Extrait d'une tribune de Gregor Puppinck dans Famille chrétienne :
"Avec 1,2 million d’avortements chaque année dans l’Union européenne et 220 000 en France, il faut effectivement changer les mentalités, cependant non pas dans le sens d’une impossible banalisation de l’avortement, mais dans celui d’un plus grand respect de tout être humain, dès sa conception, et d’une plus grande solidarité avec les femmes enceintes.
Ce changement de mentalité souhaité est un progrès en humanité qui se réalise par un progrès des consciences. Il nécessite de prendre conscience qu’un être humain bien réel existe dès avant la naissance et depuis la conception : il est une personne en gestation. En tant qu’être humain, il est lui aussi détenteur de droits naturels et inaliénables, et il mérite une protection renforcée de la société en raison de sa vulnérabilité.
Ceux qui refusent cette réalité sont incapables de dire à partir de quand l’être deviendrait humain, simplement parce qu’ils séparent l’être de l’humain ; comme si l'homme pouvait exister sans être humain. En réalité, les personnes qui refusent à l’homme toute humanité avant la naissance ne voient en nous que des animaux évolués, rien de plus. C’est vrai, lorsque l’on se fait une idée philosophique, a priori, de ce que serait l’Homme, il est difficile de le reconnaître en un embryon humain. L’embryon ne correspond pas au type d’homme parfait, au kalos kagathos. C’est aussi parce que « le trisomique » n’y correspond pas qu’on se permet de le supprimer.
Et pourtant, l’embryon et le fœtus sont bien des êtres humains, au stade embryonnaire et fœtal. L’erreur est de vouloir identifier l’homme à partir d’une idée, et non pas de reconnaître l’homme, physiquement, là où il est, et tel qu’il est à chaque moment de son existence, de sa conception à sa mort. Ce sont aussi les idées préconçues sur ce que devrait être « l’Homme » qui causent le racisme et ont prétendument justifiées l’exploitation et l’extermination de certains groupes ethniques. [Lire la suite]"