La Cour des comptes enfonce le clou. Le déficit fin 2014 sera proche de 4 %, voire au-delà, contre 3,6 % prévus dans la loi de finances.
Disons-le tout net, la tâche qui incombe à Manuel Valls – à savoir relancer la croissance tout en réduisant les déficits sans pouvoir ni dévaluer, ni baisser les taux d’intérêt – est une tâche impossible.
PIB, dette, taux ou parité de change, une de ces quatre variables doit lâcher, c’est le B.A.-BA de l’économie politique et toutes les querelles entre les différentes écoles de pensée portent justement sur le fait de savoir laquelle. Quant à l’hypothèse d’une reprise tirée par la demande mondiale – quand bien même la France disposerait encore d’une capacité exportatrice suffisante –, il ne faut pas y compter, les perspectives de croissance sont partout révisées à la baisse.
Pas plus tard que jeudi, la Fed a ramené sa prévision de croissance pour les USA en 2014 de 2,9 % à 2,2 %, emboîtant le pas à la Banque mondiale qui, la semaine précédente, avait réduit sa prévision de croissance mondiale de 3,2 % à 2,8 %.
La Cour des comptes, qui n’a jamais été aussi volubile que ces dernières années, enfonce le clou. Le déficit fin 2014 sera proche de 4 %, voire au-delà, contre 3,6 % prévus dans la loi de finances. Le gouvernement doit impérativement trancher dans le vif : diminution du nombre des fonctionnaires et rallongement de la durée du travail. Pour mémoire, fin 2012, François Hollande tablait sur un déficit de 3 %… en 2013 !