J’ai attendu. Plusieurs jours. Je me suis même pincé en l’absence de toute (ou presque) réaction médiatique concernant le magnifique lapsus de notre Taubira nationale.
Refusant (?) de commenter la peine prononcée à l’encontre d’Anne Sophie Leclere, l’ardennaise qui l’avait accolée à un singe sur son blog, la ministre s’est empiergée dans le tapis, affirmant sur I Télé : « Je ne commente pas les injust… heu, les décisions de justice. »
Pensez… Un ministre de la Justice qui reconnaît, certes en trébuchant mais de manière suffisamment audible, qu’une décision de justice serait justement une injustice, le tout en arguant du contraire. Bon, d’accord, la ministre en question nous a déjà fait le coup, d’affirmer haut et fort l’envers de ce qu’elle brandit à pleine main. Je ne rêvais donc pas. Notre presse, la grande, s’était finalement désintéressée d’un lapsus digne de retouner Sigmund dans sa tombe. Oh, certes, pas le plus croustillant. Un petit lape-suce naguère proposé en direct par une ministre d’une autre mandature (de la justice également, ce doit être la fonction), c’était plus sexy. Et la gâterie tout de suite plus classe en tailleur Prada qu’avec les dreadlocks qui frétillent.