Ils sont environ 4.000 à prononcer le « chahada » chaque année.
Depuis la déclaration du califat par l’État islamique, en Syrie, le 29 juin dernier, le nombre de recrutés djihadistes a explosé, estime le Soufran group, un centre américain de recherche stratégique, renseignement et veille sécuritaire. La guerre sainte attire de plus en plus d’hommes de moins de 40 ans, et séduit aussi les femmes qui représentent 10 à 15 % du contingent djihadiste.
Hommes et femmes jeunes mais également des familles qui rejoignent l’État islamique. C’est le cas d’Eddy Leroux et de Jihane Makhzoumi avec leurs quatre enfants – dont un nourrisson d’un mois et demi — originaires de Villefontaine, près de Lyon, ayant quitté le sol français depuis trois semaines. Couple recomposé en fuite pour laquelle la femme aurait joué un rôle prépondérant. Eddy est donc un converti plongé depuis plusieurs années dans l’islam radical, aux dires de son ex-belle-sœur.
Ils sont environ 4.000 à prononcer le « chahada » chaque année. Si quelques secondes suffisent à embrasser l’islam tandis que plusieurs années sont nécessaires pour se convertir au christianisme et au judaïsme, périlleux est de le quitter. L’apostasie (le renoncement à la foi) est punie de mort ; c’est le cas, entre autres, en Arabie saoudite, en Iran, au Soudan, en Afghanistan mais aussi au Maroc depuis 2013 par une fatwa émise par le Conseil supérieur des oulémas. Et, au mieux, les apostats sont condamnés à de lourdes peines de prison.