Alors que le FN présente des listes dans 550 communes, Nicolas Bay, directeur de la campagne des élections municipales dénonce :
"Dans certaines communes de Seine-Maritime, comme cela a d’ailleurs été le cas aussi dans l’Essonne et dans les Hauts-de-Seine ces derniers jours, des maires sortants et leurs équipes organisent le démarchage systématique des candidats figurant sur les listes du Front national de leur commune dans le but de les faire renoncer à leur candidature.
Abusant de leur position, ils font pression sur des personnes de conditions souvent modeste. Il s’agit là d’une entrave extrêmement grave aux libertés politiques fondamentales. Compte tenu des témoignages nombreux et concordants de colistiers qui ont fait l’objet de ces démarches et peuvent le prouver, le Front National engagera des poursuites pénales contre ces agissements.
Dans les communes concernées, les listes municipales FN ont été déposées en préfecture mais n’ont pas été rendues public. Seuls les mairies en ont donc eu connaissance puisque les têtes de listes sont obligées de solliciter les services municipaux (qui interviennent, dans ce domaine, en tant qu’agent de l’État avec un devoir de réserve absolu) pour obtenir préalablement les attestations d’inscription sur les listes électorales de leurs colistiers. Ces manœuvres émanent donc de façon certaine des municipalités sortantes.
Ils incitent les colistiers du Front National à prétendre qu’ils n’avaient pas compris qu’ils signaient un engagement de candidature. Or, les têtes de liste FN ont toutes utilisé le formulaire CERFA imposé par le Ministère de l’intérieur pour éviter précisément ce genre de méprise. Ces formulaires CERFA sont intitulés « Déclaration de candidature aux élections municipales et communautaires» et les mentions du nom de la liste ainsi que l’étiquette politique « Front National » sont pré-imprimés (voir modèle ci-joint). Il ne peut y avoir la moindre ambiguïté ni donc la moindre contestation.
Sans surprise, ces méthodes inqualifiables et anti-démocratiques sont utilisées soit par des municipalités UMP que la présence d’une liste FN risque de fragiliser (Essonne et Hauts-de-Seine), soit dans des villes où la gauche était jusqu’à présent en position de monopole (Seine-Maritime)."