Depuis cinq ans, la Russie prend régulièrement des nouvelles dispositions contre l’avortement. Exactement le contraire de la France. Toute campagne publicitaire en faveur de l’avortement est interdite dans ce pays. La motivation majeure est simple : de 143 millions en 2008, la population passera à 115 millions en 2050. La Russie deviendra un pays marginal. La Douma (Assemblée nationale russe) vient de voter une loi refusant la gratuité de l’avortement dans les établissements gérés par le gouvernement. Le consentement parental est exigé pour la pilule du lendemain. L’aide aux femmes enceintes a été augmentée de 2000 roubles (50 €) par mois. La prime à la naissance est passée à 9.000 $ (7.000 €) à partir du deuxième enfant. Cette assemblée parlementaire a renouvelé son opposition à la PMA. Conjointement, le Patriarcat de toutes les Russies a admonesté le gouvernement : « la préservation de la grossesse est une tâche prioritaire pour le médecin». Il rappelle que la grossesse pour autrui est « une mutinerie contre Dieu ». Il a rappelé qu’il était partisan de la mise en place de centres de grossesse pour « les mères seules dans des situations difficiles de la vie. »