La première fonction des partis politiques consiste « aussi » à faire de la politique. Nous en sommes loin.
Il en va parfois de la politique comme de la presse. Quand un journal ne se vend plus, premier réflexe : changer la maquette ; soit remettre en cause la forme et non point le fond. Itou en politique, où à l’UMP, au PS et même au FN, il y aurait tempête sous les crânes pour éventuellement changer de sigle.
L’affaire n’est pas neuve. François Mitterrand, déjà, lorsque prenant le contrôle de la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière), rebaptisa le bidule en PS (Parti socialiste). Plus sobre et autrement plus en phase avec son temps. Au centre, le CNIP (Centre national des indépendants et des paysans) devint CNI (le même avec les péquenauds en moins). Les RI (Républicains indépendants) ont muté en UDF (Union pour la démocratie française), ce qui, en matière sémantique, présente une prise de risque limitée, avant de se transformer, une nuit de pleine lune sûrement, en MoDem (Mouvement démocrate ; de l’audace, toujours de l’audace !), puis de donner lieu à l’UDI (Union des démocrates et des indépendants), comme une sœur qu’on aurait découplée de sa siamoise.