Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Que vaut la vie d’une institutrice pour la caste journalistique ?

Vendredi soir, le JT a donné plus d'importance à Benoît Duquesne et au foot. Cherchaient-ils à justifier leur réputation de caste nombriliste et déconnectée ?   

Vendredi 4 juillet au soir, la France est éliminée en quart de finale par l’Allemagne. Le journal de Laurent Delahousse sur France 2, après avoir annoncé ses deux titres – élimination de la France du Mondial et institutrice poignardée à mort par une mère d’élève à Albi – ouvre en réalité sur une autre disparition: celle du journaliste Benoît Duquesne. L’émotion de Laurent Delahousse parlant de son confrère est palpable.

Puis on passe au foot : près d’un quart d’heure d’hystérie collective en direct de Rio, de Paris, de Marseille, de Berlin, et même du camping de la sœur de Mathieu Valbuena (sic).

20h13. On passe enfin à Albi, où là aussi l’émotion est au rendez-vous. Figurez-vous que c’est affreux car les enfants ont assisté à la scène qui s’est déroulée dans la salle de classe et qu’en plus c’est la veille des vacances. Mais rassurez-vous, braves gens, on a dépêché une cellule de soutien psychologique de vingt personnes, et surtout, c’est le ministre Benoît Hamon, venu sur place, qui nous le dit : il s’agit d’un acte isolé. La mère de famille, dont on ne saura pas le nom (on me souffle qu’elle se prénomme Rachida), souffrait de « troubles psychologiques ». On interroge ses voisines – des Musulmanes voilées – qui témoignent de leur consternation : « Elle était normale avec nous », « on n’ aurait jamais pu imaginer »…

Lire la suite

Les commentaires sont fermés.