait.
« De plus, la quasi-totalité des magistrat(e)s qui purent s’exprimer sur les média ce jour-là étaient clairement choqués par l’incroyable brutalité a laquelle Valls soumit le processus judiciaire et ses institutions à son agenda politique (à savoir interdire le spectacle à tout prix avant qu’il ne commence). C’est ainsi en extrême urgence qu’il saisit le Conseil d’État à Paris vers 3 heures dès que le tribunal administratif de Nantes eut annoncé sa décision d’autoriser Dieudonné à jouer. L’audience fut convoquée pour 5 heures à Paris ce même après-midi, ne laissant aucune chance aux avocats de préparer leur mémoire écrit. Et la totalité de la session, plaidoiries, décision, et annonce, dura à peine 90 minutes ! Une belle justice à la hussarde que Valls et Stirn nous donnent là. Et une chronologie hallucinante pour qui connaît le droit. Du jamais vu dans toute l’histoire du Conseil d’État, sauf un seul cas, en 1962, pour une condamnation a mort.
Encore plus grave, surtout pour un individu qui entend un jour devenir notre Président et nous gouverner, fut le mépris total avec lequel Valls, dans sa rage à faire interdire le spectacle avant qu’il ne débute, piétina allègrement les droits de l’accusé Dieudonné. Imposant l’audience parisienne à 5 heures alors que les avocats de l’humoriste étaient encore à Nantes à 3 heures 30 sans aucune possibilité d’arriver à temps à la capitale, on empêcha de fait, et bien évidemment en toute connaissance de cause, l’avocat principal de Dieudonné, Jacques Verdier, de pouvoir venir défendre son client. »
Bénédiction car, dans sa suffisance et son autisme, le régime ne se rend pas compte qu'il permet au Pays réel, qui était privé de cette possibilité depuis longtemps, de multiplier les anti-corps, de réagir, de se rendre compte qu'il n'est pas mort, et, petit à petit que la Ripoublique, qu'on lui présente depuis toujours comme la vraie France, pourrait ne pas l'être vraiment, voire même pourrait se révéler le cancer qui la ronge. Comme au Printemps dernier, le régime qui ne connait plus le pays, qui l'imagine aussi mentalement corrompu (et qui l’aimerait aussi spirituellement inverti) qu'il l'est lui-même, va trop loin au regard des effets qu’il cherche à réaliser. C'est l'image de la grenouille dans l'eau qui chauffe. Si l'eau chauffe lentement, la grenouille s'engourdit irrémédiablement jusqu'à ce qu'elle soit cuite. Si la température monte d'un coup, la grenouille réagit et peut sauter hors de la casserole. L'autisme système version socialiste l'a faite sortir une première fois au Printemps dernier (La gamelle UMP essaie bien de la récupérer - avec la complicité plus ou moins consciente de certains mouvements), et il récidive maintenant avec l’affaire Dieudonné. Ce qui nous permet de le percevoir dans toute sa réalité d’hystérie, de haine, de service d’intérêts particuliers, et tentative de contrôle de la pensée: nous qui le savions déjà, et tous ceux qui n’en avaient pas encore suffisamment conscience, et là est la bénédiction.
Quelques conclusions pratiques, partielles.
1/ Ni Dieudolâtre, ni Dieudophobe (merci à Gabrielle Cluzel), notre combat catholique et français doit saisir toutes les occasions de multiplier les coups de boutoir contre le système qui tue la France. Se réfugier sur l’Aventin est contre-productif, à moins de se mettre dans une posture exclusivement communautariste, qui est celle que le système attend, pour mieux nous réduire. Cette posture n’est pas politique.
2/ Il ne s’agit en aucun cas de cautionner les excès de l’humoriste, ni de lui donner plus d’importance qu’à un humoriste, précisément. En revanche il s’agit de prendre le régime dans ses contradictions, et d’en jouer le plus systématiquement possible pour qu’elles apparaissent aux méninges du plus grand nombre possible de nos compatriotes, en contournement de la censure médiatico-politicienne « mainstream ».
3/ Il est vital de traquer, dénoncer, mettre en lumière, sans répit les magouilles, abus de pouvoir, vilenies et manigances de Manu le chimique qui a notre sens est l’un des plus dangereux représentants-système, vindicatif, haineux, sans aucun scrupule, gonflé d’orgueil, d’ambition et ayant partie liée à des intérêts qui se nourrissent de la décomposition française.