D'Yves de Kerdrel dans Valeurs Actuelles :
"Un politicien pense à la prochaine élection, reprenait Golda Meir,un homme d’État ne pense qu’à la prochaine génération. À droite, actuellement, personne ne réfléchit à ce que devrait être la France de 2050 ou même celle de 2020. Cela fait longtemps que nos hommes politiques ont déserté le terrain des idées. Le problème, c’est qu’ils ne pensent même pas à la prochaine présidentielle. Pendant ce temps, ceux que l’on présentait jusqu’ici comme les ténors de la droite — mais qui sont en train de devenir de simples castrats — ont abandonné le terrain de la politique pour celui des faits divers. [...]
Le pire, c’est que les événements pitoyables qui se déroulent actuellement au sein de l’UMP montrent la vraie nature de ceux qui aspirent aux plus hautes responsabilités et qui prétendent devenir des “hommes d’État”. La haine, la détestation et le climat de violence amènent même tel ancien premier ministre de Sarkozy à envisager de quitter le parti, après y avoir mis le feu, pour ne pas voir son ancien mentor en prendre la présidence. Les mêmes qui évoquaient il y a peu la terre promise de 2017 en sont à jouer les Néron en laissant derrière eux une tragique terre brûlée. [...]
Notre pays danse sur un volcan. La gauche commence à en prendre conscience. C’est pour cette raison qu’elle se divise. Mais la droite est aux abonnés absents du débat intellectuel, du devoir d’inventer et des réformes à mener. Elle préfère régler des comptes qui n’intéressent que ceux qui jouent les Lorenzaccio au petit pied. Elle se complaît dans la médiocrité d’absurdes querelles de personnes. Elle décourage petit à petit tous ceux qui voyaient encore en elle une alternative à cette majorité socialiste insupportable. [...]"