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Faits et Documents n°370 du 1er au 15 février 2014 – Portrait : Bernard Stirn

Le nouveau numéro de Faits & Documents du 1er au 15 février 2014 vient de paraître, avec (entre autres) un portrait de Bernard Stirn. Extrait.

« C’est la revanche de Dreyfus » s’exclama le très germanophobe Charles Maurras, le 28 janvier 1945, lorsqu’il fut condamné (en moins de trois jours) à la réclusion à perpétuité et à la dégradation nationale par la Cour de Justice du Rhône. Le 9 janvier 2014, après que Manuel Valls avait fait appel en référé en début d’après-midi du jugement du tribunal administratif de Nantes autorisant le spectacle humoristique de Dieudonné M’Bala M’Bala, un unique juge du Conseil d’État, par la voix du président de sa section du contentieux, annulait en moins d’une heure (un cas unique dans l’histoire de la République) ce jugement et interdisait ledit spectacle. Un renversement complet de jurisprudence qui recrée la censure a priori. Une défaite pour la liberté d’expression et un recul des libertés noté par tous les juristes. Contestable sur le fond (cf. notre encadré), cette décision est unique : prise en procédure d’urgence accélérée par un juge unique en une heure. Comme l’a écrit par exemple Serge Sur, professeur émérite de droit public à l’université Panthéon-Assas : « Le 10 janvier 2014 (est) un jour de deuil pour la liberté (avec) une ordonnance désinvolte et presque insolente. » Ironie de l’histoire, l’auteur de cet arrêt essentiel est Bernard Stirn, arrière-petit-neveu du capitaine Alfred Dreyfus.

« L’histoire a confirmé que le bon air ne se respire que dans la liberté. »
Bernard Stirn, en conclusion de son ouvrage Les Libertés en questions (1996).

« L’interdiction du spectacle de Dieudonné porte en germe de graves risques pour la liberté d’expression. »
Jack Lang, ancien ministre socialiste, 10 janvier 2014.

« La République a gagné. »
Manuel Valls, 10 janvier 2014.

« Le Conseil d’État a été confronté à une situation inédite d’articulation entre la liberté d’expression et ses limites nécessaires dans une société démocratique. »
Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil d’État (Le Monde, 13 janvier 2014). Adhérent dans sa jeunesse du Groupe d’information et de soutien aux travailleurs immigrés, ce membre du Siècle, a été l’artisan de la mise en oeuvre de la loi liberticide Fabius-Gayssot comme directeur des libertés publiques sous Pierre Joxe (1988-1994).

« Le juge n’a pas fait prévaloir la liberté d’expression sur l’interdit et c’est une décision qui est lourde de périls (…) Un (nouveau) cadre juridique lourd de conséquences pour la liberté d’expression (…) Surpris que le Conseil d’État puisse se réunir en moins de trois heures et prendre une décision sur quelque chose d’aussi important. »
Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’homme (soutenu par l’ancien président de la LDH, Me Henri Leclerc), 10 janvier 2014.

Bernard Stirn est né le 27 août 1952 à Caen (Calvados). Il est le fils de Geneviève Dreyfus, née le 7 juillet 1911 à Belfort (Territoire-de-Belfort) et décédée le 23 octobre 1990 à Paris. Il est donc le petit-fils de Marguerite Lévy (1888-1945) et de Charles Dreyfus, né le 22 mars 1878 à Mulhouse et décédé le 20 septembre 1914 à Valmondois (Val-d’Oise). Ce dernier était le fils de Louise Wimpfheimer (1852-1931) et de Jacques Dreyfus, né le 7 juillet 1844 et décédé le 15 mars 1915 à Belfort. Frère du capitaine Alfred Dreyfus, Jacques Dreyfus était le fils de Jeannette Libman (1817-1886) et de Raphaël Dreyfus (né le 12 mai 1818 à Rixheim et décédé le 13 décembre 1893 à Mulhouse). Bernard Stirn est donc l’arrière-petit-neveu du capitaine Dreyfus, à l’origine de la fameuse « affaire Dreyfus » qui bouleversa les fondements même de la société française à la fin du XIXe siècle (création d’intellectuels en corps constitué, arrivée au pouvoir des francs-maçons, séparation de l’Église et de l’État, démantèlement de l’Armée avant la Première guerre mondiale, etc.).
Quand le frère de Bernard Stirn, Olivier Stirn, cacique de la Ve République, alors ministre des Transports sera renvoyé pour avoir payé des figurants pour assister à une de ses conférences (…)

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