Les Sentinelles, postées la nuit dernière devant le Grand Orient de France, rue Cadet à Paris, disent avoir été expulsées avec une rare violence :
"Alors que des Sentinelles étaient paisiblement alignées sur un trottoir, sans gêner l'ordre public, les forces de l'ordre sont intervenues violemment et sans sommation pour les expulser.
Une jeune fille raconte avoir parlé à un policier : «Monsieur nous sommes debout sur un trottoir face à un bâtiment privé, nous ne gênons personne, vous devez nous donner un motif !», le policier aurait alors sorti une très habituelle réponse : «Ce sont les ordres».
Un autre témoin de la scène explique que les CRS, déjà présents sur place, sont intervenus au bout de 3 minutes, avec une rare violence. «Ils ont chargé pour repousser tout le monde, en attrapant certains et en les portant. Un homme a été poussé brutalement contre une terrasse de café, renversant une table et brisant des verres».
Une autre Sentinelle, qui résistait en restant sur place aurait été étranglée et entrainée de force plus loin dans la rue. Une autre jeune fille, pourtant habituée à veiller debout, raconte avoir eu «vraiment peur» et n'avoir jamais vu une réaction aussi brutale contre les Sentinelles ; elle parle également de «quelques coups gratuits» donnés par les CRS.
Une réaction des forces de l'ordre disproportionnée et étonnante, qui laissait pensait qu'une personnalité se trouvait à ce moment là à l'intérieur.
Quelqu'un nous explique : « Nous veillons pour protester non pas contre l'existence de la franc-maçonnerie mais contre le fait qu'elle soit secrète tout en prétendant construire l'avenir de notre société, de notre collectif... Agir masqué est déloyal vis-à-vis de la collectivité. Nous demandons la transparence et le fait que l'on puisse accéder aux listes des membres de ce réseau. (...) Si la franc-maçonnerie fonctionne comme un lieu de pouvoir, alors elle doit rendre des comptes et notamment donner des noms. »"
D'autres Sentinelles, qui veillaient Place Vendôme, ont également été expulsées.