On se demande quelle mouche a piqué la France à intervenir la semaine dernière auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU sur la question de l’avortement. Le délégué de la France Gérard Araud, ambassadeur à l’ONU a expliqué il y a une semaine exactement qu’il s’agissait d’une question qui était chère à notre pays. Des groupes de pression avaient expliqué que la Convention de Genève prévoyait un droit à l’avortement en cas de viol lors des conflits. Il fallait donc que le Conseil de Sécurité se penche sur la question.
Notre ambassadeur a bêtement récupéré cette demande à son compte. Du coup, Israël, la Lettonie et la Lituanie se sont joint à cette revendication.
Or non seulement il n’y a pas d’article de la Convention de Genève sur un tel sujet ; mais de plus, dans le cadre de l’ONU, il n’y a jamais eu le moindre soutien dans ce sens. A ce jour aucun traité de cet organisme ne mentionne un tel droit ni même n’utilise ce simple mot d’ « avortement ». D’ailleurs le faire était absolument impensable jusqu’à présent. Le consensus général est que cette question relève de la souveraineté nationale laissée à l’appréciation des lois des différents pays. La Charte des Nations Unies s’interdit de contraindre les Etats de quelque manière que ce soit sauf si le Conseil de Sécurité impose des sanctions ou intervient dans des situations de conflits.