INTERVIEW - Écrivain et journaliste, Jean Sévillia est aussi historien, auteur de nombreuses biographies et d'essais comme, tout récemment, L'Histoire passionnée de la France, éd. Perrin.
LE FIGARO. - Qu'est-ce que vous avez ressenti en visionnant les deux premiers épisodes de la série?
Jean SÉVILLIA. - Ce sont des documents visuels extrêmement intéressants, sans doute inédits, des images que je n'avais jamais vues nulle part. Par exemple celles qui montrent l'offensive turque en Crimée où on voit un chien qui déterre et mange un cadavre. J'ai trouvé le découpage du documentaire satisfaisant. On a bien cette impression d'une Europe insouciante, ceci pendant le printemps et l'été 1914, même après l'attentat de Sarajevo. Puis, c'est l'engrenage, l'ultimatum à la Serbie, le déclenchement de la guerre, les mouvements des combats, tout cela est bien restitué de façon claire et pédagogique.
Avez-vous été satisfait par le commentaire d'Isabelle Clarke et de Daniel Costelle?
Non, je trouve décevant que certaines phrases ressortent des vieux mythes de gauche, des lieux communs risibles sur un plan historique.