Bruno Gollnisch était tout sourire samedi : le FN faisait son grand retour à la mairie de Hyères, où l’opposition nationale était absente depuis 2001, à l’instar de prés de 1400 conseillers municipaux frontistes dans des centaines de municipalités. Le site de L’express, le 1er avril, rapportait la recommandation du député FN d’une « mise en place d’un service spécialisé dans le suivi de la gestion des mairies frontiste », dont les 11 maires viennent également d’être officiellement nommés à la tête de leur commune. Des villes dont beaucoup parlent au cœur des Français, s’inscrivent dans notre mémoire collective nationale : du 7éme secteur de la capitale phocéenne, à Hénin-Beaumont au cœur du bassin minier, de l’antique Beaucaire, fondée au VII éme siècle avant J.C, à Villers-Cotterêts, patrie d’Alexandre Dumas, d’Hayange, ville de l’acier,symbole des ravages de la désindustrialisation européiste, à Fréjus, la colonie voulue par Jules César … Dans la capitale des Gaules, Christophe Boudot, élu au conseil municipal, « porte-parole des 17 000 Lyonnais qui (lui ont) accordé leur confiance », a rendu lors de son discours « un hommage à Bruno Gollnisch qui fut un formidable conseiller municipal de Lyon ».
Le député FN sera en lice dans la circonscription Sud-Est aux élections européennes, en troisième position sur la liste emmenée par Jean-Marie Le Pen, derrière la vice-présidente du FN Marie-Christine Arnautu. Autant dire que contrairement à ce que croit savoir Benoit Hopquin, qui a pondu sur le site du Monde, le 6 avril, un long papier convenu, sans relief, déjà mille fois lus sur le Front National et ses électeurs, Bruno Gollnisch, n’est pas « un ténor du parti » «tombé en disgrâce »!
Le Nouvel Obs pareillement, ne brille pas par sa perspicacité lorsqu’il est écrit sur son site que Bruno était « enchanté par le pamphlet de Robert Ménard, Vive Le Pen ! » (publié en mai 2011), au motif qu’il est au nombre des « frontistes les plus durs » (sic).
Non, l’élu FN se félicitait tout simplement, comme des millions de Français, de ce que M. Ménard fustigeait dans ce texte « l’attitude d’une élite qui traite les électeurs du FN comme des crétins égarés ». Un Robert Ménard qui, le 21 mars de cette même année 2011 sur RTL, dans l’émission On refait le monde, déclarait « approuver les électeurs du FN ». Quelques mois auparavant sur cette même antenne, l’ex président de RSF dénonçait tout aussi justement la politique conduisant à l’arrivée chaque année sur notre sol de « 200 000 immigrés » principalement originaire du continent africain, dont « 80% arrivent dans le cadre du regroupement familial ». « Il faut arrêter ça (…). Quand je vais dans un village de l’Aubrac, j’aime qu’il y ait une église. Je n’ai pas envie qu’il y ait un minaret dans tous les villages de France. »
Pas besoin d’être un dur ( ?) pour partager ce constat de bons sens. Ce que l’ élue municipale FN, Isabelle Laporte, doit aussi comprendre. Notre amie vient de faire son entrée avec Étienne Bousquet-Cassagne, Géraldine Richard , Jérôme Gonzato et Gilles Meillier au Conseil municipal de Villeneuve-sur-Lot. Dans un article publié le 7 avril sur le site du quotidien Sud-Ouest, cette dernière explique que « la dédiabolisation a fonctionné à fond avec nous. Si Bruno Gollnisch avait pris le parti, je ne me serais pas engagée. »
Comme Marine, sans excès et au delà des inévitables nuances qui loin d’être un handicap, font la richesse de notre Mouvement, Bruno défend les fondamentaux du FN (identité, souveraineté, libertés, valeurs de notre civilisation helléno-chrétiennes). En rejoignant le FN , Isabelle Laporte est à l’image de ces Français qui avaient des préventions vis-à-vis du discours frontiste, mais qui ont été rattrapé par la réalité, ont compris la justesse de nos prédictions et qui approuvent désormais nos solutions.
La dédiabolisation est venue d’en bas, des électeurs et certainement pas de la caste médiatique qui se contente de constater (déplorer) que le FN accroit son influence. C’est pourquoi nos amis doivent aussi se garder de prêter une foi aveugle aux portraits des cadres frontistes dressés par certains journalistes des « grands médias ». Portraits repris de rédaction en rédaction, au sein d’un milieu très autoréférencé et sans grande indépendance d’esprit…
A titre d’exemple d’un antifrontisme primaire, de très bas niveau intellectuel, le site du média Alpes 1 relatait l’échec de la très maigrelette manifestation qui a réuni environ 150 à 200 personnes à Gap (Hautes-Alpes), contre la venue de Jean-Marie Le Pen cette fin de semaine. L’appel avait pourtant était lancé par une quinzaine de syndicats, partis et associations -CGT, FSU, Solidaires, d’ EELV, du NPA, du PS, de Réseau d’Education sans frontière…
En tête de ce rassemblement hétéroclite, beuglant et vociférant avec des accents parfois inquiétants, rassemblant punks à chien, marginaux extrémistes, permanents politiques et syndicaux, se trouvait le député socialiste de la 1ère circonscription des Hautes-Alpes, Karine Berger.
Cette dernière a ânonné sans grande originalité le discours convenu du PS depuis trente ans : « Jean-Marie le Pen porte un discours anti-européen. Je comprends que certaines personnes rejettent l’Europe, mais il n’incarne pas ce rejet, mais la haine des autres. Il utilise l’Europe pour se faire une virginité. Quand on vote pour Jean-Marie le Pen, on vote pour la violence, pour une forme de racisme et de machisme ». Une tentative un peu pitoyable de faire diversion et de faire oublier son passif, puisque c’est à cette même Mme Berger que l’on doit en partie l’élaboration du catastrophique programme économique du candidat Hollande…dont on mesure aujourd’hui les résultats calamiteux, notamment pour les catégories populaires et les classes moyennes.
Au micro de ce même média, Jean-Marie Le Pen a rappelé la responsabilité de l’UMPS dans la crise que nous subissons : « L’Europe de Bruxelles est une arnaque des pays européens. C’est un montage politique qui était, soit disant, fait pour apporter le plein emploi et la prospérité. Et malheureusement, nous constatons que le résultat est inverse.Nous n’avons pas de défense, nous sommes un protectorat européen, nous n’avons pas le contrôle de nos frontières. Ceci nous conduit à développer un discours d’eurosceptiques et qui va déboucher sur le questionnement que nous voulons faire à l’UE : êtes-vous prêts à nous rendre les éléments de notre souveraineté ? Sinon, nous soumettrons la question de la sortie à un référendum en France ».
Comme Marine l’a dit au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, le FN entend dans cette campagne susciter un électrochoc en arrivant en tête au soir du 25 mai, accélérer la « prise de conscience » de nos compatriotes sur ce que « l’UE est en train de faire vivre à notre pays ». Or, il y a beaucoup d’intérêts convergents de différents lobbies et partis pour empêcher ce réveil des Français. Cette campagne prévient Bruno Gollnisch, ne sera donc pas une simple promenade de santé !