(via le blog de Guillaume Faye)
Mme la Garde des Sceaux présenterait-elle les symptômes associés de paranoïa et de schizophrénie légères, associés à des bouffées d’autoritarisme et de ressentiment ? Mais aussi d’assouvissement d’une vengeance, qui s’explique par le phénomène de la ”compensation” : compenser un complexe d’infériorité par une posture intolérante et menaçante.
Mme Taubira (photo) a été blessée par les allusions et jeux de mots douteux, d’ailleurs exagérément médiatisées, la comparant à une ”guenon”.(1) Elle a réagi dans un essai qu’on peut qualifier de brûlot, Paroles de liberté, paru chez Flammarion, où elle livre sa conception de la République, de la liberté et de la démocratie, qui développe des idées très éloignées de ces traditions politiques.
Paranoïa : elle se prend tout d’abord pour une victime du racisme et pour l’icône du grand combat antiraciste, dont elle serait le symbole, une sorte de Mandela au féminin. Faisant l’apologie de la société multiethnique et multiraciale – donc de l’immigration incontrôlée et de la colonisation de peuplement de la France – elle fustige avec haine le modèle d’une France de souche identitaire « intellectuellement et spirituellement consanguine et donc porteuse d’un terrifiant appauvrissement, de tous les étiolements et affadissements ». Petite musique bien connue de l’ ”immigration, chance pour la France”.
La passionaria Taubira prêche pour sa chapelle. Tout d’abord, ses éructations contre une société homogène d’origine européenne s’apparentent à du racisme intellectuel anti-Blanc, ce qui n’a pas l’air de gêner cette antiraciste professionnelle. Ensuite pourquoi ne vilipende-t-elle pas les sociétés monoraciales d’Afrique et d’Asie qui ne connaissent pas l’immigration et ignorent cette belle ”diversité” ? Deux poids, deux mesures. Enfin, elle semble ignorer, avec l’aveuglement de sa famille de pensée, que toute société multiculturelle et multiethnique est le terreau du racisme, de la violence et du désordre.
Schizophrénie : assimilant les propos racistes dont elle se prend pour une victime martyrisée aux remugles du colonialisme français de jadis, elle s’estime bestialisée et cite goulument Les Damnés de la Terre de l’idole du marxiste tiers-mondiste Franz Fanon, le penseur des midinettes gauchistes de Mai 68. Pour elle, les Français de souche doivent expier leur crime colonialiste et esclavagiste. Contradiction douloureuse : elle vomit le colonialisme français, mais elle en est la fille. Elle était indépendantiste guyanaise, elle ne l’est plus, évidemment. Pourquoi ? Parce que la France ” de souche”, qu’elle déteste, lui a offert sa carrière sur un plateau. Elle est attirée par ce qu’elle hait secrètement et elle hait secrètement ce qui l’attire. Que serait-elle si elle était simple Guyanaise et si la France ne lui avait pas procuré sa nationalité et inculqué sa culture ? Presque rien. Tous les indépendantistes des DOM-TOM ont fait le même calcul et retourné leur veste. Leur indépendance, ils sont incapables de l’assumer. Mme Taubira, dans son ignorance prétentieuse, oublie aussi que le colonialisme impérial était une idéologie de gauche, entièrement associée à la République.
Le discours de la calamiteuse Garde des Sceaux est un concentré d’idéologie dominante bien-pensante et de tolérance feinte, fondamentalement répressive et intolérante. Il a des relents néo-totalitaires évidents. Avec ce paradoxe : elle traite d’ « antidémocratiques » les opposant au mariage homosexuel(2) et d’ « antirépublicains » les critiques de la société multiculturaliste et de l‘immigration de peuplement, exigeant contre eux une sévère répression ; mais en même temps, toute sa politique pénale vise à construire l’impunité des délinquants, dont l’origine majoritaire est bien connue, délinquants présentés comme des révoltés et des victimes. Intolérance pour les uns, tolérance pour les autres. Se laissant aller, la passionaria a cette formule où elle jette bas le masque : « cette bataille est essentielle et urgente ; nous la livrerons et nous ne ferons aucun quartier ». Aimable propos pour une Garde des Sceaux censée être impartiale. ”Pas de quartier” : le slogan des pirates.
Comme tous les Vertueux autoproclamés, dans la lignée de Saint-Just, elle ne s’embarrasse pas de morale Elle est au centre d’une polémique sur les écoutes de Nicolas Sarkozy et de Me Herzog où elle a menti en essayant maladroitement de se rattraper en prétextant une perte de mémoire, puis en suivant une autre tactique qui a fait flop. Elle est impliquée dans une affaire judiciaire concernant une curieuse association. Pas une semaine ne se passe sans que Mme Taubira ne donne le spectacle d’une excitée vindicative qui ne contrôle pas ses nerfs. Chacune de ses apparitions médiatiques ressemble à l’entrée d’une égérie surexcitée dans une pièce de boulevard. Est-il normal qu’une Garde des Sceaux, ministre de la Justice, un poste qui requiert plus que tous un grand équilibre psychologique, une sérénité, une sagesse soit à ce point déséquilibrée et partiale ? Dès qu’elle ouvre la bouche, c’est pour hurler.
Mme Taubira – et elle l’avoue dans son livre maladroit – a entrepris une ”bataille”, selon ses propres termes, contre la France de souche, fidèle à son histoire et à ses racines. Une bataille qui a des relents doucereusement racistes….Menée au nom du concept de ”république”, une bouteille à la belle étiquette dans laquelle on met le vin qu’on veut, comme jadis les staliniens communiste avec le concept de ”démocratie”.
Éric Zemmour écrit : « A la lire, on comprend que tous les moyens seront bons : l’indignation de façade, les menaces et les invectives et les mensonges, la culpabilisation forcenée, les campagnes médiatiques de propagande, la destruction de ce qui nous est le plus cher, les mesures liberticides. Ce livre est une déclaration de guerre au peuple français, s’il lui prenait l’envie de redresser la tête et de ne plus subir le joug de ses maîtres bien-pensants. » (Le Figaro, 13/03/2014).
Peu compétente, imbue d’elle-même, idéologue militante tentée par le fanatisme, se prévalant de ”culture”(3), elle a été nommée à ce poste gouvernemental pour le symbolisme de ses origines ethniques : raisons politiciennes du PS, pour séduire avec démagogie l’électorat de la ”diversité”. Il suffit d’observer toutes les interventions de Mme Taubira, d’étudier ses déclarations, d’observer ses expressions, de lire ses textes pour comprendre que cette femme brillante fonctionne toujours sur un registre d’exaltation, d’agressivité, d’indignation feinte, de frustration d’institutrice colérique.
Mais ses outrances nuisent à son camp : déséquilibrée, elle déséquilibre sa cause. Vaniteuse, elle croit trop vite à la victoire de ceux dont elle se veut l’égérie. Victime fantasmée, elle ne s’imagine pas comme victime réelle. Mme Taubira est le plus mauvais joker de la gauche. Mais son grand mérite est d’avoir abattu son jeu avant la fin de la partie : elle va réveiller ce qu’elle croyait étouffer. Merci, Madame de ne pas savoir jouer au poker.
Guillaume Faye
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